Les Spurs tabassent les Raptors pour le retour de Kawhi Leonard : 125-107, la revanche était puissante !

Le 04 janv. 2019 à 05:09 par Bastien Fontanieu

Spurs
Source image : NBA League Pass

Si la revanche est un plat qui se mange froid, alors autant l’annoncer tout de suite, les Spurs ont bouffé un iceberg cette nuit. Pour le retour de Kawhi Leonard, Bryn Forbes et ses potes n’ont fait qu’une bouchée des Raptors.

Peut-être aurions-nous préféré un match plus intense, plus engagé, plus serré. Peut-être qu’un finish épique aurait été plus appréciable, plutôt qu’une branlée en bonne et due forme. Mais malheureusement pour les visiteurs, Gregg Popovich n’avait pas prévu d’autre issue. Rien d’autre qu’une démolition des gars de Toronto, en l’espace d’un quart-temps, maintenant ensuite sous pression pendant les 36 autres minutes. Tant attendue depuis l’annonce du calendrier officiel en août dernier, cette rencontre entre Spurs et Raptors était avant tout encadrée par les fans de San Antonio sur leur agenda pour une raison simple, il s’agissait du retour de Kawhi Leonard dans son ancienne franchise. Danny Green aussi, nous direz-vous, mais l’accueil n’allait pas être le même pour les deux hommes. Et il n’a pas été le même pour les deux hommes, comme le public des Spurs l’a confirmé dès l’entrée du duo sur le terrain. Huées chaudes pour Kawhi, applaudissements plein d’amour pour Green, on sentait toute l’animosité des fans présents au AT&T Center, qui lâchaient des “traître” et des “Oncle Dennis” en direction de Leonard tout au long de la soirée, histoire de bien lui montrer la tristesse suite au départ troublant du All-Star de sa franchise de toujours. Heureusement pour les quelques bonnes têtes ne sortant pas les insultes les plus profondes envers Kawhi, un show remarquable leur était réservé. Et ce show, c’était celui des Spurs, leurs Spurs. Car ce qui va suivre, de la première à la dernière minute, sera une avalanche destinée aux hommes de Nick Nurse. Et à Leonard tout particulièrement.

Sur un rythme effréné et avec un culot remarquable en attaque, les hôtes vont frapper la défense canadienne en sachant appuyer sur tous les bons boutons. Balle à DeRozan et barrez-vous, offrandes pour Rudy Gay, quelques gonfles pour LaMarcus Aldridge, ajoutez des bombinettes de Bryn Forbes, le jeu tout en contrôle et en intelligence de Derrick White, et le tour est joué. Un énorme 38-19 dans le premier quart qui va sertir de knock out en fait, dans la tête des Raptors, eux qui ne vont jamais vraiment revenir dans la partie. Quelques minutes plus tard, on est à 50-25 et DMDR continue ses bêtises. L’arrière, qui voit bien Kyle Lowry au loin, retrousse ses manches et réalise une première mi-temps remarquable d’efficacité et de technique. Popovich a beau voir un numéro 2 avec des tresses passer devant lui, le général des Spurs ne montre pas la moindre émotion et veut à tout prix remporter ce match. C’est en cela que San Antonio va, pendant 48 minutes, jouer son meilleur basket, sans regarder dans le rétroviseur. Même Lonnie Walker va faire son entrée en jeu, quitte à rendre la fête la plus belle possible. Pendant ce temps-là, un Leonard discret (21 points) va rester en silence sur son banc, voyant qu’un comeback est impossible face à la marée noire et blanche. Cette marée qu’il connaissait bien, désormais hostile à sa venue. Le staff des Raptors débranche la machine, game over, il n’y a rien à faire pour ce soir. C’était pour les Spurs dès la première minute, cela restera pour les Spurs jusqu’à la dernière. Et en attaque comme en défense, les soldats de San Antonio vont assurer comme des bêtes, validant là une des victoires les plus symboliques de leur saison.

Un DeMar DeRozan en triple-double (premier de sa carrière) ? Un Kawhi Leonard bien défendu collectivement ? Mais aussi un Gregg Popovich qui câline son ancien joueur après le buzzer final, comme pour Danny Green qu’il apprécie tendrement. Le coach des Spurs n’aurait jamais accepté de perdre cette rencontre, ses joueurs ont tout donné pour lui donner entière satisfaction. Et pour les fans, ce fût l’extase. Hell yeah.