Road-trip corsé à venir pour les Blazers : peinards à la maison, maintenant il faut apprendre à voyager

Le 13 nov. 2018 à 20:56 par Victor Pourcher

Damian Lillard blazers
Source image : NBA League Pass

Après le sweep violent reçu au premier tour la saison dernière, les Blazers étaient un peu devenus la punchline de l’été, Damian Lillard devenant immédiatement le fiston de Jrue Holiday. Peu actifs sur le marché cet été, les Blazers paraissaient pourtant en fin de cycle. Oui mais voilà, c’était avant leur réveil de ce début de saison.

On s’est bien marré tout l’été sur le dos des Blazers, et il faut dire qu’il y avait de quoi, tant le sweep infligé par les Pelicans d’Anthony Davis a surpris tout le monde. Mais fini de rire : les Blazers sont rentrés dans cette saison avec l’intention de fermer des bouches. Résultat, après presque un mois de compétition, ils affichent un bilan solide de dix victoires pour trois défaites, et sont actuellement sur une lancée de quatre victoires consécutives. Et on ne parle pas ici de victoires contre des équipes à la dérive mais contre des adversaires sérieux, comme le montre leur trois dernières victoires contre les Milwaukee Bucks, les Los Angeles Clippers et les Boston Celtics. Alors quelles sont les explications de ce départ canon ? D’abord, pour que la machine redémarre, il fallait que les leaders répondent présents, ce qui avait fait défaut en Playoffs l’année dernière. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le backcourt, formé des deux stars Damian Lillard et C.J. McCollum, en avait marre des vannes et a décidé de frapper fort. Pour Lillard, c’est en moyenne 26 points, 5 rebonds et 5,8 assists avec une réussite de 46,5 % au tir, tandis que son pote McCollum lâche 20,5 points, 4 rebonds et 2,5 assists à 45 % de réussite. Voilà de quoi tirer toute une équipe vers le haut. Mais il y a aussi une nouveauté qui a son rôle dans ce bon début de saison : le banc. Et ça faisait un moment qu’on l’avait perdu de vue à Portland. Rotations bien senties de Terry Stotts qui a décidé d’arrêter de jouer à pile ou face pour ses changements, intégrations de Seth Curry et de Nick Stauskas ou encore bonne évolution de Zach Collins : tous les feux semblent au vert.

Cependant, les Blazers ont souvent joué au Moda Center en ce début de saison (9 matchs sur 13) et connaissant leur force à domicile, il n’est donc pas étonnant de les voir cartonner (7 victoires pour 2 défaites à la maiz). Nul doute que quelques gouttes de sueur ont coulé du côté des fans de Portland lorsqu’ils se sont penchés sur le calendrier qui les attend désormais : un magnifique road-trip de six matchs, contre de grosses équipes. Dès mercredi, il faudra aller défier les Lakers d’un LeBron James bien énervé qui commence à s’impatienter. Ensuite, direction le Minnesota pour rencontrer des Timberwolves dont la série Jimmy Butler en 15 épisodes s’est enfin achevée par son départ, et qui a cruellement besoin de gagner. Puis ce sera les Washington Wizards dans un gros duel de backcourt, avant un back-to-back où s’enchaîneront les terribles, les redoutables, les immenses New-York Knicks et les Bucks d’un Giannis Antetokounmpo prêt à martyriser les raquettes, les arceaux et globalement tout ce qui traîne à moins de cinq mètres. Et comme si ça ne suffisait pas, il restera enfin l’armada du double-champion en titre Golden State à se coltiner. C’est sûr, ça ne sera pas exactement un séjour en classe verte. Bien sûr qu’à première vue, ce road-trip a de quoi faire trembler. Mais ne serait-ce pas l’occasion idéal d’oublier un peu la saison dernière et envoyer un message clair à la concurrence ?

Gérer ces six prochains matchs pourrait maintenir les Blazers dans le haut de la Conférence Ouest, mais aussi leur redonner une confiance énorme après le premier tour raté de l’an dernier. Et quand on voit ce que peut faire Dame quand il est en confiance… Attachez vos ceintures, on décolle !

Source texte : ESPN