Cinq franchises s’intéresseraient à Carmelo Anthony : ça en fait du monde au chevet du malade imaginaire

Le 15 nov. 2018 à 19:07 par Victor Pourcher

Carmelo Anthony
Source Image : nba league pass

Pauvre Carmelo Anthony. Touché par une “maladie” inconnue, il ne peut actuellement s’exprimer sur les parquets. Plus vraisemblablement, le patient Melo devrait craindre un autre coup dur : les Houston Rockets, même s’ils ne l’affichent pas encore publiquement, souhaiteraient se séparer de leur ailier-fort. Et selon les différentes informations de Kevin O’Connor pour The Ringer et Marc J. Spears sur ESPN, ce ne serait pas moins de cinq franchises qui s’intéresseraient à lui. 

Les Portland Blazers, les Los Angeles Lakers, le Miami Heat, les Pelicans de New-Orleans et enfin les Sixers de Philadelphie. Voici les cinq écuries qui suivraient de près le cas de Carmelo Anthony. Au point de vouloir monter un trade ? Peut-être pas, puisqu’il est plus probable que ces équipes attendent de voir comment se termine l’aventure texane de Melo avant de bouger. Mais que voient ces franchises sur cet “EldoMelo” ? Eh bien tout ce que l’on peut attendre de lui : du scoring, de la défense, du shoot et du spacing, malgré des stats en baisse (encore) cette saison avec ses 13,4 points de moyenne à 32,8 % du parking, ses 5,4 rebonds et des assi… non rien. Alors c’est parti, petit tour d’horizon des besoins et envies de chacun.

Les Pelicans d’abord. Nikola Mirotic, titulaire habituel du poste, fait un excellent début de saison et noircit la feuille bien comme il faut : 20,3 points et 11,6 rebonds de moyenne pour le monténégrin. En attirant Carmelo Anthony dans leur effectif, les Pelicans aimerait ajouter à leur banc un back-up de même profil et miser sur une complémentarité de profils qui a fait ses preuves : Anthony Davis en maître de raquette et un ailier-fort qui stretch et artille. La récente blessure de Mirotic les motivera peut-être à se lancer. Blessure aussi du côté du Heat puisque James Johnson est out depuis un moment. Coach Spoelstra bricole donc avec Justise Winslow en titulaire en ailier-fort. Et dans “bricole”, il y a “brique” : un peu plus de 9 points de moyenne à 35 % au tir, dont un catastrophique 26 % de loin. Difficile de lui en vouloir tout de même, on sait très bien qu’il n’a pas vocation à scorer. C’est bien pour cela que Miami se penche sur le cas Melo : dans ce collectif homogène et bien huilé, un profil de scoreur, aussi bien en isolation qu’en catch-and-shoot au large, serait le bienvenu pour apporter un peu de folie. Pareil, chez les Blazers, ça manque un peu de folie dans la raquette. Bien sûr, au poste de pivot, Jusuf Nurkic fait le taf sous les cercles mais avec les soldats que sont Al-Faruq Aminu et Caleb Swanigan, le déficit offensif peut se faire sentir. Et puis, la possibilité d’un trio Lillard / McCollum / Anthony, soutenu par un Nurkic en ouvrier, a de quoi, au moins, éveiller la curiosité.

Venons-en aux hypothèses les plus explosives, à commencer par les Sixers, qui viennent de perdre Dario Saric et Robert Covington pour récupérer Jimmy Butler. Et entre un Ben Simmons qui ne peut pas scorer à plus de trois mètres, un Jojo Embiid bien trop occupé à martyriser les intérieurs adverses au poste bas et désormais un Jimmy Butler qui préfère finir au cercle et obtenir des lancers, les problèmes de spacing ne sont pas loin. Le front office des Sixers l’a bien compris et s’est mis en quête d’ajustements : Carmelo pourrait correspondre au profil qu’il recherche. Embiid, Butler et Carmelo ? Grande Bouche, Forte Tête et Gros Melon sont dans une franchise… Dernière possibilité, Carmelo Anthony qui débarque aux Lakers. Aussi appelé le scénario “Pascal Le Grand Frère”, puisque le pari est simple : compter sur LeBron James et son aura pour canaliser son pote Melo et lui faire accepter un rôle de joueur qui sort du banc. Autant dire de grandes prières balancées dans le ciel de Los Angeles, et bientôt une reconversion dans le baby-sitting pour le King qui doit déjà gérer un vestiaire assez folklo.

On imagine bien les raisons qui poussent ces cinq équipes à s’intéresser à Carmelo Anthony, et on sait ce qu’il pourrait apporter, théoriquement. Mais les stats ont baissé en même temps que les chevilles ont enflé. Reste à savoir donc ce qu’il peut encore réellement apporter et, surtout, quel rôle il acceptera. Avec Melo, les mêmes interrogations reviennent toujours…

Source : The Ringer, ESPN