Les Nets ont résisté au monstre Anthony Davis : c’est quand même beaucoup plus simple quand t’as une vraie équipe de basket
Le 03 janv. 2019 à 08:57 par Giovanni Marriette
Comme souvent, on ne donnait pas cher de la peau des adversaires d’Anthony Davis, en tout cas une fois sûrs et certains d’une présence validée dans les dernières heures précédant le match. La raquette des Nets a l’habitude de prendre tarif quasiment tous les soirs, AD n’a trouvé aucun mec capable de l’arrêter, on vous laisse tirer les conclusions qui découlaient de tout ça. Alors oui, l’Unibrow a fait du petit bois avec les intérieurs de Brooklyn cette nuit, mais le plus important, c’est qu’il y a encore plein d’autres choses à retenir de ce match, et c’est tout à l’honneur des hommes de Kenny Atkinson.
Oui, Anthony Davis a une fois de plus affolé les compteurs, filé la migraine aux statisticiens présents dans la salle et rendu heureux quelques centaines de joueurs en TTFL. On pose d’ailleurs directement ses stats maintenant, histoire de passer rapidement à autre chose :
34 points à 12/25 dont 2/6 du parking et 8/10 aux lancers, 26 rebonds, 4 passes, 1 steal et 3 contres en 42 minutes
Ça, c’est pour le chantier habituel, avec ou sans casque. Mais au delà de la perf devenue quasiment quotidienne du Pelican le plus puissant d’Amérique (ok, celle-là est quand même cradingue), on retiendra des Nets une soirée… réussie. Bah ouais, car les fesses sont peut-être rouges mais la victoire fut bien là, à l’issue d’un match – une nouvelle fois – abouti et plaisant de la part des hommes en noir et blanc. Une dix-huitième victoire qui les rapproche toujours un peu plus d’un Top 8 qui leur irait à ravir, un Top 8 que les Nets, tout simplement,… méritent de plus en plus. Les signes encourageants à Brooklyn ? Ils sont nombreux. Voir Jarrett Allen ne jamais renoncer face à la bête en est un, l’afro-pivot étant même allé jusqu’à chase-down le n°34, ajoutant AD à une liste d’hommes bâchés comprenant déjà Giannis Antetokounmpo, LeBron James et Blake Griffin. Scuze hein. Le public de Brooklyn qui scande des grands We want Playoffs, c’en est un aussi. Kenny Atkinson qui paye son lot de louanges en sortie de match, notamment pour Joe Harris (“he’s more than a shooter”), idem.
Toutes ces petites choses qui font grandir un groupe, tout ce qui le fait avancer dans la bonne direction, les Nets semblent l’avoir en magasin. Les vétérans éducateurs Jared Dudley et DeMarre Carroll, ça grince un peu mais ça rend bien service et le viseur est toujours bien réglé. Les gamins qui continuent de grandir, les Kurucs, Allen et Russell en attendant LeVert, tout ça pousse dans un environnement bien sain. Les soldats silencieux, les Harris, Dinwiddie, Davis ou Napier, propre de chez propre, la plupart en sortant du banc et sans l’ouvrir. Le banc qui a d’ailleurs eu un impact incroyable cette nuit, au contraire de celui des Pels qui n’était composé uniquement que de résidus de plumes toutes sèches au relai d’un starting five pourtant efficace (116 points pour les cinq starters de NOLA mais 55 à… 5 pour le Nets bench).
Voilà comment on fait face à un cyborg. En utilisant toute ses forces, en ne lâchant rien, en étant bien coaché. Et plus ça va, plus on aime cette équipe des Nets. No Crabbe no LeVert… no problem, l’important c’est l’état d’esprit.