Les Spurs se font défoncer par Houston et sont 14èmes de l’Ouest : crise identitaire à San Antonio

Le 01 déc. 2018 à 06:29 par Bastien Fontanieu

Spurs duncan ginobili
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Tabassés pour la deuxième fois consécutive en l’espace de trois jours, les Spurs ont du mal à se trouver et sont aujourd’hui 14èmes de l’Ouest : la saison est longue, mais c’est peu dire si elle démarre mal à San Antonio.

On savait, tous, que cette année serait particulière pour les Spurs, d’un point de vue sportif comme émotionnel. Il fallait clairement ne rien connaître sur cette franchise et avoir vécu dans une cave pendant un an pour ne pas pouvoir l’anticiper. Mais s’il y a bien quelque chose à laquelle on ne pouvait pas forcément s’attendre, c’est le changement soudain d’identité, dans des moments clés et attendus de la saison. Par changement soudain d’identité, on fait évidemment référence au niveau de compétitivité et de défense montré par l’armée blanche et noire au fil des saisons, des valeurs qui ont été cimentées par Tim Duncan, David Robinson, Manu Ginobili et compagnie depuis des années. Pour le moment, sur ce début de nouvelle campagne, la mise en avant de ces valeurs est aussi aléatoire qu’imprévisible. Et les deux dernières défaites ne font que le confirmer, car la manière y est. C’est la première fois, depuis que Gregg Popovich entraîne les Spurs, que le coach texan encaisse deux défaites de suite de minimum 30 points. Alors certes, Houston et Minnesota ne sont pas des équipes de merde. Et certes, on n’est qu’en décembre. Mais s’il y a bien une chose qui ne s’est pas produit et qui ne se produit pas à San Antonio, depuis (limite) des siècles, c’est de proposer deux soirées consécutives affligeantes, dans le résultat comme dans l’approche. Généralement, lorsque les Spurs prennent une rouste, Pop sort la boîte à gifles et tout le monde se remet dans le droit chemin pour offrir un meilleur effort. Pour rappeler qu’à San Antonio, ça joue dur tous les soirs, et même si ça perd ça se défoncera jusqu’au bout.

Minnesota s’est baladé à domicile en l’emportant de 39 points, James Harden et ses boys sont venus en caler 31 sur la truffe des Spurs. Et par 31, on est vraiment gentils, car l’affaire aurait pu monter dans la cinquantaine vu ce que Patty Mills et compagnie ont montré à domicile. Affreux en défense, imprécis en attaque, les potes de LaMarcus Aldridge n’ont en aucun cas ressemblé à une équipe dirigée par Gregg Popovich, lui qui a notamment fait le (bad) buzz cette semaine en affirmant qu’il n’y avait plus de beauté dans le basket actuel. Chacun son avis sur la question, mais une chose est sûre, son basket à lui est dégueulasse en ce moment. Et par conséquent, dans les résultats, c’est une 14ème place qui est aujourd’hui réservée à San Antonio, ce qui n’était pas arrivé depuis 1996… avant l’arrivée d’un certain Tim Duncan à la Draft. Un peu d’optimisme, pour les anciens et anciennes qui veulent souffler un coup ? Avec 8 des 11 prochains matchs au AT&T Center, les Spurs ont de bonnes chances de redresser la barre et retrouver un bilan plus potable que celui proposé actuellement. Mais que ce soit à San Antonio, New York, Los Angeles, Châteauroux ou Tel-Aviv, peu importe le lieu où ça joue cette équipe texane va devoir retrouver son âme et se redresser rapidement. Car si Pop commence à faire le vieux grognon, qu’il n’y a plus Manu Ginobili pour tenir les gosses en laisse, et que les résultats ne changent pas, ça pourrait vite sentir la saison flinguée et le début d’une longue transition dans ce coin des States. On fait le point à la fin du mois, mais attention car aujourd’hui la manière n’y est pas.

Faites un screenshot, imprimez-le, encadrez-le et montrez-le à vos gosses. Les Spurs se font tabasser sur deux soirées consécutives et sont avant-dernier de l’Ouest : pas le début de la fin vu le programme qui arrive, mais clairement le symbole d’une équipe qui se cherche. Allez Pop, fais marcher ta magie, et arrête de faire le ronchon.