Énorme victoire des Nets à Philadelphie : désolé Jojo, mais cette nuit le Process s’appelait Spencer Dinwiddie
Le 13 déc. 2018 à 05:47 par Giovanni Marriette
Pour ceux qui ont réussi à traîner jusqu’aux alentours de 2h30 du matin, l’affaire semblait plutôt bien partie pour les Sixers, facile me direz-vous quand Joel Embiid est déjà à 23 points et 13 rebonds… à la mi-temps. Oui mais voilà, le Process nous a fait sa spéciale en s’éteignant en deuxième, alors que côté Brooklyn un petit moustachu s’est comme souvent emparé du momentum au meilleur des… moments. Ils font vraiment plaisir ces Nets, vraiment.
Pas de Jimmy Butler cette nuit au Wells Fargo Center, probablement occupé à préparer des colis piégés à envoyer à Andrew Wiggins et Karl-Anthony Towns. T’ouvres ton colis t’es tout content, et une crotte de chien t’explose à la tronche avec le mot suivant au fond du carton : “hello dude, n’oublie pas que t’es un faible”. Il est comme ça Jimmy Buckets, c’est un rigolo. Mais trêve de science-fiction, passons directement au match de la nuit en Pennsylvanie, opposant les valeureux Nets aux souvent trop sûrs d’eux Sixers. La rencontre ? Disputée de la première à la dernière seconde, avec deux coups de chaud bien distincts. Le premier à mettre à l’actif de Joel Embiid donc, inarrêtable en première mi-temps et semble-t-il déterminé à aller chercher des records à la Chamberlain, de ceux que l’on pense qu’ils ne seront battus. 23 points et 13 rebonds à la mi-temps, le pauvre Jarrett Allen a la plus belle haircut de la Ligue mais il en a alors également les fesses les plus rouges. Même sans Jimmy Cendrier en face, on se dit alors qu’il sera compliqué pour les Nets d’arrêter la bête et donc d’espérer taper Philly à la mez. Une mission parfaite pour un homme qui a fait des fins de match sa spécialité : Monsieur Spencer Dinwiddie.
39 points à 11-18 au tir dont 4/6 du parking et 13/14 aux lancers
Non content d’avoir l’un des blases les plus stylés au monde, l’arrière de Brooklyn va littéralement prendre feu en deuxième mi-temps, alors que dans le même temps… Joel Embiid estimera qu’il est l’heure de faire une bonne sieste. 27 points pour Spencer Clutch sur les deux derniers quarts, 39 au final pour un fabuleux career high, et le retour express des Sixers – onze points de Kayna Shamet dans la dernière minute – en fin de match passera finalement au second plan derrière la perf ahurissante de la torche humaine du jour. Les fans des Sixers n’y croient pas et après les Cavs c’est une deuxième équipe qui parvient à s’imposer dans l’une des salles les plus dures à jouer de NBA. Joel Embiid finira sa soirée avec 33 points, 17 rebonds et 6 passes, Ben Simmons noircit la feuille également (22-8-7-4-2) mais Spencer was too strong et les Nets s’imposent pour la troisième fois consécutive et tirent définitivement un trait sur la récente vieille série de huit défaites qui les avait salement mis dedans. Après en avoir collé 25 face à Detroit, New York et Washington ou déjà 31 face aux Sixers il y a quinze jours, Spencer Dinwiddie confirme en tout cas qu’il est le leader – évidemment – du banc de Kenny Atkinson, mais qu’il est peut-être aussi le leader tout court de cette belle et intéressante équipe, à la manière d’un Lou Williams avec les Clippers.
39 points en sortie de banc, heureusement que le type n’a pas joué 48 minutes. La victoire fait en tout cas beaucoup de bien aux Nets alors que les Sixers doivent commencer à se demander si le vrai patron en ville ne s’apelorio pas Quézac Jimmy. Nous on le sait hein, mais on attendra tranquillement les prochaines déclas du n°23 qui ne devrait plus tarder à tweeter que Jojo et Benny sont des puceaux ayant avant tout besoin de bons conseils. Pour ça il y a pourtant le Planning Familial, mais Buckets se chargera sans doute de passer le message à sa façon…