Jaren Jackson Jr est flippant : 36 points et clutch à Brooklyn, le rookie de Memphis n’a pas le temps

Le 01 déc. 2018 à 07:11 par Bastien Fontanieu

Jaren Jackson Jr
Source image : Clutch Points

En déplacement chez les Nets ce vendredi, les Grizzlies se sont imposés dans un match au scénario hallucinant, et en grande partie grâce à leur rookie. Jaren Jackson Jr est peut-être extrêmement jeune, mais il a extrêmement peu envie d’attendre.

Luka Doncic, Deandre Ayton, Trae Young, Marvin Bagley, tous les rookies du haut de tableau de la Draft 2018 font le boulot, mais la hype n’est pas la même pour chacun. Il y a le prodige slovène de Dallas et son jeu flashy qui attire, il y a le monstre de Phoenix et ses qualités athlétiques hors-normes qui séduisent, il y a le dragster d’Atlanta et son jeu saucé Curry qui étonne, et le kangourou des Kings au moteur infatigable qui donne le sourire. Tous ont leur petit quelque chose, tous mettent en place leur dossier pour être Rookie de l’année. Mais s’il y en a un dont on ne parle pas assez, à la fois à cause de l’équipe sous-médiatisée dans laquelle il joue et aussi parce que son jeu est plus dans la substance que dans le style, c’est Jaren Jackson Jr. Et pourtant, il ne serait pas déconnant de considérer JJJ comme le meilleur rookie derrière Doncic cette saison. Dans la production, dans le niveau de responsabilités, dans l’impact immédiat sur son équipe et dans cette capacité à pouvoir sérieusement dominer sur un match, le phénomène du Michigan impressionne sur ses deux premiers mois professionnels. Dernier exemple en date cette nuit, avec 36 points à Brooklyn (13/22 au tir, 3/7 de loin, 7/7 aux lancers) dont quelques précieux paniers en plein money-time. Du tir énorme à distance pour forcer la prolongation, des finitions appliquées main droite comme main gauche, une défense toujours aussi sérieuse en premier comme second rideau, la totale.

Ce qui ne doit en rien faire de l’ombre à tout ce que Mike Conley a pu faire, notamment en seconde prolongation, lorsque tout le monde avait ses batteries HS. Le meneur a fait duo avec Jaren Jackson Jr, que ce soit en pick and roll comme pick and pop, paralysant la défense de Brooklyn avec sa bonne lecture de jeu et ses moves d’hésitation. Mais c’est justement dans cette association que Memphis peut avoir le sourire aujourd’hui, en validant sa treizième victoire de la saison. Drafté en quatrième position il y a quelques mois, Jaren Jackson Jr devait être “un projet”. Une pépite, à former avec le temps, un gamin de 18 ans. Mais plus les jours passent ? Plus le rookie montre qu’il n’a pas le temps pour toutes ces conneries. Catapulté dans le cinq majeur grâce à l’heureuse blessure de JaMychal Green, JJJ s’est installé dans un siège de titulaire et il pourrait ne plus le quitter avant plusieurs années. C’est dire le boulot réalisé par l’intérieur, qui contribue bien plus qu’imaginé pour une équipe souhaitant retrouver les Playoffs. La régularité du garçon est encore à revoir, heureusement d’ailleurs sinon on serait tous en train de s’agenouiller devant lui, mais la façon dont les équipes abordent un match face aux Grizzlies n’est plus la même qu’avant. Et cela va continuer dans ce nouveau sens. Ce n’est pas Marc Gasol, Mike Conley et on va voir. C’est Marc Gasol, Mike Conley, Jaren Jackson Jr et on va potentiellement en chier. Les Nets étant spécialistes dans l’autorisation de mixtapes à l’intérieur, la performance était prévisible. Mais qui aurait pu affirmer, le soir de la Draft, que JJJ produirait ainsi au bout de deux mois en NBA ?

The rook @jarenjacksonjr (36 PTS, 8 REB) went OFF tonight to help carry the @memgrizz over the Nets! #GrindCitypic.twitter.com/riCJUKOb5O

— NBA TV (@NBATV) 1 décembre 2018

Si Luka Doncic est le clair meilleur rookie de cette cuvée 2018, après quasiment deux mois de compétition, la seconde place est en train de se faire griffer par les pattes crochues de Jaren Jackson Jr. Attaque, défense, polyvalence et confiance, les Grizzlies peuvent bomber le torse avec ce qu’ils ont en stock dans la raquette.