C’était un 10 novembre : le meurtre d’Anderson Varejao par Dwyane Wade, un grave moment d’humiliation
Le 10 nov. 2018 à 11:30 par Bastien Fontanieu
Il y a certaines dates que l’on n’oublie pas dans l’histoire de la NBA ou d’une franchise. Le 10 novembre 2009 fait partie de la liste chez le Heat, Dwyane Wade ayant assassiné Anderson Varejao en pleine place publique, du côté de Miami… Souvenirs.
Clic, clic, welcome to your Kodak Moment ! Peut-être que Reggie Miller a réalisé une transition controversée dans le monde du commentaire en direct, mais il est sûr et certain que cette expression a marqué beaucoup de monde, lorsqu’elle fût hurlée par le Hall of Famer un soir d’automne en Floride. Nous sommes donc à Miami, et les Cavs sont en visite. Pour les plus jeunes qui nous lisent, il faut savoir que ces Cavs sont la crème de la crème dans la Conférence Est, avec déjà LeBron à la tête de son équipe. Shaq, Mo Williams, Anthony Parker et compagnie veulent aider le King à remporter sa première bague, Anderson Varejao est là depuis le tout début. L’ailier est MVP en titre mais il est surtout à quelques mois de sa free agency, et il affronte un de ses meilleurs amis en Dwyane Wade. Le lien est certes très forte entre les deux phénomènes de 24 et 27 ans, mais l’aîné sait ce qu’il ressent chaque fois qu’il affronte James : il le dit lui-même, Wade, que jouer LeBron le pousse à sortir sa meilleure partition possible. Chaque duel est ultra-médiatisé, chaque battle l’occasion de voir un des deux hommes réaliser une performance ou une action venue d’ailleurs. Ce soir-là ? C’est peut-être LBJ qui repartira avec la victoire, mais elle sera anecdotique. Alors que la séquence la plus marquante reviendra à Dwyane, dans un premier quart-temps bourré de testostérone. Que les âmes sensibles se préparent, on est sur des images d’une rare violence…
Comme mentionné à l’instant, Wade et LeBron se chauffent chaque fois qu’ils s’affrontent, et les deux prodiges se rendent coup pour coup. Quand James postérise Damon Jones, Dwyane s’occupe de Zydrunas Ilgauskas. Quand un copain de la Draft 2003 plante 40 points, son collègue lui répond dans la foulée. Et parce que les deux stars sont bientôt agents libres, il faut envoyer un message fort. Du genre ? Ici, c’est South Beach. Alors que LeBron tente de grimper sur Jermaine O’Neal après avoir dépassé un svelte Udonis Haslem, le King est prié de redescendre sur terre en se faisant sérieusement contrer. La balle tombe alors dans les mains de Wade, qui remonte le terrain en trottinant et réalise pas à pas que personne n’ose monter sur lui. Le panier est là, devant lui, avec pour seul protecteur d’arceau le pauvre Anderson Varejao, qui n’a jamais été vraiment bon pour contrer en haute-altitude. Prendre un passage en force, oui, mais il est déjà trop tard. Le Brésilien n’a pas le temps de réaliser son retard qu’il se prend un Flash en pleine gueule. Wade s’élève, perd presque la gonfle, prend le contact, écrabouille l’arceau, fait tomber Varejao qui mange la suspension du panier de face, les quatre fers en l’air. Le banc du Heat se lève d’un homme, O’Neal et Michael Beasley frappent un Dwyane qui vient tout simplement d’enjamber les restes d’un corps à peine tiède suite à son assassinat. Michael Jordan et Pat Riley, sur le côté du terrain, se regardent puis se marrent. Ce qui vient de se passer ? Un dunk all-time, tout simplement. Et un des derniers grands moments dans les affrontements entre Wade et LeBron, avant la réunion des deux hommes à Miami quelques mois plus tard.
Anderson Varejao, selon plusieurs sources, a continué à vivre et à jouer au basket après le 10 novembre 2009. Mais il s’agit davantage de rumeurs que d’autre chose. Et dire que Dwyane Wade était capable de faire ça il y a quasiment dix ans… Petit flashback de Flash, avant une retraite qu’on applaudira en se souvenant de cet immense moment.
“Yes! And the foul!”
D Wade’s poster on Anderson Varejao🔥🔥pic.twitter.com/pByEDwf7xn
— Ballislife.com (@Ballislife) May 12, 2020