Karl-Anthony Towns dans l’histoire : 34 points, 18 rebonds, 7 passes, 6 contres, une perf all-time

Le 31 déc. 2018 à 09:43 par Bastien Fontanieu

Karl-Anthony Towns
Source image : NBA League Pass

Alors comme ça, vous vouliez énerver Karl-Anthony Towns ? Bien joué. C’est le Heat qui a pris tarif, en mangeant une performance historique de la part du All-Star des Wolves : chat échaudé…

La défaite était probablement trop douloureuse pour rester bien plus longtemps dans son coeur. Après avoir claqué un 20-20 sur la tête des Bulls et aidé les siens à l’emporter contre l’équipe de Chicago, Karl-Anthony rentrait chez lui et pensait bien finir l’année. Boucler 2018 sur une bonne note, devant son public, histoire de tourner la page et entamer 2019 avec optimisme. Normalement, quand t’affrontes les Hawks chez toi, t’es serein. Sauf que tout ne va pas se passer comme prévu. Et si Towns lui-même va faire le job (31 points, 19 rebonds), ses coéquipiers ne vont pas l’aider suffisamment, surtout Andrew Wiggins une nouvelle fois totalement à côté de la plaque. Une défaite à domicile et en prolongation qui va frustrer KAT, mais qui va surtout donner naissance à une performance fabuleuse deux jours plus tard. Direction Miami, afin d’affronter Hassan Whiteside et sa clique du côté de Sud-Plage. Sachant que le Heat joue très bien en ce moment, le timing n’est pas idéal. Mais rien à foutre, Charles-Antoine est vénère, donc il faut que quelqu’un paye le prix de son ébullition. Et c’est toute la Floride qui va prendre tarif, avec une ligne qu’Erik Spoelstra va très bien décrire après la défaite des siens : ce n’est pas qu’une question de chiffres, eux qui sont déjà impressionnants tels quels, c’est surtout le timing des grandes actions et le leadership montré par Towns cette nuit qui a bluffé.

Tout le monde sur mon dos, je vous emmène jusqu’à la victoire. Chaque fois que le Heat va tenter un comeback, chaque fois que le public de l’American Airlines Arena va se lever pour tenter de pousser ses joueurs, l’intérieur des Wolves va calmer le peuple avec une grosse séquence. Un contre, un shoot, un post-up, une passe, une contre-attaque, un cri rageur. Le staff de Miami avait beau envoyer du matos sur Towns, il n’y avait pas grand chose à faire : c’est dans ce genre de soirée que, oui, le statut de numéro 1 de Draft du pivot est indiscutable. Olynyk, Whiteside, Adebayo, Jones Jr, on aurait même pu foutre Alonzo Mourning sur le type que ça n’aurait probablement rien changé. Et au final, après un money-time assuré, c’est une belle victoire avec une ligne fantastique qui ont été validées : 34 points, 18 rebonds, 7 passes, 6 contres, 3 interceptions, 50% au tir, 50% du parking, 7/9 aux lancers. On va être clairs et précis sans plus attendre, le dernier copain qui a été capable de faire ça se nomme Kareem Abdul-Jabbar, et c’était en 1975. Donc cela vous donne probablement une idée du niveau de domination montré par KAT cette nuit, un level qu’on veut évidemment voir plus souvent pour une équipe du Minnesota en manque de régularité. Towns voulait devenir le patron de sa franchise, sans Jimmy Butler dans ses pattes, c’est fait. Maintenant, il faut assumer, enchaîner, mener les siens et taper des soirées comme celle de ce dimanche plus fréquemment.

34 PTS. 18 REB. 7 AST. 3 STL. 6 BLK.

Karl-Anthony Towns fills it up in the @Timberwolves victory in Miami! #AllEyesNorthpic.twitter.com/w5dY464wiV

— NBA (@NBA) 31 décembre 2018

Le Heat n’a rien pu faire contre Karl-Anthony Towns. Le monstre était énervé, lâché, tout ce qu’il fallait faire c’était serrer les dents et encaisser. Merci à eux pour leur sacrifice.


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