Karl-Anthony Towns est l’Iron Man de la NBA : attention Thibs, de A.C. Green à Luol Deng, il n’y a qu’un pas

Le 02 janv. 2019 à 18:05 par Alexandre Taupin

Karl-Anthony Towns pari
Source image : Youtube

Karl-Anthony Towns vient de jouer son 283ème match de suite en NBA, c’est-à-dire le maximum qu’il a pu puisqu’il s’agit du nombre de matchs joués par les Wolves depuis sa draft. Une résistance impressionnante qui nous rappelle, toute proportion gardée, un A.C. Green, l’Iron Man de la NBA. 

“Hey, tu te souviens lorsque KAT était absent ?” Pas de bol, ça n’est jamais arrivé. Depuis sa draft en juin 2015, le jeune loup n’a pas manqué le MOINDRE match de sa franchise. Aucune blessure, aucune suspension ou maladie : la feuille de match indiquait toujours le numéro 32 parmi les titulaires. Cette exploit est d’autant plus impressionnant que beaucoup de jeunes joueurs ne sont pas prêts physiquement ou mentalement pour ce qui les attend en NBA. Il y a ceux qui se pètent avant même le début des hostilités (oui Philly, c’est de vous que nous parlons), il y a ceux qui tiennent un demi match (Julius Randle) et puis il y a ceux où on se demande encore si leur carrière a commencé (Anthony Bennett, Markelle Fultz).

Le dernier match des Wolves sans Towns remonte au 15 avril 2015 avec, à l’époque, Kevin Martin en première option offensive et un Andrew Wiggins qui était censé devenir le nouveau LeBron James : rien que dans cette phrase, vous sentez que de l’eau a coulé sous les ponts depuis. Cette longue série nous rappelle celles de glorieux anciens tels que le regretté Randy Smith et ses 906 matchs de suite ou encore Mr A.C. Green et ses 1192 matchs à la chaîne. On peut aussi parler de Karl Malone même si ses “absences” l’empêchaient d’être un Iron Man : dix matchs manqués lors de ses 18 premières saisons, autant dire que le mot questionable n’était pas son dico.

“Si vous n’avez pas au moins dix saisons dans les jambes, amenez votre cul sur le terrain.”

https://twitter.com/sagesteele/status/843280399170228224

Comparer KAT et ces monstres physiques tient presque du blasphème quand on voit l’écart de matchs joués mais le jeunot n’a pas manqué un seul match en carrière du coup on ne peut pas le passer sous silence. Peut-être que lors du prochain match, il se fera le genou et qu’on aura écrit tout ce bel article pour que dalle mais, à l’heure actuelle, il est l’Iron Man de la NBA en activité. Ce qui nous amène au point le plus épineux pour Towns : son coach. Oubliez l’enchaînement des matchs, les coups reçus, le pire danger pour le joueur gueule très fort, voit ses gars comme des marines et enchaîne les marathons à l’entraînement. Il va falloir que le Thibs sache parfois reposer son joueur lorsque son équipe peut gérer le match, au risque de lui mettre des jambes de cinquantenaire lorsqu’il aura dépassé la trentaine. Demandez-donc à Luol Deng, Carlos Boozer, Derrick Rose, il les a totalement ruinés physiquement. L’ailier des Wolves (encore un TimberBull) ne joue même plus désormais, trop cramé pour tenir le rythme (4 matchs cette saison).

Karl-Anthony Towns est infatigable depuis son arrivée dans la ligue : 283 matchs sur 283 possibles c’est fort pour débuter une carrière mais encore faut-il durer. Si le record d’A.C. Green a été un peu gonflé par quelques bribes de match, le joueur était un athlète incroyable et surtout un grand professionnel et c’est tout qu’on souhaite au jeune loup.


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