Défenseur de l’Année 2018-19 : le back-to-back s’annonce compliqué pour Rudy Gobert
Le 03 déc. 2018 à 08:51 par David Carroz
On avait vu il y a un mois les principaux favoris pour le titre de meilleur défenseur de l’année, il est temps de regarder ce que ces lascars ont fait et s’ils ont tenu leur rang sur ces premières semaines de compétition !
Avant de rentrer dans le vif du sujet, on va souligner le taf de certains soldats de l’ombre qui n’attirent pas forcément les projecteurs mais qui méritent d’être reconnus : Pascal Siakam et Serge Ibaka chez les Raptors, Steven Adams dans l’Oklahoma, Draymond Green toujours aussi important aux Warriors ou encore Jimmy Butler qui a super bien emmerdé l’attaque des Wolves avant d’être tradé aux Sixers.
Statistiques arrêtées au 28 novembre 2018
10- Joel Embiid (Philadelphie Sixers)
Les Sixers ne tiennent pas le rythme des cadors de l’Est ? Il faut dire que leur défense n’a pas – encore ? – retrouvé sa splendeur de la fin de saison dernière. Malgré cela JoJo continue d’être une force de dissuasion dans la raquette avec ses deux contres par rencontre, tout en gobant onze rebonds de son côté du parquet. À lui de donner encore plus de la voix pour contrôler tout le monde et donner le tempo. C’est bien, mais on attend un peu plus d’impact collectivement.
Statistiques : 11 rebonds défensifs, 2 contres, 0,5 interception.
9- Rudy Gobert (Utah Jazz)
Le constat pour Joel Embiid peut également s’appliquer à Rudy Gobert. Certes, le Français est toujours impressionnant défensivement, mais cela ne se traduit pas assez sur le Jazz qui encaisse bien trop de points. Alors certes il n’est pas le seul responsable, mais ce qui fait la différence entre un bon défenseur et celui qui ira chercher le trophée de DPOY, c’est cette capacité à transmettre cette intensité et cette dissuasion, comme Rudy avait su le faire l’an dernier. À lui de faire poser les barbelés aux autres joueurs d’Utah.
Statistiques : 9,1 rebonds défensifs, 2 contres, 1 interception.
8- Victor Oladipo (Indiana Pacers)
À l’image de ce qu’il avait proposé l’an dernier, Victor Oladipo donne le ton défensivement aux Pacers en jouant les pickpockets. Meilleur intercepteur de la Ligue l’an dernier, il continue de laisser trainer ses mains et de jouer les pitbulls. Enfin il continuait, car pour l’instant il est en rendez-vous à l’infirmerie pour une durée indéterminée, touché au genou. Une blessure malvenue pour Indiana qui doit se passer de son franchise player, mais aussi pour Totor dans la course au Defensive Player of the Year.
Statistiques : 6,1 rebonds défensifs, 0,5 contre, 1,6 interception.
7- Robert Covington (Minnesota Timberwolves)
Le nom est peut-être moins clinquant que celui de Jimmy Butler, mais les Wolves n’ont pas perdu au change lorsqu’ils ont envoyé Buckets en Pennsylvanie, récupérant Dario Saric et Robert Covington dans le deal. Non seulement ils se sont débarrassés d’une tête de lard qui mettait autant à mal l’attaque des Loups que celle de leurs adversaires, mais ils ont surtout mis la main sur l’un des meilleurs 3 and D de la Ligue. D’ailleurs, depuis que RoCo sévit dans le Minnesota, la défense est en progrès. Tout comme les résultats.
Statistiques : 5 rebonds défensifs, 1,5 contre, 2,3 interceptions.
6- DeAndre Jordan (Dallas Mavericks)
Si la hype du côté de Dallas concerne clairement Luka Doncic avant tout, l’acquisition de DeAndre Jordan cet été est venu renforcé un secteur défaillant depuis plusieurs saisons, la défense dans la raquette. Toujours aussi imposant et bondissant, DéDé continue sur la lancée de ce qu’il faisait aux Clippers en gobant sa dizaine de rebonds défensifs tous les soirs. On demandera juste un peu plus de contres et le tableau ne sera pas loin d’être idyllique pour DeAndre et les Mavs.
Statistiques : 10,7 rebonds, 1,1 contre, 0,6 interception.
5- Mike Conley (Memphis Grizzlies)
Il est de retour en pleine forme, et ça se sent. Il est d’ailleurs sur les bases de la meilleure saison de sa carrière et les Grizzlies en profitent au maximum. La défense des Oursons retrouve les sommets de la Ligue et le niveau de jeu du meneur est un des facteurs clés de ce redressement. Les barbelés sont de nouveau présents à Memphis.
Statistiques : 2,9 rebonds défensifs, 0,3 contre, 1,1 interception.
4- Marc Gasol (Memphis Grizzlies)
Avec son compère qui donne le tempo, Marco semble rajeunir lui aussi et se repositionne clairement dans la discussion du meilleur pivot NBA. Une petite piqûre de rappel comme quoi lui aussi a déjà mis la main sur le trophée de Defensive Player of the Year en 2013 et qu’il n’aura aucun scrupule à le refaire cette saison. Comme en plus son jeune partenaire Jaren Jackson Jr. se met au diapason de son vétéran et qu’en plus Joakim Noah devrait aussi apporter une touche de grinta supplémentaire, la défense des Grizzlies devrait continuer à être l’une des moins perméables de la Ligue, ce qui ne pourra que faire grimper la cote de Marc Gasol.
Statistiques : 8,4 rebonds défensifs, 1,4 contre, 1,7 interception.
3- Kawhi Leonard (Toronto Raptors)
On l’avait peut-être oublié à cause de sa quasi saison blanche l’an dernier, mais Kawhi Leonard est bien un défenseur hors norme dans la Ligue et il l’a rappelé à tout le monde depuis son retour à la compétition cette année avec les Raptors. Quand on rajoute à sa présence celles de Siakam, Ibaka et même Lowry, on se dit que Toronto a une belle gueule de contender avec cette armada défensive. Et comme Kawhi est le chef de ligne de cette escouade, c’est lui qui est mis en avant dans ce classement.
Statistiques : 7,3 rebonds défensifs, 0,7 contre, 1,7 interception.
2- Giannis Antetokounmpo (Milwaukee Bucks)
Les Bucks vont bien et ont gagné en crédibilité avec l’arrivée de coach Bud cet été. Giannis en profite avec plaisir avec de stats en hausse malgré un temps de jeu légèrement moins important. Si bien entendu ce sont ses highlights offensifs qui sont les plus vus, son impact défensif est essentiel et il utilise à merveille ses qualités athlétiques pour couper les trajectoires des passes et venir contrer en second rideau.
Statistiques : 10,6 rebonds défensifs, 1,3 contre, 1,5 interception.
1- Paul George (Oklahoma City Thunder)
Paulo en tête de cette course au DPOY ? Cela va en surprendre certains, mais l’ailier du Thunder dispose de solides arguments. Tout d’abord l’efficacité défensive du Thunder est la première de la Ligue. Le tout sans un atout majeur puisque Andre Roberson n’est toujours pas venu poser les barbelés, préférant le confort de l’infirmerie. Si on ajoute 2,2 interceptions tous les soirs, on a là un beau tableau pour aller chercher le trophée du meilleur défenseur de l’année s’il reste en l’état sur les prochains mois.
Statistiques : 6,3 rebonds défensifs, 0,9 contre, 2,2 interceptions.
On en reste là pour ce premier point, rendez-vous fin décembre pour faire un nouveau point et voir si Rudy Gobert a repris en main la défense du Jazz. Ben oui, on est un peu chauvins et on ne serait pas contre un back-to-back.