Les Warriors se heurtent finalement au mur de la réalité selon Steve Kerr : les Millennials sont en larmes

Le 19 nov. 2018 à 14:00 par Clément Mathieu

Défaite Golden State Warriors
Source Image : NBA League Pass

Trois défaites de suites, cinq lors des sept derniers matchs, Steve Kerr et les Warriors traversent leur plus grosse crise depuis l’arrivée du technicien en 2014. Cette nuit, ce sont les Spurs qui se sont offerts le scalp des doubles champions en titre (104-92). La première mauvaise période en quatre ans ? Demandez aux Hawks ou aux Kings s’ils trouvent que c’est un problème de riche.

Steve Kerr ne s’y trompe pas, c’est la merde à Golden State. Perdre des matchs n’est pas un problème en soi. Battre cette équipe n’est possible que lorsqu’ils se battent tout seul. Désolé les Rockets mais les Warriors sont leurs plus grands adversaires. Cela fait un peu Inception on vous l’accorde, il n’empêche que lorsqu’ils perdent, c’est le plus souvent pour cause de suffisance. En revanche, en ce moment, la manière inquiète carrément. Certains joueurs se traitent de plage, d’autres ne font plus l’effort et l’impression visuelle est catastrophique. La joie sur le terrain et dans le vestiaire a toujours été le véritable point fort de cette équipe. Les mecs ont quand même transformé Javale McGee en double champion NBA et DeMarcus Cousins en Bisounours du banc. S’ils ne prennent plus de plaisir à jouer ensemble, les Dubs ne peuvent pas gagner. Faire le three-peat est une des choses les plus difficiles qu’il soit. Toutes les équipes qui l’ont réalisé ont traversé des conflits internes. Que ce soit les Bulls de Michael ou les Lakers du gros Shaq, la conflictualité a toujours fait partie intégrante de la saison. Cette équipe de Golden State, habituée aux rires et aux sourires, pourra-t-elle se complaire dans les mines figées et les gueulantes ?

“J’ai eu un parcours de rêve pendant quatre ans et demi. C’est le passage le plus difficile que nous ayons connu. Voici la réalité de la NBA. Nous n’étions pas dedans ces dernières années. Nous étions dans un rêve. Et maintenant que nous sommes confrontés à une véritable adversité, nous devons nous en sortir nous mêmes. Tout le monde doit converger vers le même point et on ne peut pas s’apitoyer sur notre sort.”

Le coach a raison d’évoquer la notion de rêve au micro d’ESPN. Il n’y a que très peu de franchises NBA qui peuvent s’enorgueillir d’avoir connu aussi peu de problèmes internes. Même les Spurs ont été rattrapé par la réalité l’année dernière, lors du feuilleton Kawhi Leonard. Personne n’est à l’abri des scandales, surtout à l’heure où une oreille indiscrète traîne dans tous les vestiaires de la Ligue. Les Warriors n’y font pas exception et la communication autour du clash Kevin Durant – Draymond Green leur a échappé. Pour la première fois, l’équipe est à poil au pire moment. Stephen Curry ne joue pas et il est le premier catalyseur de bonne humeur sur le terrain. Golden State ne doit néanmoins pas s’inquiéter pour les résultats. Les défaites font certes tâches, l’implication pendant 48 minutes est quelque peu à désirer mais la saison régulière n’est pas une priorité. Les nombreuses absences peuvent aussi expliquer ces mauvaises performances. Attention tout de même au calendrier. Réception du Thunder mercredi et des Blazers vendredi. De plus, par les temps qui courent, toutes les équipes de la NBA reniflent l’odeur du sang en affrontant Golden State, et c’est tant mieux. C’est dans la crise que l’on reconnaît un mental de champion. Le titre, s’il est là en juin, n’en sera que plus beau.

Que les haters profitent tant qu’ils peuvent de cette crise passagère. Les Warriors nous ont déjà prouvé par le passé qu’ils étaient capables du pire comme du meilleur. Le message de Steve Kerr est simple : jouer avec joie. C’est ce qu’il manque pour l’instant à cette équipe en l’absence de Steph Curry. Une victoire contre un contender suffirait à relancer une machine enrayée. Attention, ne sous estimez jamais le cœur d’un champion.

Source texte : ESPN


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