Collin Sexton a activé le mode Young Bull sur les Rockets : 29 points pour le dragster des Cavs

Le 25 nov. 2018 à 10:10 par Bastien Fontanieu

Collin Sexton
Source image : NBA League Pass

Dans la nouvelle victoire (deux de suite ma gueule) des Cavs ce samedi face aux Rockets, l’armée dirigée par Larry Drew a pu compter sur un Collin Sexton à fond la forme : le rookie commence à trouver ses marques en NBA.

Il a un coeur gros comme ça. Mais vraiment. Allez, encore plus gros que ça, soyons fous. Sexton a quand même un sacré mental et une grosse pompe dans le pectoral gauche, quand on voit le chemin parcouru par le kid en un peu plus d’un mois. Le voir s’éclater aujourd’hui et offrir de pures performances, alors qu’il était exposé médiatiquement il y a quelques semaines ? Ce n’était pas à la portée de tout le monde, et cela montre aussi ce que le kid a dans le crâne. Tel est le sentiment de fierté qui coule dans les veines des habitants de Cleveland aujourd’hui, quelques jours après le retour du roi sur ses terres natales. La passage de LeBron dans l’Ohio, un événement qui occupait certes tout l’espace médiatique mais qui ne devait pas obstruer la bonne vague discrète et récemment lancée chez les Cavs : la montée en puissance de Collin Sexton. Il y a un mois, un peu plus si on fait les chieurs, le rookie se retrouvait au centre du plus gros bordel qu’on puisse imaginer chez un joueur de première année. Entre franchise en dysfonctionnement total, coach viré alors qu’il a poussé à le sélectionner à la Draft, All-Star qui se blesse, demandes de transferts des vétérans et défaites à la pelle, les Cavs étaient tellement ridicules (pesons les mots) que ça parlait même de se faire taper par des équipes universitaires… en plein mois de novembre. Et en point central de cette shitstorm publique ? Les déclarations en interne à Cleveland, plusieurs joueurs indiquant que Sexton ne savait tout simplement pas jouer. Oui, pas de jeu pour Collin le pitbull à peine signé.

Et en soit, question à la con du genre “plutôt chocolat ou vanille ?”, on peut toujours trouver des remarques à faire à Sexton et son style de jeu à haut risque. Propriétaire d’oeillères assez imposantes par moment, ce qui l’enfonce dans une vision tunnel et limite sa lecture du jeu, le produit formé dans l’Alabama est capable de séquences frustrantes, validant les propos initialement tenus dans les couloirs de la franchise. Sauf que s’il y en a bien un qui est entêté à prouver qu’il a sa place en NBA, c’est lui, le Young Bull. Et au-delà de cette dernière performance contre Houston qui est la meilleure de sa jeune carrière (29 points à 14/21 au shoot, des gros buckets dans le troisième quart), c’est surtout cette bonne vague mentionné plus haut qui commence à prendre en taille et en volume. Depuis deux semaines, ce n’est pas le jeu entier de Collin qui a changé, mais ce sont ses initiatives et son body language qui ont évolué. Toujours actif, Sexton continue à aborder chaque possession comme s’il s’agissait d’un Game 7 de Finales NBA, et cela peut en irriter plus d’un. Mais dans les choix, petit à petit, ça s’améliore. Dans les pourcentages, par conséquent, aussi. La distribution n’est pas encore là, et de toute façon les Cavs savent très bien qu’ils n’ont pas sélectionné le nouveau John Stockton, mais dans le reste les entrées en jeu de Collin commencent à devenir aussi régulières qu’intéressantes. De quoi donner le sourire au joueur et à ses fans.

Collin Sexton scores a career-high 29 PTS to lead the @cavs to victory at home! #BeTheFight#NBARookspic.twitter.com/74Yf2kSdtD

— NBA (@NBA) 25 novembre 2018

Collin Sexton, sur les 8 derniers matchs, ça donne quoi ? Envion 19,6 points, 3,4 rebonds et 2,6 passes de moyenne, à 51% au tir, 56% à trois-points et 83% aux lancers. Peut-être qu’il ne s’agit que d’une bonne passe, peut-être qu’il va confirmer sur le reste de la saison. Mais là n’est pas le plus important, le rookie a su garder le torse bombé en traversant la tempête, et si ça cela ne prouve pas son niveau de confiance et de maturité, alors rien ne pourra vous aider à changer d’avis.