Les Celtics gèrent les Knicks les mains dans les poches : 128-100, score logique entre une équipe de Ligue 1 et une de CFA 2
Le 07 déc. 2018 à 05:52 par Giovanni Marriette
Ça vous dit forcément quelque chose, quand les équipes de Ligue 1 Conforama rentrent en lice en 32èmes de finale de la Coupe de France. Des gros Marseille-Brive sur France 2, des immanquables Stade Rennais-Chaumont à la place de Plus belle la vie. Et bien en NBA c’est pareil, car parfois des équipes de divisions différentes s’affrontent.
Et c’était le cas cette nuit au TD Garden de Boston, puisque les amateurs de New York rendaient visite aux Celtics, avec l’ambition d’offrir à Boston une vraie opposition. Pas facile pour des mecs, on le rappelle, qui ont un vrai métier dans la vie et pour qui le basket s’apparente plus à une passion qu’à un vrai gagne-pain. On sait par exemple qu’Enes Kanter est vigile au Auchan du Bronx, que Mitchell Robinson travaille sur les chantiers mais en tant que grue, ou que Mario Hezonja ne travaille pas et préfère vivre des allocations de la CAF, en bon fainéant qu’il est. Mais revenons donc à ce match déséquilibré sur le papier, et qui fut finalement un tout petit peu plus accroché qu’on ne l’aurait pensé. En même temps, depuis le début de saison la superpuissance de Brad Stevens peine à atteindre le level auquel on l’attendait, la faute peut-être à un roster… trop riche, à des joueurs qu’il faut satisfaire en temps de jeu et à qui il faut faire intégrer et ingérer les nouvelles missions. Alors oui, Gordon Hayward a été repositionné dans un rôle de sixième homme qui semble l’apaiser un peu, Jayson Tatum et Jaylen Brown ont laissé un peu de pression s’échapper de leurs pneus et Kyrie Irving a abandonné chez son coiffeur son début de saison manqué, mais il y a encore du taf à Boston pour atteindre, par exemple, le niveau d’excellence que les Raptors s’imposent pour leur part.
Le match de la nuit était donc parfait pour se mettre encore un peu plus en confiance, et les Celtics ne se sont pas fait prier. Un début de match sur des bases très offensives, des Knicks qui s’accrochent, et les darons Morris et Horford qui tiennent la barre côté Boston. Les électrons libres Hardaway Jr. (après une première mi-temps hideuse), Mudiay ou Trier tiendront le score pour New York, Enes Kanter et surtout Noah Vonleh tiendront le choc dessous, mais en deuxième mi-temps l’écart de standing entre les deux rosters commencera à se voir comme le nez au milieu de la figure de C.J. McCollum. Al Horford reste avec Marc Gasol le papa de tous les pivots de la Ligue, Kyrie Irving pourrait causer mille entorses à un mille pattes, Jayson Tatum s’est entraîné avec Kobe cet été et Jaylen Brown retrouve peu à peu ses skills, n’en jetez plus la coupe est pleine et vive les expressions de vieux. Aux alentours de la grosse dizaine de retard en tout début de dernier quart, les Knicks finiront par céder logiquement dans la lutte des bouts de banc, David Fizdale poussant même le bouchon assez loin pour faire rentrer Luke Kornet, de moins en moins basketteur et de plus en plus sosie des frères Gallagher. 7/12 pour Jayson Tatum, 19 points à 8/12, 12 rebonds et 4 contres pour Al Trofort, 22 points à 9/15 et 8 passes pour Uncle Drew et 21 points à 7/10 (season high) pour Jaylen Brown, vous l’aurez compris ce 32ème de finale de Coupe de France aura surtout servi de séance de shoot pour les gars de Brad Stevens. mais encore fallait-il le faire sérieusement, ce qui fut donc fait et sans trembler du poignet.
Score final 128-100, Al Horford a géré les affaires courantes tranquillement et les Celtics s’en sortent avec une victoire sans la moindre transpiration. Côté Knicks on continue de perdre en faisant progresser – un peu – Kevin Knox et Mitchell Robinson, alors disons que tout le monde est content. Tout le monde sauf Frank Ntilikina, mais ça c’est une autre histoire.