Nikola Jokic ne s’arrête plus : 40 points et 10 rebonds sur Portland, Jusuf Nurkic dans la sauce

Le 14 janv. 2019 à 05:14 par Bastien Fontanieu

Nikola Jokic denver
Source image : NBA League Pass

Dans ce duel de la Division Nord-Ouest qui sentait bon les Playoffs, les Nuggets ont renvoyé les Blazers chez eux avec une défaite au finish. Il le fallait, après la désillusion de la veille contre Phoenix. Et qui était au centre des opérations avec Jamal Murray ? Monsieur Nikola Jokic, évidemment.

Quand on voit Jokic au quotidien, que ce soit sur les terrains ou devant les caméras, difficile de croire que ce grand dadais pourrait avoir de mauvaises intentions envers qui que ce soit. Une véritable crème d’être humain, voilà ce qu’est Nikola, sorte d’enfant géant un peu surdoué, qui est là pour s’amuser. Fairplay ? Aussi. Bonnes intentions ? Tout le temps. Mais le compétiteur qui se cache derrière cette tendre et volumineuse carcasse ne peut pas être oublié. Et s’il y a bien un garçon qui peut secrètement entourer des confrontations sur son calendrier, c’est le Joker. Du coup, forcément, on attendait ce duel entre Portland et Denver. Pourquoi ? Beh parce que Nurkic versus Jokic, voyons. Mais si, souvenez-vous. Nurkic versus Jokic, les deux anciens coéquipiers dans le Colorado, avec un pivot qui voulait être titulaire et l’autre qui obtenait davantage d’amour de la part de ses dirigeants. Jusuf le barbare, qui avait déjà flanqué quelques bonnes roustes à l’intérieur lors de son retour au Pepsi Center, par le passé. Forcément, ce dimanche, le match était encerclé en rouge sur le calendrier du franchise player des Nuggets. Question de fierté, question de bragging rights comme on dit là-bas, le droit de charrier. Le droit d’en mettre une caisse dans les médias et de ne plus avoir de débats pendant plusieurs semaines. Et bien on peut dire aujourd’hui que le pauvre pivot de Portland va devoir la mettre en veilleuse quelques temps, après avoir pris la totale de la part de son ancien partenaire d’entraînement.

Gêné par des problèmes de fautes, abusé par un Jokic qui refusait de perdre, Nurkic n’y était pas. Symbole de la soirée ? Une sixième et dernière faute de Jusuf, après un match très moyen, pendant que Nikola recevait des chants de MVP, MVP de la part de son public. Si le géant des Blazers était chaud récemment et avait envoyé quelques belles perfs, il n’y avait rien à dire cette nuit. Pas l’ombre d’un doute sur qui est le meilleur joueur des deux, pas la trace d’une moindre discussion sur la proximité de niveau entre les deux hommes. Agressif ces derniers temps et ponctuant cette période avec un nouveau grand match, Jokic va se balader sur le terrain en proposant encore et toujours cette combinaison exceptionnelle : finesse, intelligence de jeu, précision, domination, et le tout à 10 centimètres du sol dans les airs. Même dans le money-time, que Jamal Murray va lui aussi bien ambiancer avec de précieux points afin de définitivement écarter Damian Lillard et sa bande, c’est Nikola qui va charbonner comme jamais. Un move au poste sur Evan Turner, pour deux points aisés, puis un gros rebond et les lancers qui vont avec, avant d’aller claquer un chest bump avec son meneur qui terminait l’affaire comme un grand. On l’a vu plusieurs fois cette saison, on l’a vu récemment à Miami, Denver ne veut plus se chier dessus en fin de match et les money time gérés commencent à bien s’enchaîner. Portland peut le valider.

#LeaguePassAlert

Season-high 40 PTS for Nikola Jokic! (career-high is 41)#MileHighBasketball 114#RipCity 110

30.6 left on NBALP pic.twitter.com/8CTSPw3T7f

— NBA (@NBA) 14 janvier 2019

40 points, 10 rebonds et 8 passes, à 15/23 au tir. Comment réagir ? On ne sait plus trop quoi faire, quoi dire. Ah si, tiens. Peut-être devrait-on davantage considérer le monstre comme un sérieux candidat au titre de MVP. On dit ça, on dit rien.