Bradley Beal commence à craquer dans le chaos des Wizards : “J’ai dû faire avec tout ça depuis 7 ans”
Le 20 nov. 2018 à 14:12 par Alexandre Taupin
Décidément, c’est la semaine des Wizards. Non content d’enchaîner les défaites et de préparer lentement mais sûrement un remaniement de l’effectif, le groupe semble imploser de l’intérieur. Et le dernier à exprimer sa frustration en coulisses ? C’est Bradley Beal.
Les deux dernières défaites à domicile auraient-elles jeté un froid sur les rapports entre les joueurs de Washington ? Cela n’a pas dû aider, mais le mal est plus profond. Le groupe a, depuis des années, connu bien des tensions. Qui ne se souvient pas de Marcin Gortat qui dézingue la second unit de par leur manque de production, ou les petits messages dans les médias d’un John Wall moins leader que jamais ? Que ce soit sous Scott Brooks ou Randy Wittman, les tacles ont été réguliers dans le vestiaire de la capitale. Cela étant dit, il semble que les Wizards ont atteint le point de non-retour cette année. Nous l’avions vu à plusieurs reprises lorsque les résultats ont commencé à piquer du nez, cette équipe est construite de manière bancale. L’alchimie entre les joueurs ne saute pas aux yeux, et la TNT semble se loger dans la tête de plusieurs membres de l’équipe. Même Jared Dudley, alias Captain Obvious, a su voir les manques de cette équipe, c’est dire… Et pour faire honneur à leur légende de vestiaire sain et paisible, rien de tel qu’une petite prise de tête à l’entrainement histoire de montrer qui sont les alphas dogs. C’est donc Shams Charania, de The Athletic, qui a vendu la mèche hier dans la soirée, rapportant que des joutes verbales auraient éclaté au cours des derniers entraînements des joueurs de D.C. Si aucun nom n’a été avancé, plusieurs joueurs seraient impliqués dans ces échanges musclés. Et interrogé sur la mauvaise ambiance régnant dans le vestiaire par le même média, Bradley Beal n’a pas semblé voir de différences significatives avec son quotidien habituel, plus proche du chaos que de la paix intérieure.
“Les Wizards ont vécu des entraînements compliqués ces derniers temps, contenant notamment des joutes verbales entre coéquipiers et un Bradley Beal exaspéré qui a dit : “j’ai dû faire avec tout ça depuis 7 ans.”
Ambiance, ambiance. Il faudrait peut-être vérifier si Bilou a bien pris ses médicaments, afin de survivre dans l’enfer interne de Washington. Ces prises de têtes ont-elles été l’élément déclencheur qui a entraîné la nouvelle politique vide grenier du board ? Ou au contraire est-ce que ce sont justement ces rumeurs de transfert qui ont provoqué ces rixes au sein de l’effectif ? Nul ne le sait. Mais une chose est sûre, Ernie Grunfeld et ses associés ont annoncé la couleur, plus aucun joueur n’a le statut d’intouchable, ce qui peut légèrement piquer l’ambiance au sein d’un vestiaire, donc provoquer ce type d’altercations. Il ne faut pas oublier non plus que plusieurs joueurs sont en fin de contrat et ont certainement à cœur de faire leurs stats au détriment parfois du collectif, des gars comme Markieff Morris, Tomas Satoransky, Kelly Oubre, Austin Rivers, Jeff Green et Dwight Howard, et qui ont déjà été exposés par John Wall suite à une vilaine défaite à Sacramento. On vous laisse évidemment deviner ceux qui peuvent foutre la merde là-dedans… Dwight qui se plaint de son nombre de ballons poste bas, Morris qui se prend pour Kevin Love sans le shoot, Rivers l’habitué des petites phrases bien placées, les possibilités sont nombreuses et on pourrait en sortir des pages… Mais il faudra bien que l’électrochoc arrive d’une manière ou d’une autre pour un groupe bien trop talentueux pour squatter les bas fonds de la Conférence Est. Bradley Beal semble en tout cas au bout du rouleau, il ne serait pas étonnant de voir une demande de transfert tomber dans la hotte du Père Noël…
Que ce soit par un trade ou une prise de conscience collective, il est temps de bouger des choses chez les Wizards. Qui sera le premier à appuyer sur le détonateur ? La Team ou le Board ? Quelque chose nous dit que ça va pas traîner.
Source : The Athletic