Saturday Night Fever pour Boston : les Mavs font danser les Celtics à domicile, D.J Barea aux platines
Le 25 nov. 2018 à 09:05 par Bastien Fontanieu
Question : quelle équipe est une des meilleures de toute la NBA à domicile cette saison, a accueilli Boston hier soir et a prolongé la mauvaise passe des Celtics en faisant la teuf en public un samedi soir ? Réponse : les freaking Mavs de Dallas.
Comme un air de nostalgie, ce weekend, dans la cité texane. Pas d’anniversaire en particulier, pas de moment légendaire à fêter, mais un match à la maison qui rassemblait quelques beaux visages dans l’American Airlines Center de Mark Cuban. Le proprio, assis au premier rang comme depuis des années, était tout sourire en voyant sa clique sur le terrain. Et comment ne pas le comprendre ? Luka Doncic aux commandes, des maillots neufs, un public conquis et quelques figures marquantes sur le côté, il y avait de quoi bomber le torse côté Mavs ce samedi. Il faut dire que la présence de Dirk Nowitzki, impeccable dans son costard de steward allemand, et celle de Jason Terry, à l’opposé complet avec une dégaine de coursier Deliveroo, mettait du piment dans la partie. Dallas chaud à la maison d’un côté, Boston de l’autre, un Boston qui peine en ce moment et qui venait d’écarteler les Hawks comme il se doit, le match devait promettre. Et il a promu, puisque l’écart n’a jamais été sensiblement distant au niveau du score. Rapidement devant, les Mavs comptent sur leurs cadres pour imposer le rythme local et ce sont des Celtics aussi frustrants que ces derniers temps qui traînent des pieds. Pas de possessions consécutives alléchantes, Dallas tient bon en défense mais une faille dans le troisième quart-temps permet aux visiteurs d’y croire. Boston lead, heureusement la fin de période sonne positivement pour les hôtes, qui peuvent démarrer le money-time avec un peu de peps dans les jambes. Mais l’inquiétude est bien là, dans les rangées de l’AAC.
Et quand on parle de peps dans les jambes, de qui on parle depuis des années en sortie de banc ? Monsieur J.J Barea, venu pour casser les couilles des Celtics alors qu’il rentrerait parfaitement dans un costume de lutin à chaudron magique. Toujours là pour soûler les Kyrie Irving, Terry Rozier et Marcus Smart du circuit, le sixième homme des Mavs envoie la purée à distance et se fait bien suivre par un Wes Matthews qui fait ficelle derrière l’arc. Quand ton back-up meneur fait un meilleur match que le All-Star d’en face au même poste, ça peut aider à aller chercher la victoire. Et victoire il y aura, au final, pour une équipe de Dallas qui se sent bien en ce début de saison. Il faut dire qu’à domicile, les potes d’Harrison Barnes sont costauds, c’est la sixième victoire de suite pour un bilan impressionnant de 8 succès pour 2 défaites seulement. Et surtout, c’est un bilan équilibré, aujourd’hui, pour un Dirk qui doit être tout sourire sur le côté. Bientôt de retour sur les parquets avec ses potes, le Wunderkind n’avait pas connu tel enchantement depuis deux ans, et encore la manière n’y était pas autant. Deux longues saisons passées qu’on n’avait pas vu Dallas en positif au bout de 18 matchs, un mini-exploit en soit et qui donne des envies à Rick Carlisle et ses assistants. Dans une Conférence Ouest qui se dessine petit à petit et demande un jeu régulier de la part de tous, les Mavs sont sur de bonnes bases et pourraient faire chier quelques grosses cylindrées au classement final. Peut-être que les deux déplacements à Houston puis chez les Lakers calmeront la donne, mais en tout cas, aujourd’hui, il y a de quoi avoir le sourire chez les habitants de Dallas.
Si vous vous ramenez chez les Mavs, essayez d’apporter votre meilleur jeu. Car à Dallas, quand ça joue devant le public, ça ne déconne pas tant que ça cette saison : après Golden State, Boston chute chez Luka et ses boys. Qui veut sa dose ?