La ligne de stat 2018-19 de Giannis Antetokounmpo : du matos all-time… à l’âge de 24 ans

Le 12 janv. 2019 à 10:22 par Bastien Fontanieu

Source image : NBA League Pass

Alors que nous arrivons gentiment à mi-parcours, Giannis Antetokounmpo déchaîne les passions et réalise une saison dans des standards de MVP. Mais pas seulement. Le Freak est , aujourd’hui, sur les bases d’une campagne numériquement all-time.

Si LeBron James a été, pendant toute sa carrière, considéré comme le King intouchable de la polyvalence, son successeur tout désigné nous est peut-être déjà connu. Et il traîne dans les forêts de Milwaukee, marchant sur les feuilles mortes comme sur ses adversaires en ce moment. The Freak. Giannis Antetokounmpo. Anomalie de la nature, bercée par le bordel des rues d’Athènes et polie dans les salles de muscu du Wisconsin. Attendu dans les hauteurs de la course au titre de MVP, le franchise player des Bucks aligne à la fois les succès collectifs et les performances individuelles. Il n’y a quasiment pas un soir où on le voit jouer et on se dit qu’on n’a jamais vu ça auparavant. Il n’y a – aussi – quasiment pas un soir où regarder sa ligne de stat ne provoque pas de mal de crâne. Car l’homme à tout bien faire de Mike Budenholzer noircit la feuille comme peu de joueurs l’ont fait avant lui. In fact, Giannis est en train d’aligner une moyenne qu’on a quasiment jamais vu dans l’histoire de la NBA. Jugez plutôt : 26,6 points, 12,8 rebonds, 6 passes, 1,3 interceptions et 1,5 contres. Attaque, défense, rebond, distribution, buvette, parking, accueil, rangement, Antetokounmpo fait tout et le fait avec autant de classe que de détermination. Mais alors, quand on voit de telles moyennes, on est obligés de se poser la question suivante. Qui a déjà été capable de produire cela, dans l’histoire de la Ligue ? Qui sera à la table de Giannis, s’il termine la saison avec cette ligne et pose ses fesses sur une chaise ? On a fait nos recherches, spoiler, les types sont pas nombreux.

Couverture

On vous donne les critères ? Minimum 25 points, minimum 10 rebonds, et minimum 6 passes de moyenne. Notons tout de suite qu’ils sont quelques uns à avoir gratté les 5 passes, avec DeMarcus Cousins qui partait notamment sur ces bases chez les Pelicans l’an dernier. Kevin Garnett a également offert ces mêmes lignes affolantes, de l’époque du Minnesota, mais jamais avec 25 points de moyenne. Et pour ceux qui veulent défendre le King himself, sachez que la barre du double-double de moyenne n’a pas pu être touchée par le rois de la précocité. Forcément, on retrouve Westbrook et sa saison de MVP tout en haut du building, mais le meneur ne prenait que 11 rebonds de moyenne. Giannis gobe quasiment 13 shoots loupés par soir, aucun type de l’ère moderne ne peut se rapprocher de lui, seul Oscar Robertson enchaînait les triple-doubles dans ces eaux-là au début des années 60. C’est là qu’intervient Larry Legend. En 1984-85, Bird va claquer 28,7 points, 10,5 rebonds et 6,6 passes de moyenne… à 52% au tir, 43% de loin et 88% aux lancers. Et tout ça en sautant à peine par-dessus une trousse de toilettes. Bien évidemment, les époques sont différentes et les athlètes le sont aussi, mais cela souligne deux choses. Premièrement, que le moustachu des Celtics était un cyborg avant l’heure. Et deuxièmement, que Giannis commence à le regarder dans les yeux, mais à 24 ans. Il faut comprendre que le Freak vient de fêter son anniversaire, et Larry alignait ce genre de chiffres dans son prime…! Que nous réservera donc Antetokounmpo dans 4 ans, lorsqu’il atteindra l’âge auquel Bird avait aligné cette incroyable moyenne de 84-85 ? Le public veut le savoir, pas sûr que les adversaires veulent se le demander…

Giannis Antetokounmpo est déjà dans un groupe ultra-select, avec des légendes du jeu qui ont rendu fous les plus grands statisticiens de la planète. Doit-on signaler que tous ces types ont été MVP au moins une fois dans leur carrière ? Cher Freak, le trophée sera bientôt entre tes mains, ce n’est qu’une question de temps.