Kawhi Leonard a été reçu chaudement par les fans des Spurs : “traître”, huées, un sacré bordel…
Le 04 janv. 2019 à 05:30 par Bastien Fontanieu
On se demandait quelle allait être la réception de Kawhi Leonard par les fans des Spurs, et bien on n’a pas été déçus. Les spectateurs du AT&T Center ont réservé un accueil bien relevé pour leur ancien joueur.
C’est le genre de situation qui crée toujours deux camps. Ceux qui détestent ça, et ceux qui adorent. Enfin, disons qu’il existe aussi deux autres camps, ceux pour qui c’est rien, et ceux pour qui normal. Dans tous les cas, on reste difficilement insensible devant cette scène. Kawhi, après de belles années de bons et loyaux services envers les Spurs, avait décidé de partir pour tenter sa chance ailleurs, dans un autre cadre que celui dominé par Gregg Popovich. Le départ n’ayant pas été super bien géré, Leonard savait que son match à San Antonio ce jeudi ne se déroulerait pas dans une ambiance de playground à San Diego. Disons que ça allait probablement être un peu sa fête. Mais l’interrogation était tout de même là, par des observateurs qui ne pouvaient croire que les fans des Spurs pourraient se comporter ainsi. Sont-ils capables de huer et insulter un joueur qui a grandement participé à l’obtention de leur titre légendaire en 2014 ? Beh oui. Comme quoi, aucune fanbase n’est mieux casée qu’une autre pour dicter le type de comportement à avoir. C’est donc une douche de huées qui a été réservée à Leonard, dès son introduction, histoire de donner le ton. Avant cela même, dès son entrée sur le parquet, dès l’échauffement, la moindre touche de balle était sifflée par les fans venus en avance, histoire de présenter tout leur mécontentement au joueur le plus introverti de toute la Ligue. Pre-game, intro, que peut-il y avoir d’autre ? Et bien la première touche de balle par exemple, un and-one musclé scoré sous le vacarme du public, comme pour tenter de le taire.
Hélas pour Kawhi, l’idée était bonne mais le résultat final ne le sera pas autant. Les Spurs vont rouler sur les Raptors, et la nuit ne va pas s’arranger pour le All-Star. Manque de punch dans les initiatives offensives, manque de leadership aussi un peu en l’absence de Kyle Lowry, pendant ce temps c’est Gregg Popovich qui va mettre en place un plan de jeu diabolique, afin d’envoyer un message à son ancien ailier. Non seulement tu vas te taper Derrick White à la culotte des vestiaires au bus, mais en plus tu vas le faire dans un vacarme assez perturbant. Pourtant, Pop était le premier à demander aux fans de San Antonio de traiter leur ex-joueur avec respect. Et le coach a été touchant dans son accolade avec Leonard, une fois le match terminé. Elle était vraie, sincère, réelle. Mais croire que l’entraîneur ne prenait pas son pied devant les galères de Kawhi et de son équipe ce jeudi est une drôle d’utopie. Moins expressif que les fans, Popovich était certainement content de voir que son abnégation et son plan lui avaient donné en quelque sorte raison. Qu’il pouvait se régaler ce soir, laisse les fans agir bêtement si bon leur semble, et puis passer à autre chose rapidement. Surtout ça, finalement. Que tout le monde tourne la page, et qu’elle se fasse dans une victoire impressionnante des Spurs, ses Spurs. L’accueil fût donc hostile, mais le succès fût obtenu au bout. Et ça, à San Antonio, c’était rêvé depuis le 15 août dernier.
DANNY GREEN : ♥️♥️♥️♥️
KAWHI LEONARD : 💀💀💀💀 pic.twitter.com/NlAREnRj11
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) 4 janvier 2019
Spurs fans start “traitor” chant while Kawhi shoots FT’s 😳 pic.twitter.com/NTy0zh9ry8
— Bleacher Report (@BleacherReport) 4 janvier 2019
Ambiance. pic.twitter.com/fzIOlMisGC
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) 4 janvier 2019
Kawhi gets booed on 1st bucket and Danny Green couldn’t hold back a smile pic.twitter.com/LY7WwqWNLK
— Bleacher Report (@BleacherReport) 4 janvier 2019
Après les huées pour Kawhi Leonard, les kleenex dans une dizaine de jours ? Ambiance différente pour le retour de Tony Parker, mais les émotions seront là aussi poussés jusqu’au rebord : le mois de janvier 2019 des fans des Spurs, c’est quelque chose. Et ça démarre fort.