Stephen Curry et Kevin Durant foutent le feu aux Clippers : 77 points à deux, un game winner, est-ce énervant, oui

Le 24 déc. 2018 à 06:07 par Giovanni Marriette

Stephen Curry
Source image : NBA League Pass

Les confrontations entre les Warriors et les Clippers donnent souvent lieu à de sacrées soirées, Jean-Pierre Foucault n’ayant pourtant rien à voir là-dedans. On se souvient de quelques masterclass de Stephen Curry, des 50 points de Lou Williams la saison passée, du twist de Chris Paul en défense sur le Chef, bref il se passe toujours quelque chose entre les Guerriers et les Voiliers, poke la langue française.

Et vous vous en doutez, si l’on prend la peine d’en faire un article, c’est que le match ne s’est pas terminé sur un 87-79 à l’issue d’un match gangréné par des défenses de zone 2-1-2. Non, ce match, ce classique de l’Ouest fut une nouvelle fois entraînant, rythmé, si bien que les deux heures et demi passées devant l’écran semblaient à l’arrivée avoir duré une grosse demi-heure tout au plus. Un démarrage plutôt tranquille, tout est relatif hein, un gros Draymond Green pour lancer les hostilités et le chassé-croisé entre les deux équipes nous lançait déjà ce message : ne zappez pas sur Trace Tropical, vous allez en avoir pour votre argent. Tobias Harris qui gère le bizz en première mi-temps pour les Clippers, Stephen Curry qui pointe déjà à 22 au retour aux vestiaires, les indices annonçant une deuxième mi-temps encore plus intense fleurissaient déjà et ne manquait plus que la cueillette au retour de la pause pipi. Et le remplissage du panier se fera par l’intermédiaire de Kevin Durant, chacun son tour, qui fera du troisième quart le sien et qui donnera treize points d’avance aux Dubs à l’entame du dernier round.

Jusque-là tout va bien, mais c’est à partir de ces lignes que tout s’enchaîne. Kevin Durant toujours, mais également Danilo Gallinari, Lou Williams et surtout Stephen Curry vont s’allumer telles des torches dans les grottes de Lascaux. Patrick Beverley tentera bien de rentrer un peu dans le crâne de Baby Face mais rien n’y fera, le mood du moment était celui qui lui permet de shooter depuis son canapé, qui lui permet de mettre toute sorte de respect de côté en tentant aussi bien de faire gagner son équipe que de ridiculiser son adversaire et/ou de chauffer la foule. Vas-y que je montre mes muscles (ils sont où ?), vas-y que je fais l’avion (il va bien au fait, Jason Terry ?), et si Kevin enfile des perles dès que je me mets à en enfiler un peu moins, on a envie de savoir que demande le peuple. Que demander de plus que deux équipes qui se la donnent pendant 48 minutes, avec le dosage maximum d’adresse, de clutchitude et de plaisir sur les visages, que demander de plus qu’une équipe des Clippers qui n’abdiquera jamais avant le buzzer final, que demander de plus qu’une autre soirée qui prouve une fois de plus qu’il faudra se lever de bonne heure et ingérer un maximum de Cheerios pour espérer vaincre l’ogre Warriors cette saison, celui-là même où le n°35 se fait postériser à l’entraînement par un pivot qui n’a pas encore joué une minute. La peur sur notre visage ? check. Et pour finir, cerise sur le foie-gras, que demander de plus qu’un double-MVP qui ponctue sa nuit par un drive gagnant au buzzer, histoire d’enfoncer la dernière flèche dans le cœur de sa victime, le tout en souriant et en mâchouillant son protège-dent. Parce que Stephen Curry ne vit pas dans le même monde que nous, et il l’a encore prouvé cette nuit à l’Oracle.

129-127, 42 points et le game winner pour Stephen Curry, 35 points pépouze pour Kevin Durant, et une victoire qui rapproche encore un peu plus les Warriors de la première place à l’Ouest. Tout finit toujours par rentrer dans l’ordre.