L’Avis du Psy – S06 Épisode 6 : Kawhi Leonard avait coché la date de son retour à San Antonio, ça tombe bien… les Spurs aussi
Le 05 janv. 2019 à 19:32 par Giovanni Marriette
Saison 6… Wow. Déjà cinq ans que le Psy a installé son bureau entre les douze machines à café du bâtiment TrashTalk, contant ça et là les aventures des acteurs les plus agités de la Ligue. Parce que les stats c’est bien, les highlights c’est cool, mais rien ne vaut un bol de soupe qui vole à l’entraînement ou un panier contre son camp lors d’un Clippers-Lakers. L’Avis du Psy c’est un peu la NBA underground, la Grande Ligue mais en direct du quatrième sous-sol, pour rendre hommage à une partie de ceux pour qui on se lève la nuit, en guettant silencieusement les dérapages et autres coups de folie. L’Avis du Psy c’est un peu la rubrique qui nous rappelle que vous comme nous aurions pu faire carrière en NBA, et qu’on aurait été super forts pour défaire les lacets d’un adversaire ou célébrer un tir raté. Allez, ouvrez les portes en grand, c’est pas encore cette année que le Psy prendra des vacances.
Place | Patient | Le compte-rendu de la visite |
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10° | Isaiah Thomas
| Qui ça ? Parce qu’on est désolé hein, mais si tu suis la NBA depuis un an et demi tu ne sais peut-être même pas qui est cette personne. Il faut dire que depuis qu’il a mis une vingtaine de mois pour rentrer dans la légende des Celtics, le pauvre Isaiah ne voit plus le bout du tunnel. Envoyé aux Cavs pour remplacer Kyrie Irving aux côtés de LeBron, puis dégagé à L.A. pour aller jouer… les back-ups de Lonzo Ball, la descente est plus vertigineuse que celle de Cortina d’Ampezzo, un peu comme si tu passais de Charlize Theron à Sarah Fraisou. Une hanche qui grince, une petite taille qui renvoie à ses difficultés en défense, et voilà comment on passe de candidat au trophée de MVP à vulgaire monnaie d’échange. Les Nuggets sont depuis passés par là et attendent toujours que le huitième nain de Blanche-Neige se remette sur pied, en lui lâchant le salaire minimum qu’il mérite malheureusement. Le moment idoine pour accueillir Mighty IT au cabinet pour lui redire tout notre soutien, à un point où tout le monde ou presque le pense fini pour la NBA. Ne jamais baisser les bras, ne rien lâcher, on sait bien que ça ressemble surtout à des paroles d’Amel Bent mais c’est surtout ce que la patient Thomas doit garder en tête. Il en a déjà étonné plus d’un, et le quinquin nous dit que ce n’est peut-être pas fini. |
9° | Brook Lopez | Il t’arrive quoi frère ??? Vous avez déjà vu jouer les Bucks cette saison ? Oui ? Dans ce cas vous avez du apercevoir ce grand machin de 2m13 qui se prend pour Stephen Curry, et vas-y que je tente de mettre des cross à l’ailier adverse, et voilà que je prends plus de… sept tirs du parking par match. Sept par matchs, sept comme le total de ses tirs à 3-points pris lors de ses… six premières saisons. Bipolarité extrême, désir de se prendre pour un autre pour se sentir vivre, et le pire c’est que le nouveau Brook est parfois plus utile que l’ancien, celui qui trône tout en haut des meilleurs scoreurs de l’histoire des Nets s’il vous plaît. Le Psy voulait en tout cas en avoir le cœur net, pour savoir quels fils avaient bien pu se toucher dans la tête de son patient. C’est en le voyant arriver en hoverboard, avec un short de Reggie Miller et un jersey de Steph Curry qu’il a finalement réalisé l’ampleur des dégâts. Brook Lopez s’est définitivement transformé en une autre personne, en espérant tout de même qu’il continuera de se la donner dans le Puy-de-Dôme avec ses frères. Les fondamentaux merde. |
8° | Enes Kanter
| Mois de décembre compliqué pour Enes Kanter, sur et en dehors du terrain. Rien à voir avec le licenciement de son frère Kerem par la JL Bourg Basket, avouez que la news est utile, mais Enes a clairement d’autres chats à fouetter, même si fouetter un chat n’est pas la chose la plus intelligente à faire. Bref, revenons à nos salade/tomates/oignons, pour donner un peu d’affection à un homme qui en a terriblement besoin en ce moment. Benché par David Fizdale histoire d’être sûr de bien perdre à chaque match, Enes en a marre et il a même fini par demander des comptes à ses dirigeants. Comme si les Knicks savaient où ils allaient, qu’il est naïf… On sait depuis des lustres qu’être le meilleur basketteur ne garantit en rien d’avoir des minutes, mais avouez que laisser sa place de titulaire à un sosie raté de Liam Gallagher peut rendre grognon. Rajoutez à cela la décision d’Enes de ne pas voyager à Londres pour les Global Games pour des raisons de sécurité, et vous obtenez un Kanter chafouin, que le Psy s’est empressé de consoler en lui rappelant que malgré ses huit années en NBA, son patient n’avait encore que… 26 ans, et donc tout le temps de se sortir de ce bourbier. Tu kiffes New York, New York te kiffe, mais comme tu le dis si bien business is business… |
7° | Nicolas Batum | Il fallait que ça arrive, et c’est donc arrivé. Payé grassement par les Hornets, Nico est loin d’assurer cette saison et c’est fort logiquement que l’on retrouve son nom dans quelques rumeurs cette semaine. Des rumeurs qui l’envoient à Washington ou Tombouctou, mais des rumeurs qui prouvent surtout que les Frelons en ont assez de donner à manger à un mec qui les déçoit autant. Payé à trois billets près comme… Anthony Davis, deux fois plus que Kemba Walker, Nico ne peut plus se cacher et est à un tournant de sa carrière, celui où il va devoir rester dans la catégorie des mecs qui comptent et pas dans celle de ceux qu’on se refile comme un jouet qui ne marche pas. Et Nico le sait, tout comme le Psy et tout comme vous, il a évidemment le talent pour rebondir et ne pas devenir le vilain petit canard de la NBA. Il faudra pour cela passer en mode Batman, enfiler la cape qui a fait de lui l’un des meilleurs joueurs français de l’histoire, et arrêter de regarder Marvin Williams prendre des tirs. C’est un peu l’histoire de sa vie, alors au boulot Nico, faudrait pas passer pour un gros nullos alors que tout le monde sait que tu n’en es pas un. |
6° | Chris Paul | Mais quel braqueur de la Casa de Papel pourrait bien être Chris Paul ? Rio ? Pas assez beau gosse. Moscou ? Pas assez honnête. Denver ? Pas assez amoureux de sa franchise. On partirait en fait plutôt sur Beauvais ou Mulhouse, avec tout le respect que l’on a pour ces villes de lumière. Unanime plus gros braqueur de la saison, Chris Paul a pour le moment réussi le combo parfait 160 millions ramassés / bagarre /prise de partie étrange dans l’affaire Melo / blessure, et le pire dans tout ça reste peut-être le fait que les Rockets sont actuellement sur un rythme hallucinant… sans lui. C’était d’ailleurs la raison de sa visite, lui qui commence à se faire pas mal de souci sur son réel apport dans le roster de Mike D, étant donné la forme resplendissante de ses collègues moins riches que lui. Vous connaissez un peu la bête, le Psy n’a évidemment fait dans la dentelle, renvoyant Cipifruit dans ses 22 sans la moindre mesure. Le gros stop dans la progression des Rockets, c’est lui avec son contrat toxique, les résultats de Houston depuis un mois ? Le fruit du talent de James Harden qui n’a apparemment besoin de personne pour mener à bien sa mission. Alors le seul conseil que l’on pouvait donner à Crissou, c’est de la jouer discrète et de revenir sur la pointe des pieds, dans une franchise qui lui appartient peut-être à la banque mais absolument pas sur le terrain. |
5° | John Wall
| Ça y’est c’est officiel, on ne reverra pas John Wall sur les parquets cette saison |
4° | LeBron James
| 67 matchs ratés dans toute sa carrière, zéro la saison passée, et voilà qu’une blessure |
3° | Anthony Davis | Il va falloir partir Monsieur, et pas sûr pour le coup que les conseils du Psy ne soient très utiles. Le patient AD peut-il faire mieux ? D’un point de vue individuel ? Pas sûr, on parle quand même d’un mec dont les 45/19 sont aujourd’hui des perfs dîtes normales. Mais ça y est, |
2° | Russell Westbrook | On avait parlé la semaine passée de la capacité des gens à critiquer James Harden, aka un mec qui tourne à 40 points de moyenne sur les dix derniers matchs et qui flagelle les double-champions en titre. On repart sensiblement dans les mêmes abysses cette semaine puisque Russell Westbrook, triple-double de moyenne pour la troisième saison de suite et accessoirement général de l’une des meilleurs équipes de la Ligue… serait en fait un ignoble croqueur et le responsable des maux passagers de son équipe. Habituellement pas tellement touché par les critiques, Brodie a quand même tenu à passer dire son seum au Psy cet après-midi, lassé de voir que les œillères sont encore et toujours en promo dans la communauté NBA. Pas toujours tendre avec le patient Westbrook, le Psy a cette fois-ci choisi de prendre son parti, saoulé lui aussi de voir que personne ou presque n’est capable de louer les efforts d’un mec qui se reconstruit sans cesse, à mesure qu’il construit des murs de briques, ok, afin de faire de SA franchise la meilleure de la Ligue. Il n’y arrivera peut-être jamais, mais jusqu’à preuve du contraire il fait partie des derniers à n’avoir jamais lâché, à ne jamais être passé à l’ennemi, à n’avoir jamais renié ses convictions. On va donc se poser deux minutes, tous, et tenter d’apprécier un mec qui fait, quoiqu’on en dise, gagner son équipe, avec Kevin Durant, avec Paul George ou avec Kyle Singler. Time. |
1° | Kawhi Leonard | On l’attendait tous, ce premier opus entre les Spurs et les Raptors. Kawhi Leonard l’attendait plus que la majorité des gens, mais quelques irréductibles texans avaient encore plus hâte que lui. Leurs noms : Gregg Popovich, Patty Mills, tout le roster des Spurs et à sa tête un certain DeMar DeRozan, échangé cet été par sa franchise de cœur sans même avoir été prévenu un quart d’heure avant. Le ton était donc donné, et le pauvre Kawhi a pris une volée de plomb comme rarement il a du en prendre dans sa carrière. Un premier quart-temps terminé par DMDR avec des stats de fin de match et quelques coups de marteaux qui résonnent encore, des MVP MVP qui descendent des travées pour lui, et des Uncle Dennis pour sa match-up du soir, conspué à chacune de ses prises de balle. Au score ? Volée de plomb on vous a dit. Du Spurs 2014 avec l’intensité de ceux de 2005, et c’est tout le Canada qui n’a rien compris au film, Kawhi le premier. On ne trompe pas sa femme en espérant revenir dîner chez elle sans se prendre des assiettes dans la gueule et The Claw en a fait la douloureuse expérience. Et si au mois de juin les Spurs regarderont probablement leurs adversaires de jeudi à la TV, l’honneur est déjà sauf avant la suite des évènements. Next step au rayon émotions, les retours de Tony à San Antonio et de DeMar au Canada, histoire de voir aussi que tout ce petit monde sait également fêter ses héros, ce que Kawhi Leonard n’est encore pour personne. Cheh. |
Allez, c’est tout pour ce sixième épisode de la saison et c’est déjà plus que pas mal. Rendez-vous dans quinze jours pour l’Épisode 5 et d’ici-là… on ne change pas une équipe qui gagne alors n’hésitez pas à nous balancer tout comportement chelou. Allez, bisous bisous.