Vlade Divac reste patient : les Playoffs, oui si possible, mais pas de panique si les Kings n’y arrivent pas

Le 27 déc. 2018 à 09:42 par Bastien Fontanieu

Vlade Divac
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Alors que la mi-saison approche à grands pas, certaines franchises se demandent quelle posture prendre pour la suite, notamment en vue des Playoffs. Et chez les Kings, Vlade Divac sait très bien où son équipe en est.

Si la saison s’arrêtait ce soir, au calme, sans prévenir, et qu’il fallait démarrer les phases finales dans la foulée, on pourrait se lever et applaudir la team de Sacramento pendant quelques bonnes secondes. Pas parce que De’Aaron Fox et ses copains seraient qualifiés, eux qui sont mathématiquement neuvièmes à l’Ouest aujourd’hui, mais parce que les efforts entrevus ont mené les Kings à réapparaître dans la discussion des équipes pouvant jouer en Playoffs. Oui, 2018-19 est pour le moment un grand cru pour la capitale californienne, après des années passées à désespérer dans les bas-fonds de la Ligue. Avec un bilan positif (18-16) au moment des fêtes, la troupe dirigée par Dave Joerger peut entrevoir la suite de manière optimiste. Certes, l’Ouest est une putain de jungle où une franchise peut littéralement passer de la quatrième à la treizième place en l’espace d’une semaine, mais pouvoir survivre dans cette NBA sans enchaîner les défaites est un signe de progression, de maturité. Les fans sont donc en mesure, aujourd’hui, de rêver de Playoffs et donc d’un Golden 1 Center prêt à exploser, comme il y a plus de 15 ans lorsque Chris Webber et compagnie marchaient sur la Ligue. Mais faut-il placer un all-in sur cette possibilité ? Avec une trade deadline qui approche, est-ce que les Kings vont agir de manière à pousser dans le sens d’une qualification en PO ? Pas sûr. Et ça, c’est le boss Divac qui le rappelle.

“Aujourd’hui, oui, si vous regardez le classement nous sommes une équipe de Playoffs. Mais sommes-nous prêt à tout pour y arriver ? Non, nous ne le sommes pas. Est-ce qu’on veut y arriver ? Oui, évidemment. Et est-ce qu’on va faire en sorte d’y arriver ? Oui, les joueurs se donnent pour cela, et nous soutenons leurs efforts. Si on peut faire quelque chose pour les aider, on regardera de plus près. Mais nous n’agirons pas avec désespoir, en sacrifiant tout ce que nous avons construit.”

Un peu de sagesse et de projection vers l’avenir, voilà qui devrait ravir les supporters de Sacramento. Certes, l’envie de jouer les Playoffs est stressante et la simple possibilité d’y arriver peut rendre n’importe qui impatient. Mais qu’est-ce qu’une saison de plus too short si le plan global est de retrouver la compétition du printemps sur plusieurs années ? Lorsque Divac parle, on sent toute la stratégie qui règne entre ses mains. Aider ses Kings actuels en récupérant du vétéran au mauvais contrat, histoire d’avoir un pick de Draft en bonus ? Avec plaisir. Mais récupérer un deal trop lourd qui puisse pénaliser Sacramento dans sa future free-agency, avec beaucoup d’argent disponible dans la banque ? Jamais de la vie. Il sera donc très intéressant de suivre les prochaines semaines dans ce coin de Californie, avec une course aux Playoffs qui va s’intensifier et des franchises qui vont devenir hyperactives au téléphone. Quid des Kangz, qui sont aujourd’hui bien placés pour jouer fin-avril, le flou est bien là. Simplement, il faudra surveiller les potentielles pièces détachables de l’effectif (Koufos, Labissiere), car il va y avoir de bonnes affaires à réaliser et Sacramento devra justement montrer son évolution globale en étant malin en janvier. Ce n’est pas que sur le parquet que la franchise doit progresser, c’est aussi dans le front office et le recrutement, les bonnes décisions prises en scred et qui impactent directement le terrain. Vlade, à toi de jouer, sans faire de bêtises.

C’est avec sérénité et calme que Divac aborde la seconde partie de saison, trade deadline compris. Les Playoffs, si c’est dans le viseur tant mieux, sinon rendez-vous cet été pour une free-agency qui pourrait en surprendre plus d’un. Dans le bon… ou dans le mauvais sens du terme.

Source : The Athletic