Giannis Antetokounmpo a encore fait parler la poudre : stats inhumaines, normal pour un mec qui n’est pas humain
Le 15 déc. 2018 à 08:31 par Giovanni Marriette
On ne donnait pas cher de la peau de ces pauvres Cavaliers, qui n’auront finalement eu de cavalier que la manière avec laquelle ils ont permis à Giannis de se promener durant quarante minutes. Après une soirée passée dans les griffes dse fermiers de l’Indiana, le Freak devait se refaire une santé, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il pète la forme.
Le match était déséquilibré, de toute manière, même avec des Bucks privés de Khris Middleton et Malcolm Brogdon. La match-up l’était également, comme 98% des match-ups incluant le franchise player de Milwaukee. Pas de surprise donc cette nuit à la Q Arena : ce fut une boucherie sans nom, un massacre à la tronçonneuse. On passe rapidement sur les stats finales du… favori dans la course au trophée de MVP, rapidement car les images et les mots seront finalement plus forts que les chiffres, tant ces derniers vont commencer à ne plus vouloir rien dire… 44 points, Loire-Atlantique, à 14/19 au tir, presque la guerre. 16/21 aux lancers ça c’est pour se rassurer, parce que Giannis a tendance à parfois trembler sur la ligne. 14 rebonds, facile quand on fait huit mètres les bras levés, 8 passes facilitées par les prises à cinq sur lui, et 2 contres histoire de rappeler qu’il s’occupe également de défendre de temps en temps. Plutôt complet, comme un tacos quatre viandes dans lequel on aurait rajouté du Bleu d’Auvergne, de la sauce Cheesy et des saucisses de Toulouse.
La première action du match sera en fait un aperçu en accéléré de ce que la défense des Cavs vivra comme calvaire tout au long de la soirée. Drive puissant, premier appui posé à proximité de Neptune et conclusion surpuissante par un tomar dans les pré-molaires de Cedi Osman. Facile le basket non ? Car il fait peut-être marcher à chaque fois Giannis, mais ils font tous marcher à chaque fois alors calmos. Sauf que lui ses jambes font six mètres, et que le type serait sans doute capable d’être médaille d’or du 400 mètres et du triple saut lors de la même olympiade. Double pas ? Connais pas. On a même parfois l’impression que le mec ne décolle même plus les pieds du sol pour dunker, Boban style mais avec le style en plus. Chaque tir raté par ses collègues (Eric Bledsoe ou Brook Lopez, au hasard, auteurs à eux-deux d’un magnifique 4/18 du parking) devient une aubaine pour box-out avec l’auriculaire et transformer un sauc’ en deux points faciles, chaque ballon donné poste bas est synonyme de buckets finger in the nose.
Trop facile, un homme au milieu d’enfants, un géant à Fort Boyard. Quand Giannis Antetokounmpo joue comme ça et que la défense adverse abdique si vite devant tant de difficulté, on se dit tout simplement qu’un jour il en mettra 80. Easy quand tu joues dans la catégorie en dessous de la tienne, mais en même temps le pauvre n’y peut rien, car il est… seul dans la sienne. Wow.