Jour de gloire à Cleveland : fin de série de défaites des Cavs, à Los Angeles, sous les yeux de LeBron !

Le 14 janv. 2019 à 06:23 par Bastien Fontanieu

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Source image : NBA League Pass

Incapables de remporter le moindre match ces derniers temps, les copains de Cleveland se sont rendus à Los Angeles et ont réalisé le rêve de leurs fans : voir les Cavs l’emporter, chez les Lakers, sous les yeux de LeBron assis au premier rang.

Il est quasiment impossible de trouver une situation comparable à celle proposée par Larry Drew et ses hommes ce dimanche. On a quelques idées, mais le paysage est tellement complexe à dessiner qu’il manquerait trop de morceaux importants pour capter toute la puissance du moment. Essayons ceci. Imaginez être resté avec la femme (ou l’homme) de votre vie pendant 11 ans. Vous avez vécu d’immenses moments, votre relation a été fusionnelle, tout s’est déroulé comme dans un conte de fées. Avec 2016 comme année au sommet, mariage, gosses, jackpot, la totale. Puis, deux ans après, elle vous a quitté. Elle est partie pour un mec plus clinquant, plus baraqué, qui gagne plus de fric et a une plus grosse bagnole. En gros et très bref, elle a chois le glam, plutôt que la galère de la continuité. C’était bancal, mais c’était fait pour durer, et finalement non. Les semaines passent, vous en chiez lorsqu’il faut tourner la page, vous n’y arrivez pas. Mais lorsque vous vous recroisez, c’est à une soirée de récompenses dans le milieu de votre job. Vous êtes invité parce que vous avez bossé comme un taré (fallait bien penser à autre chose) et parce que vous êtes nominé pour le titre de meilleur employé de l’année. Le mec dont on parlait, avec lequel elle a refait sa vie ? Et bien lui aussi est nominé. Ils sont là tous les deux, beaux et amoureux, assis à la première table, attendant qu’une grande nouvelle tombe sous votre nez. Puis finalement, non. Ce n’est pas lui mais bien vous qui remportez ce titre de meilleur employé de l’année. Vous vous levez, vous passez devant leur table, en bombant le torse. La vie est peut-être en lambeaux en ce moment, et ça va durer quelques temps, mais ce soir-là vous êtes au top. Intouchable. Vous pouvez glisser un regard en diagonale, peut-être même soupirer en souriant. Juste histoire de dire que, si Michel est top, vous resterez l’homme de sa vie. Le seul, l’unique. Et qu’il ne faut pas l’oublier.

Voilà ce que les Cavs viennent de vivre, il faut bien le croire, ce dimanche soir à Los Angeles. Lors de la première rencontre entre Cleveland et Los Angeles, c’est LeBron qui avait quitté l’Ohio en vainqueur, sans en faire une tonne. Puis il y en avait eu de la défaite chez Cedi Osman et compagnie. Une série de 12 défaites, menant au Staples Center cette nuit, dans l’espoir de faire le taf devant le King et donc stopper cette vague de revers. James était présent, impeccable sur le banc des Lakers, observant certains de ses anciens coéquipiers. Et des nouveaux du coin, aussi, comme Collin Sexton, Alec Burks, ou Cameron Payne. Ce que vont faire les Cavs ce dimanche, c’est ce qu’on appelle coller un vrai pansement sur une douloureuse blessure. Un pauvre match de saison régulière diront certains, mais clairement pas dans la tête des joueurs de Cleveland. Comme Kevin Love, debout sur le côté, hurlant sur ses potes pour qu’ils ne relâchent pas la pression. Comme Tristan Thompson, protégeant son arceau avec détermination, et ne voulant clairement pas perdre face à l’ancien King de son royaume. Oui, tout le monde mettait la main dans la boue, afin d’enfoncer les Lakers dans leurs galères et infliger une petite claque toute douce sur la joue de BronBron. Question de fierté, question d’ego, question de bouquin à refermer pour en écrire un nouveau. Cette nuit, les Cavs ont pu compter sur leurs jeunes, les Osman et Sexton, les Hood et Burks du coin. Des gars qui vont probablement revivre un bon paquet de défaites cette saison, mais pas contre LeBron. Il fallait l’emporter à Los Angeles, pour The Land en quelque sorte. Et bien c’est fait.

Lorsque LeBron James avait rejoint Miami et avait perdu à Cleveland sous les assauts de Baron Davis et compagnie, tout l’Ohio était en transe. Pas sûr que ce soit la même demain, car le King n’a pas joué et de l’eau a coulé sous les ponts, mais une chose est sûre : les fans des Cavs passeront peut-être devant votre table en bombant le torse ce lundi. Et ils auront bien raison de le faire.