Preview Hornets – Jazz : Rudy, Nico et Tony sur le terrain, non non on n’est pas en équipe de France
Le 30 nov. 2018 à 17:27 par Clément Mathieu
Activez le mode cocorico ce soir ! Chopez votre plus beau béret et votre meilleur baguette tradition, ça va parler français sur le terrain des Hornets à 1h du matin. Quand on y pense, on ne peut s’empêcher de sourire. Trois de nos meilleurs joueurs sur le même terrain en NBA, avec des rôles importants en plus. Cela n’aurait pas été possible il y a encore 10 ans. Mais voilà, désormais on entendra des “putain” et des ” fait chier” à chaque panier manqué. C’est beau la vie.
Bel affrontement ce soir, l’occasion de ressortir nos plus beaux costumes de chauvin et d’encourager deux équipes en même temps. Les Hornets sont pour l’instant en Playoffs, et aussi curieux que cela puisse paraître, ça semble parti pour durer. Généralement en début de saison, il n’est pas rare de voir certaines équipes, réputées assez faible, avoir un bon bilan. Les mouvements de l’été peuvent affaiblir certaines teams encore en phase d’adaptation. Mais dans le cas de Charlotte, ce n’est pas tout à fait vrai. Deux gros changements ont eu lieu pendant l’intersaison. Tout d’abord, l’arrivé d’un nouveau coach, tout droit venu de la maison Spurs, James Borrego. Ce dernier n’a pas révolutionné le jeu des coéquipiers de Nicolas Batum mais a effectué quelques modifs bienvenues notamment dans le cinq majeur. Exit, Michael Kidd-Gilchrist, le chef de chantier suprême, bienvenue Jeremy Lamb. L’agneau apporte du shoot, du spacing et des capacités athlétiques supérieures à celle de l’homme à la mécanique la plus dégueulasse au monde. Et surtout, le plus gros changement se trouve en sortie de banc, welcome Tony Parker. Gregg Popovich a quand même dû passer un sale été. Plus d’assistant coach, plus de meneur, plus d’Argentin, plus de Kawhi. On appelle ça se faire larguer en série.
Si l’arrivé de Tony Parker permet d’apporter de l’expérience et des buckets, elle symbolise surtout le sérieux d’une franchise qui a refusé de tanker ces deux dernière années. Avoir un coach sur le terrain avantage toute l’équipe et surtout Kemba Walker. Il est désormais déchargé d’une bonne partie de la création, notamment dans les fins de matchs, et peut se concentrer uniquement sur ce qu’il sait faire de mieux, brûler de la filoche. Ça lui réussit plutôt bien pour l’instant avec 27,4 points et 6,3 assists de moyenne, ses meilleures marques en carrière, à 44% au tir. Et surtout, Kemba réussit enfin à avoir une influence constante dans le match. Il fait plus de passes, fait de meilleurs choix et rend folles toutes les défenses. Il a déjà deux marques à 40 points ou plus et une à 60 ! On lui donne quand son ticket pour le All-Star au monsieur ? Tout le contraire de Donovan Mitchell et du Jazz en gros. Les mormons sont passés experts dans l’art de la volée cette année. Tous les deux jours, il y a une défaite dégueulasse de plus de 20 points. C’est tout le paradoxe de cette équipe, capable du meilleur contre les bonnes équipes et du pire contre les mauvaises. Et du coup les Hornets c’est quoi pour eux ? Parce que là, les hommes de Quin Snyder ne peuvent plus se permettre de laisser des matchs en route. En plus Rudy Gobert a de la place pour se garer dans la raquette ce soir. Cody Zeller n’est sur le papier pas en mesure de l’inquiéter, en défense comme en attaque. Et comme on l’a déjà dit précédemment, quand Rudy est bon, le Jazz gagne.
Qui sont les Frenchies qui vont tirer leur épingle du jeu ce soir ? Les vétérans ou le petit jeune ? Rudy Gobert doit rééditer sa performance de Brooklyn pour espérer repartir de Charlotte avec une victoire. On commence définitivement à ne plus croire en ses coéquipiers en tout cas. Mais bon, généralement avec cette équipe, c’est à ce moment là qu’elle se réveille. On attend février comme l’année dernière ou on se bouge maintenant ?