Paul George explique son renouveau cette année : moins de Donovan et plus de liberté, ça vous change un joueur

Le 17 déc. 2018 à 16:41 par Alexandre Taupin

Source image : NBA League Pass

Paul George réalise la meilleure saison de sa carrière cette année au Thunder et pourtant, on était loin d’imaginer que le joueur allait revenir si fort cette année après avoir cherché son meilleur niveau pendant toute la saison passée. Cette renaissance, le joueur là doit à son coach … d’une certaine façon. 

Certains diront qu’une saison à 22 points, 5 rebonds et 3 passes, en shootant à 40% à trois points est une très bonne saison et ils ne seront pas loin d’avoir raison, mais quand on voit les performances en montagne russe que nous a sorti Paul George la saison dernière, on était en droit de rester sur notre faim. Surtout, le joueur n’a jamais semblé pleinement à l’aise dans le jeu d’OKC, forçant à tout va lorsqu’il n’était pas dans le corner attendant la passe de Brodie. Même lorsque Billy Donovan lui préparait des systèmes (oui vous avez bien lu), cela sonnait faux et franchement on aurait pas été surpris le voir partir durant l’été, aux Lakers évidemment. Et pourtant, PG13 a décidé de prolonger, Russ oblige, et de repartir pour un tour sous les ordres de Billy Donovan, à une différence près comme nous l’explique Royce Young d’ESPN.

“Quelques semaines avant la fin de saison dernière, Paul George est allé voir le coach du Thunder, Billy Donovan, pour lui demander de ne plus appeler de systèmes pour lui.”

S’il y a une chose que les joueurs demandent encore et encore, c’est des systèmes pour les faire briller. Les intérieurs se plaignent de ne pas en avoir assez, les stars se battent pour avoir le dernier pour la gagne, c’est un vieux serpent de mer. Pour Paul George, il semble que les systèmes lui rendent la tâche plus compliqué alors que lui préfère avoir une grande liberté dans son jeu.

“J’ai toujours été un gars qui laissait le jeu venir à lui. Je joue juste mon jeu. Si je dois shooter, si je dois créer pour quelqu’un d’autre, je le ferai. Souvent, quand tu appelles un système, tout le monde regarde, tout le monde s’immobilise, tout le monde s’arrête et cela rend les choses plus difficiles pour moi.”[…]

“Je préfère quand je peux gérer par moi-même et enclencher le mode attaque au moment où mes adversaires ne l’attendront pas, à l’inverse des systèmes traditionnels que les autres équipes peuvent analyser à l’avance.”

On peut voir deux alternatives à cette prise de position venant de George : d’une part, il n’est pas très système et il préfère jouer à l’instinct, s’il doit porter la balle, il le fait sinon ça attendra, mais d’un autre côté on se dit que si le joueur veut sortir des actions mises en place par son coach, c’est qu’il n’y a pas de fumée sans feu. Billy Donovan n’est pas un très grand coach, on ne va pas en choquer beaucoup en disant ça : son rôle a toujours semblé se limiter aux rapports humains et on a encore beaucoup de mal à lire son plan de jeu, hormis l’idée de mettre une grosse intensité physique dans chaque rencontre. Il a toutefois le mérite d’avoir mieux réparti la balle cette année, ce qui devenait une urgence au vu de l’hyper-dépendance à Westbrook, et le bon début de saison de l’équipe doit lui être en partie crédité puisqu’il a su libérer son ailier All-Star qui régale à chaque sortie pour un résultat qui se voit dans ses stats : 25 points, 8 rebonds, 4 passes et 2 interceptions, ses meilleurs chiffres en carrière dans les quatre catégories.

Paul George a réactivé le mode MVP comme lors de ses plus belles heures d’Indiana. En l’absence du Brodie, PG a su élever son niveau de jeu et il semble même qu’on ne l’ait jamais vu aussi bon. De bonne augure pour le Thunder, qui ne vise rien de moins que la finale de conférence cette saison : et avec Playoffs P, c’est tout à fait faisable. 


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