29 points en 24 minutes, Landry Shamet a fait pleuvoir sur les Wizards : et si c’était lui… le successeur de J.J. Redick ?
Le 09 janv. 2019 à 14:07 par Alexandre Taupin
Incandescent la nuit dernière et auteur de bonnes prestations depuis le début de saison, Landry Shamet s’affirme de plus en plus comme une bonne pioche du côté de Philadelphie. A l’heure où J.J. Redick se rapproche de la fin de sa carrière, le staff peut être serein pour l’avenir.
Quel est le joueur qui a planté le plus de tir du parking la nuit dernière ? Klay Thompson, Stephen Curry, Danilo Gallinari, Buddy Hield ? Nope, c’est Landry Shamet. Piquant la vedette au Big Three local le temps d’un soir, l’arrière s’est même payé le luxe de finir meilleur scoreur de la rencontre malgré un temps de jeu similaire voire inférieur à celui des trois stars de Philly : 29 points en 24 minutes dont un 8/14 à longue distance digne des Splash Brothers. Une performance qui doit rassurer Brett Brown sur l’avenir des Sixers à longue distance, lui qui était privé de J.J. Redick hier soir. Philadelphie se serait-il trouvé un remplaçant attitré au poste de sniper d’élite ? Il est trop tôt pour le dire, mais du fait de son parcours et de son style de jeu, Shamet présente quelques similitudes avec le vétéran, ce qui pourrait donner des idées à Elton Brand.
Rookie de 21 ans issu de Wichita State au Kansas, Landry Shamet n’a bénéficié d’aucune hype au moment de sa sélection en juin 2018. Drafté par les Sixers après un cursus de trois ans, le joueur n’a clairement pas l’étiquette de la future star de la Ligue, il entre plutôt dans la catégorie des joueurs aux longs cursus universitaires qui s’imposent petit à petit comme d’excellents rôles players voire plus : parmi les joueurs actuels Caris LeVert, Taurean Prince, Kyle Kuzma, Buddy Hield et Malcolm Brogdon ont tous fait au moins trois ans à l’université, à titre d’exemple. Au moment d’être choisi au vingt-sixième rang de la draft, les scouts NBA le décrivaient comme un très bon shooteur à longue distance, disposant d’un gros QI basket mais présentant des failles en défense. On n’a pas fait le test de remonter à la draft 2006 mais on met une pièce que les observateurs disaient la même chose sur un certain J.J. Redick. Autre similitude avec le vétéran, la sélection des shoots du rookie. La nuit dernière, quatorze de ses quinze tirs ont été pris derrière la ligne à 3-points, comme quoi, quand on aime on ne compte pas. Sur la saison c’est encore plus fragrant puisque sur les 259 tirs cette année par le rookie, 188 étaient derrière la ligne, soit 73% de ses shoots.
On le sait, les shooters qui restent dans le corner à la manière d’un Kyle Korver sont très prisés en NBA. Ils permettent d’écarter le jeu, laissant de l’espace à l’intérieur pour les joueurs qui préfèrent attaquer le cercle, à la manière d’un Jimmy Butler par exemple. Avec le départ de Belinelli et d’Ersan İlyasova, ce profil commençait à manquer du côté de Philadelphie et ce n’est pas le jeu d’un Butler ou d’un Simmons de rester si loin du cercle. Et puis imaginez un Joel Embiid avec un maçon à trois points, les prises à deux se succéderaient et le Camerounais péterait rapidement un câble. À 7,7 points, 1,5 rebond en 20 minutes, Landry Shamet n’est pas encore une référence de la Ligue dans ce secteur mais son 39% derrière la ligne n’est pas anodin et il pourrait lui aussi bénéficier de la présence des stars des Sixers pour avoir un max de shoots ouverts.
Landry Shamet, futur sniper officiel des Sixers ? Le match de cette nuit montre le potentiel du rookie, à lui de se montrer toujours aussi constant pour pousser Elton Brand à lui offrir une place de choix dans l’effectif : on croit savoir que J.J. Redick est en fin de contrat l’été prochain.