Kyrie Irving fait la bise aux Cavs : 29 points en trois quart-temps, y’a un message pour Collin Sexton
Le 01 déc. 2018 à 06:05 par Bastien Fontanieu
Victoire attendue des Celtics ? Victoire validée des Celtics. Sans surprise, Boston a disposé des Cavs à domicile ce vendredi, notamment grâce au match complet d’un certain Kyrie Irving. Y avait-il un message à faire passer ? Probablement.
No disrespect envers Collin Sexton, le meneur rookie de Cleveland qui est monté gentiment en température ces derniers temps, mais le match de cette nuit était un rookie moment assez puissant. Pas forcément par sa faute uniquement, mais par l’alignement de plusieurs planètes, qui le concernait directement. Il suffit de replacer tous les éléments sur la table pour comprendre que Kyrie allait faire tout son possible pour gifler les Cavs devant son public, et si possible caler une douce caresse au meneur d’en face. Déjà, on parle d’Irving qui, il y a un peu plus d’un an, demande son transfert de Cleveland et est envoyé à Boston fin-août. La pièce principale en échange ? Isaiah Thomas, mais aussi le pick de Draft des Nets de 2018, un pick qui deviendra… Collin Sexton quelques mois plus tard. Donc de base, il y avait un premier compte à régler au poste de meneur. Ensuite, et là ça devient extrêmement personnel, le rookie des Cavs porte le numéro 2 depuis son arrivée, un numéro que Kyrie a représenté et rendu mythique sous les couleurs de Cleveland. Le shoot de 2016 à Golden State, les mixtapes dans la Quicken Loans, un jour peut-être que ce numéro sera retiré au plafond aux côtés d’un certain numéro 23, mais pour le moment y’a un bleu qui ose l’arborer sur son maillot et ça, ça se corrige tout de suite. Enfin, et c’est plutôt lié à Boston pour le coup, il fallait confirmer la belle victoire à New Orleans avec un sans faute contre Cleveland. Pas le droit à l’erreur, les deux pieds sur l’accélérateur.
C’est donc sans surprise que Kyrie a attaqué la rencontre à fond la caisse, agressant Sexton et ses anciens coéquipiers sur chaque prise d’écran, en variant sur les habituelles séquences offensives des Celtics. Distance, mi-distance, à la passe, sur des cut bien pensés, Irving score 13 points dans le premier quart mais Cleveland tient en face. Le second quart reprend le même rythme et la machine globale de Boston commence à préchauffer, avec un meneur All-Star toujours au centre des affaires. Si l’écart ne grandit pas plus que cela, l’efficacité des Celtics est rassurante et on retrouve petit à petit l’attaque ultra-relou à défendre proposée par Brad Stevens. Le bye-bye général sera finalement dans le troisième quart, avec des Cavs restés au vestiaire pendant qu’Irving et ses boys prennent définitivement la distance : garbage time dans le dernier quart, Kyrie repose les jambes après avoir bien sonné les cloches de l’Ohio (11/15 au shoot, 29 points en 27 minutes). Alors certes, on en parlait récemment, ce n’est pas vraiment le mois de décembre qui va nous intéresser niveau compétition à Boston. Avec un calendrier extrêmement léger et des bouches à fermer, on attend logiquement ce genre de victoire dans le Massachusetts. Cependant, la manière sera surveillée, et après avoir planté 124 points face aux Pelicans ce sont 128 unités qui ont été posées sur Cleveland, de manière collective et ordonnée. De quoi entrevoir une belle suite ? Oui, surtout ce soir en back-to-back chez les Wolves. En voilà un, de petit test, qu’il faudra aborder avec la même discipline que celle de ces derniers jours. Tant que Kyrie reste aussi agressif, tout devrait bien se passer à Boston.
Kyrie Irving pouring in the points for the @celtics heading to Q4!
He has 5 triples to go along with a line of 29 PTS, 4 REB & 4 AST for a game-high 37.8 #NBAFantasy points! pic.twitter.com/xYLm2ctdSm
— NBA Fantasy (@NBAFantasy) 1 décembre 2018
On ne déconne pas avec ces choses-là. Collin Sexton est bourré de talent, il a du culot et un bel esprit de compétition, mais wrong place et wrong time pour le coup. Être le meneur excitant qui remplace Kyrie Irving à Cleveland, en prenant son numéro, ça ne pouvait que se terminer de cette façon.