Preview Celtics – Knicks : le derby du nord-est en NBA, c’est quand même autre chose que Metz contre Nancy

Le 06 déc. 2018 à 17:49 par Clément Mathieu

Danny Ainge - Celtics
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On préfère prévenir tout de suite les fans des Celtics, cette rencontre au TD Garden sera tout sauf une partie de plaisir. Les Knicks n’ont pas l’air décidés à tanker, mais ont plutôt une attirance pour la place du con visiblement. Faudra pas venir pleurer quand Trey Burke et Mario Hezonja vont balancer des doigts à tous les spectateurs vêtu de vert à 2 heures du matin.

Les Celtics de Boston nous font penser à ces élèves arrivant en cours, l’oreiller encore collé sur la joue, prétextant une panne de réveil pour justifier leur retard. On ne connaît pas la méthode de l’équipe de Danny Ainge pour émerger mais pour l’instant elle ne marche pas. L’effectif est si blindé, que les joueurs pensent peut-être avoir une grande marge, mais en réalité, cela aurait pu être vrai les autres années mais pas cette saison. Les Bucks, les Sixers et surtout les Raptors semblent avoir une grosse longueur d’avance sur les hommes en verts. Le talent seul ne suffira pas à rejoindre les finales de conférence sans un jeu léché. Si la défense est toujours au top, l’attaque patine comme jamais. Le problème est simple, les hommes de Brad Stevens n’attaquent jamais le cercle. Boston est l’équipe qui prend le plus de tirs à 2 points en dehors de la raquette, les moins efficaces statistiquement. Pourtant avec des gars comme Kyrie Irving, Jayson Tatum, Al Horford ou Jaylen Brown, les Celtics sont bien pourvus en finisseurs efficaces au cercle.

Face aux Knicks il ne faudra pas se louper. Même si la franchise new-yorkaise a du mal en déplacement, ils ne sont pas à prendre à la légère. Ces deux dernières semaines, les joueurs de David Fizdale ont surpris les Celtics, les Bucks, les Grizzlies et les Pelicans. Le roster ne fait pas forcément rêver mais est rempli de gars revanchard prêts à laisser quelques plumes sur le terrain. Tim Hardaway Jr. retrouve le niveau qui lui a permis d’arracher un contrat à 72 millions de dollars en tournant à 22 points de moyenne cette saison. Enes Kanter fait son travail de bûcheron habituel (15 points et 12 rebonds). En plus des deux piliers, certains petits jeunes saisissent crânement leurs chances. Iso Zo et Damyean Dotson apportent du punch et du scoring à l’équipe chaque soir. En gros, jouer les Knicks, c’est chiant si ces derniers ne se tirent pas une balle dans le pied. Les Celtics pointent pour l’instant à la sixième place de l’Est et une victoire ce soir leur permettrait de revenir à hauteur des Pacers. Il est peut-être enfin l’heure de régler le réveil pour les irlandais.

La rencontre de ce soir est bien plus ouverte qu’il n’y paraît. En ce moment, il ne fait pas bon parier contre les Knicks. Ambiance bulldog à New York. Ces derniers ont déjà surpris les hommes en verts il y a une dizaine de jours, il peuvent très bien rééditer la performance. Ah mais la victoire c’est addictif quand même. Quand t’y prend goût, tu en oublies même ton tank sur le parking.