Au cœur du cirque Lakers – Chapitre #2 : combien de temps va tenir Luke Walton avant de dégager ?

Le 04 nov. 2018 à 21:21 par Nicolas Meichel

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The Lakers are back ! Après plusieurs années de vaches maigres, la mythique franchise de Los Angeles est de retour sur le devant de la scène. L’arrivée de LeBron James durant l’intersaison a immédiatement recentré l’attention sur la Cité des Anges, qui détient désormais la plus grande star du basket mondial. Mais outre le King, les Lakers possèdent également un sacré mélange de jeunots aux dents longues et d’anciens un peu tarés. Sans aucun doute, l’équipe californienne mérite d’être suivie de près cette année, sur comme en dehors du terrain. C’est pourquoi TrashTalk vous propose cette rubrique bimensuelle spécialement dédiée au cirque de Los Angeles. Place au deuxième chapitre !

# SUR LE TERRAIN

Résultats :

  • 22 octobre vs San Antonio : défaite 143-142
  • 24 octobre @ Phoenix : victoire 131-113
  • 25 octobre vs Denver : victoire 121-114
  • 27 octobre @ San Antonio : défaite 110-106
  • 29 octobre @ Minnesota : défaite 124-120
  • 31 octobre vs Dallas : victoire 114-113
  • 3 novembre @ Portland : victoire 114-110

IR-RÉ-GU-LA-RI-TÉ. Voici le mot qui résume le mieux la dernière quinzaine des Lakers, et plus globalement le début de saison de l’équipe californienne. Il y a eu du bon, voire même du très bon parfois, mais aussi du mauvais pour ne pas dire autre chose. Cette irrégularité se traduit au niveau des résultats, avec un bilan de quatre victoires pour trois défaites sur les deux dernières semaines. A certains moments, LeBron James et ses potes ont semblé inarrêtables, en mode Showtime 2.0. Et à d’autres, ils nous ont proposé une bouillie de basket, des deux côtés du terrain. Des montagnes russes, tout simplement. Ce n’est pas vraiment une surprise dans le sens où les Lakers possèdent énormément de talent mais très peu d’automatismes. De plus, les absences de Brandon Ingram et Rajon Rondo, respectivement suspendus quatre et trois rencontres suite à la baston de Houston, ont obligé Luke Walton à modifier son cinq de départ. Le coach de Los Angeles a ainsi décidé de titulariser Kyle Kuzma et Lonzo Ball, qui ont profité de cette opportunité pour montrer qu’ils méritaient de débuter les matchs sur le parquet et non avec les fesses sur le banc. Kuzmania a notamment sorti un carton avec 37 points face aux Spurs, mais il est surtout devenu l’arme principale des Lakers en transition et un très bon complément au King. Quant à Ball, il a démontré ses qualités de playmaker, sa capacité à foutre le bordel en défense et ses progrès au shoot, même s’il a connu des hauts et des bas. Du coup, coach Walton a décidé de les laisser titulaires afin d’opter pour un cinq long, avec Ingram sur le poste deux, LeBron sur le poste trois et JaVale McGee en pivot.

Justement, parlons de notre ami JaVale. S’il y en a bien un qui réussit son début de saison au sein de sa nouvelle équipe, c’est lui. Sur les neuf premiers matchs, la légende du Shaqtin’ A Fool tourne à des moyennes de 15,1 points, 7,7 rebonds et 3,6 contres, le tout à 64,2 % au tir ! Oui, on parle bien de JaVale McGee, vous ne rêvez pas. Le pivot est aujourd’hui une pièce très importante dans le système Lakers. Offensivement, il est adapté au style de jeu de Los Angeles car il est capable de galoper en transition. Et sur demi-terrain, il représente une menace constante au alley-oop, notamment après un écran et sur les pénétrations. De l’autre côté du terrain, il est le principal protecteur d’arceau de l’équipe. En ce moment, JaVale est chaud patate quand il s’agit de bâcher tout ce qui bouge. Cinq blocks face à Dallas, six contre Portland ! Il a plus de difficultés pour stopper les intérieurs dos au panier et ne se place pas toujours idéalement, mais son activité en attaque comme en défense est très précieuse pour les Lakers. JaVale, you’re the real MVP.

“Nous avons un candidat au titre de meilleur défenseur de l’année avec JaVale.”

– LeBron James, lors du shootaround à Portland.

Autre phénomène à assurer sur ce début de saison, Lance Stephenson, connu aussi sous le surnom de ‘Make ’em dance Lance’. Bien qu’il se soit un peu calmé ces derniers matchs, le clown de service a apporté un vrai coup de boost aux Lakers quand Rajon Rondo était absent. En sortie de banc, il a pris le rôle de meneur et a fait des dégâts. On pense particulièrement à sa contribution lors de la première victoire de Los Angeles à Phoenix, où il a inscrit 23 points avec huit rebonds et huit passes, mais surtout à son entrée décisive face aux Nuggets quand il a enflammé le Staples Center à lui tout seul ou presque. Tout ça dans le plus pur style de Lance, c’est-à-dire avec des dribbles chelous, des pas de danse, des séquences WTF et une énergie débordante.

Maintenant, passons aux choses qui fâchent. Il y a deux semaines, on avait déjà mis en avant les faiblesses des Lakers au niveau de l’adresse extérieure et de la défense. Si ça va mieux concernant les tirs du parking, Los Angeles continue à galérer dans le secteur défensif. Pour faire court, c’est du gruyère. Les hommes de Luke Walton ont beaucoup de mal à stopper les arrières adverses, qui pénètrent dans la raquette comme dans du beurre. La nuit dernière, à Portland, Damian Lillard et C.J. McCollum se sont régalés, mais même un papy comme J.J. Barea de Dallas s’est amusé face à LA. Ça vous montre un peu l’ampleur du problème. Et puis évidemment, lorsqu’un joueur adverse parvient constamment à pénétrer, cela oblige les défenseurs à fermer l’accès au panier, ce qui ouvre des opportunités à l’extérieur. L’autre souci, ce sont les mésententes défensives sur demi-terrain, qui sont beaucoup trop nombreuses. A chaque match, on voit des séquences où les joueurs de Los Angeles laissent un mec ouvert à cause d’un manque de communication et des rotations qui ne sont pas au point. A ça, vous ajoutez une tendance à se faire bouffer au rebond et vous obtenez l’une des pires défenses de la ligue.

“Collectivement, on ne fait pas ce qu’il faut, on n’est pas sur la même longueur d’onde. On se rate sur les couvertures pick & roll. On ne respecte pas les consignes sur les box-outs. On doit revenir aux principes de base et avoir une meilleure mentalité.”

– Rajon Rondo après la défaite à Minnesota (via ESPN).

Last but not least, les fins de match. Au cours des deux dernières semaines, les Lakers ont perdu trois fois par moins de cinq points d’écart, mais même lors des victoires contre Dallas et Portland, ils ont montré une fébrilité assez inquiétante dans le moneytime en laissant les Mavericks et les Trail Blazers revenir dans le quatrième quart-temps. On a déjà parlé de la défense, place à l’attaque. Quand ça ralentit et que ça joue sur demi-terrain avec la rencontre en jeu, ça coince souvent avec des possessions mal gérées qui se terminent en perte de balle ou en shoot casse-croûte. Là encore, le manque d’automatismes est à mettre en avant et il ne faut pas oublier qu’il y a pas mal de jeunots dans cette équipe. Il y a aussi un équilibre à trouver entre se reposer sur LeBron et faire confiance aux autres joueurs dans les moments clutch. Bref, l’exécution offensive en fin de match représente aujourd’hui un vrai problème du coté de Los Angeles. On en parle plus en détail juste en-dessous.

# DANS LES COULISSES 

Avec ces résultats mitigés et ces problèmes des deux côtés du terrain, le président du cirque Lakers Magic Johnson n’a pas perdu de temps pour remonter les bretelles de Luke Walton. Le coach sait qu’il n’est pas dans une position facile. Quand vous entraînez une équipe mythique comme celle de Los Angeles, il y a forcément beaucoup de pression. Mais quand vous avez en plus LeBron James qui débarque durant l’intersaison, vous n’avez pas d’autre choix que de gagner des matchs, et vite. Du coup, chaque défaite est amplifiée et analysée. En tout début de saison, après le troisième revers de suite contre les Spurs, Walton n’avait d’ailleurs pas hésité à s’en prendre aux arbitres, ce qui lui a valu une jolie petite amende de 15 000 dollars. Il avait aussi élevé le ton face à ces joueurs avant le match à Phoenix. Cette frustration et ce sentiment d’urgence ont forcément un lien avec la grosse pression qui repose sur ses épaules.

Interrogé par rapport à son entretien avec Magic, Luke Walton a logiquement calmé le jeu et a déclaré qu’il ne se sentait pas particulièrement menacé (via ESPN).

“Je vais vous dire une chose. Magic, moi, Rob (Pelinka), Jeanie (Buss), nous sommes en constante communication, donc cet entretien n’a rien de nouveau, du genre ‘oh, tout d’un coup il y a une réunion d’urgence’. C’est quelque chose que l’on fait tout le temps.”

C’est vrai qu’après seulement une dizaine de matchs, on voit mal Magic Johnson virer Luke Walton, d’autant plus que ce dernier a quand même des circonstances atténuantes. Oui, il a beaucoup de jeunes talents à sa disposition. Oui, il possède le meilleur joueur du monde dans son effectif, ainsi qu’un certain nombre de vétérans. Mais trouver la bonne formule avec des nouveaux ingrédients, cela prend du temps, surtout quand vous avez des mecs importants qui se font suspendre pour leur mauvais comportement sur le terrain. On se rappelle qu’à l’époque, Erik Spoelstra était dans une position similaire lorsque LeBron est arrivé à South Beach. On connaît la suite. Les Cavaliers ont également pris du temps pour se mettre en route quand le King est revenu à la maison. En d’autres termes, il faut savoir être patient, même à Los Angeles.

Ceci étant dit, Luke Walton n’a pas trop intérêt à traîner. Magic attend des victoires mais il attend aussi de son coach qu‘il trouve les bonnes combinaisons entre ses joueurs. Depuis le début de saison, Los Angeles est la deuxième équipe qui a utilisé le plus de lineups différents (104 au premier novembre d’après ESPN), derrière les Faucons d’Atlanta. Walton tente beaucoup de choses, avec plus ou moins de succès. On l’a vu aligner un cinq à quatre arrières, avec Rajon Rondo, Lance Stephenson, Josh Hart et Kentavious Caldwell-Pope par exemple. Il a également lancé le rookie Johnathan Williams, puis Ivica Zubac la nuit dernière. Ces nombreux changements montrent à quel point les Lakers se cherchent encore, ce qui est plutôt compréhensible, même si certains vétérans seraient frustrés par cette situation si l’on en croit ESPN. La future arrivée du pivot Tyson Chandler, qui devrait rejoindre rapidement les Lakers, va donner une option en plus pour Walton à l’intérieur, mais cela provoquera aussi des modifications supplémentaires. Au pire, s’il a besoin d’aide, Luke peut toujours écouter les conseils de LaVar Ball, qui est récemment réapparu pour faire étalage une nouvelle fois de sa connaissance du basket (via Sky Sports News).

“Quand vous avez un deuxième choix de Draft, et le meilleur joueur du monde, il faut les laisser sur le terrain et faire tourner les trois autres joueurs autour. C’est ce qu’il faut faire si vous voulez gagner. Mais essayer de trouver des solutions et les bonnes combinaisons, non ! Il faut partir avec Lonzo et LeBron. Ils doivent rester sur le terrain jusqu’à ce que la victoire soit assurée.”

Allez, sur ces bonnes paroles, on vous propose un défilé avec les plus beaux costumes d’Halloween côté Lakers.

Born Spooky 👺 @StephensonLance pic.twitter.com/JoUmtstpKa

— Los Angeles Lakers (@Lakers) November 1, 2018

Jason looks more intimidating at 6’8’’. Related: LeBron looks ready to play tonight! pic.twitter.com/ZFrR3ZSGLh

— Mike Trudell (@LakersReporter) November 1, 2018

🎥 The Grinch Who Stole Halloween reflects on his big-time 16-point, 15-rebound, 5-block performance in a #LakersWin | @JaValeMcGee pic.twitter.com/rS0Ty9Wweq

— Los Angeles Lakers (@Lakers) November 1, 2018

It's #WallpaperWednesday: Halloween Edition 🎃🦇🤡 pic.twitter.com/bSjSCt9WU4

— Los Angeles Lakers (@Lakers) October 31, 2018

# DATES DE TOURNÉE

Deux prochaines semaines :

  • 4 novembre vs Toronto
  • 7 novembre vs Minnesota
  • 10 novembre @ Sacramento
  • 11 novembre vs Atlanta
  • 14 novembre vs Portland
  • 17 novembre @ Orlando

Durant les deux prochaines semaines, le cirque Lakers se tiendra surtout à Los Angeles, avec quatre représentations au Staples Center. La franchise californienne accueillera notamment les Dinos de Toronto, l’une des meilleures écuries de la Conférence Est, ainsi que les Portland Trail Blazers (encore), les Atlanta Hawks et les Loups du Minnesota. Le cirque se déplacera tout de même chez la surprenante équipe de Sacramento, puis en Floride du côté d’Orlando. Actuellement sur une série de deux victoires consécutives, les Lakers vont tenter de poursuivre sur leur lancée en essayant de trouver de plus en plus d’automatismes et un équilibre nécessaire pour espérer grimper dans le redoutable Wild Wild West.

TrashTalk vous donne désormais rendez-vous le 18 novembre prochain, pour vous donner des nouvelles du cirque Lakers. En attendant, prenez soin de vous. 


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