Preview Toronto – Miami : blizzard sur le Heat, faut relancer les “Heatless” et vite
Le 25 nov. 2018 à 19:47 par Alexandre Taupin
Le Heat qui rend visite aux Raptors, en ce moment, c’est un peu David contre Goliath. Une équipe en plein doute, qui se déplace chez le leader incontesté de la ligue, dans une arène imprenable. On aurait pourtant bien besoin d’une victoire à Miami ou Pat Riley va commencer à grogner. Début des hostilités à minuit, à la Scotiabank Arena (ouais, le Air Canada Center c’était quand même mieux).
South Beach va mal en ce mois de novembre. Quatre petites victoires en onze matchs dont cinq défaites à domicile, symbole d’un début de saison à vite oublier. Qu’est devenue cette équipe de cols bleus, sans star, mais qui avait tellement faim à chaque rencontre ? Parce que Miami ces dernières années, c’est ça. Pas de tête d’affiche mais des joueurs qui se donnent à fond avec les moyens du bord. Coach Spoelstra est toujours aussi sous-côté et il parvient toujours à tirer le meilleur du bric-à-brac que lui laisse Pat Riley. Ceci dit, on est pas forcément trop inquiet pour le Heat. L’organisation a toujours su se relever et les fondations sont suffisamment solides pour potentiellement chercher un spot en Playoffs, mais il va falloir mettre les mains dans la boue. Car si c’est pas le cas, aucun doute que l’homme à la gomina leur mettra la gueule en premier. La plage, le soleil c’est bien gentil mais va falloir gagner pour les pensionnaires de South Beach sinon papy Riley va taper sur les doigts et/ou délocaliser l’équipe en Alaska (et les Alaska Frozen, là on est sûr qu’ils se bougeront). Pas connu pour être un tendre, l’homme aux airs de mafieux des années 60 n’apprécie généralement pas de passer pour une bouse devant toute la ligue. Dernière gêne en date, la hype autour du Vice à domicile. Avoir un maillot classe c’est cool, gagner des matchs avec c’est mieux. Les cinq matchs joués avec le fameux jersey se sont soldés par cinq L embarrassantes : on a connu meilleure pub pour la franchise. Le scénario est souvent le même, le Heat donne le bâton pour se faire battre pendant la moitié du match puis se rebiffe pour échouer dans les dernières minutes. Plutôt rageant.
Erik Spoelstra va donc devoir trouver les mots ou les hommes pour relancer la machine. Il faut dire que le coach n’a pas été aidé non plus par les blessures et les absences de ses cadres. Goran Dragic a manqué 6 matchs, Wade 7 et James Johnson, 15. Trois joueurs importants de cette équipe. Et si cette équipe a été capable de battre Boston, Toronto et Philadelphie à deux reprises chacun l’année dernière, on se dit que les potes de Whiteside ont toutes les armes pour accrocher une sixième ou septième place cette année. Toronto, justement, marche sur l’eau, ou plutôt la glace. Un bilan de 16W pour 4 défaites et une intégration réussie pour Kawhi Leonard, difficile de rêver mieux. Nick Nurse gère pour le moment parfaitement l’après Casey, l’arrivée de Danny Green offre du spacing à l’équipe, Ibaka est replacé au poste 5, qui lui correspond bien mieux dans le small ball actuel, et Valenciunas brille dans un rôle de sixième homme avec de plus grandes responsabilités offensives, ce qu’il cherchait depuis des années. La venue de Miami ne devrait pas être un trop gros morceau pour les dinos. Une petite entrée avant deux grosses affiches dans les prochains jours, un déplacement à Memphis pour un match All-Défense puis la réception des champions en titre pour ce qui pourrait être la prochaine finale NBA.
On donne pas cher de la peau de Miami ce soir dans le Nord, mais attention à ne pas sous-estimer les fighters de cette équipe. On imagine pas Riley sortir le lance-flammes pour une défaite chez le leader de la ligue, mais il faut au moins y mettre la manière. S’en suivra la réception des Hawks, des Pelicans, du Jazz et du Magic. Et là par contre, si ça chie, ce sera une autre histoire.