Derek Fisher retrouve un banc chez les Los Angeles… Sparks : pas besoin de GPS, il connait bien la maison
Le 06 déc. 2018 à 14:31 par Benoît Carlier
En attendant qu’une femme soit enfin désignée head coach au sein d’une franchise NBA, d’anciens entraîneurs de la ligue masculine n’hésitent pas à tenter l’aventure en WNBA. C’est le cas de Derek Fisher qui vient de s’engager avec les Sparks de Los Angeles, une ville qu’il connait bien.
Cinq titres NBA, c’est le bilan de l’ancien meneur de poche sous les couleurs des Lakers. Cela tombe bien, la charte graphique des Sparks se rapproche de celles des hommes et les filles évoluent aussi au Staples Center où Derek Fisher a eu le temps de se forger quelques souvenirs inoubliables durant sa carrière de joueur. Car pour ce qui est de sa période en tant qu’entraîneur, force est de constater que sa première expérience à New York a été moins glorieuse. Lancé dans le grand bain par Phil Jackson quelques jours après sa retraite sportive, on résumera son passage chez les Knicks à un joli quiproquo sur la philosophie de jeu à adopter. Entre un président gâteux qui prône le jeu en triangle avec un effectif plus que moyen et un jeune coach favorable à une attaque beaucoup plus débridée, le résultat est ce que l’on pourrait appeler une bouillie de basket avec un bilan de 17 victoires pour 65 défaites et Andrea Bargnani comme deuxième option offensive. Des résultats décevants – qui ont tout de même abouti sur la sélection de Kristaps Porzingis à la Draft – qui ne pouvaient aboutir que par son licenciement après une saison et demie d’apprentissage de ce nouveau rôle, amplifiés par des histoires de couple avec un ancien coéquipier et une sortie automobile alcoolisée. Désormais un peu plus sage – la quarantaine est déjà bien entamée – et remis de ses émotions, il est l’heure de rebondir pour Mister 0.4. Une aubaine pour le GM des Sparks, Penny Toler, qui ne pouvait cacher son excitation dans un communiqué de presse de la franchise.
“Je suis ravi de nommer Derek Fisher pour coacher notre équipe. Derek est un champion et un leader reconnu sur et en dehors des parquets. Avec sa riche expérience en tant qu’ancien joueur et entraîneur, je ne peux pas penser à une personne mieux qualifiée que lui pour aider notre équipe à aller de l’avant.”
En effet, difficile de trouver une personne plus iconique et adulée dans la Cité des Anges que l’ancien confident de Kobe Bryant dans le vestiaire des Lakers. Petite icône dans la ville, l’ancien numéro 2 va désormais devoir prouver qu’il mérite sa place sur le banc plutôt qu’en simple ambassadeur de la franchise par exemple. Car le chauve aura un effectif bien plus talentueux qu’à New York et aura, de fait, moins le droit à l’erreur. Quand Langston Galloway est ton go-to-guy les soirs sans de Melo, on est plus compréhensifs que s’ils se plante avec Candace Parker, Nneka Ogwumike et Chelsea Gray. C’est ce qui est arrivé à Brian Agler la saison dernière avec un bilan médiocre de 19-15 en régulière avant de chuter contre Washington au second tour des Playoffs. Les Mystics ont deux Wizards dans chaque bras mais quand même, ça fait tâche quand il y a brodé Los Angeles sur la poitrine et que l’on est à la tête de la troisième franchise la plus titrée de l’histoire. D-Fish est conscient du challenge et a soigné son discours pour se mettre les fans dans la poche.
“Je suis excité de devenir le nouvel entraîneur des Los Angeles Sparks. Il n’y a pas de meilleure organisation en WNBA et je suis impatient de commencer à travailler avec les propriétaires, le front office, les joueuses talentueuses et le staff pour inculquer une culture de l’excellence, ce qui correspond à ce que les fans de basket de la ville demandent et méritent.”
La hype est bien présente du côté de Los Angeles alors attention ! Un deuxième raté serait quasiment fatal à Derek Fisher après le fail new-yorkais du milieu de la décennie.
Source texte : NBC Sports