Chris Paul a répondu présent : 32 points, 7 rebonds et 11 passes pour relancer les Rockets

Le 03 nov. 2018 à 03:55 par Bastien Fontanieu

Chris Paul
Source image : NBA League Pass

Alors comme ça, on lit TrashTalk chez les Rockets ? Cette nuit, Chris Paul devait se rattraper et mettre Houston sur orbite : le vétéran n’a fait que ça en claquant sa meilleure perf pour l’emporter à Brooklyn et stopper l’hémorragie texane.

Beh tu vois quand tu veux ! C’est pas bien compliqué. Depuis quelques jours, il ne faisait pas bon d’être fan des Rockets, et encore moins du meneur au handle suprême. Des défaites flinguées ? Il y en avait à la pelle, que ce soit face aux Blazers, aux Clippers ou aux Pelicans. Des performances vraiment inquiétantes ? Même tarif, de Paul à Gordon en passant par les autres cadres de Houston. Une ambiance morose ? Idem, Mike D’Antoni sonnant même l’alarme après un dernier revers inquiétant contre Portland. Avec une défense bordélique et une attaque à des années lumières de l’arme ultime que représentaient les Rockets la saison passée, les potes de Clint Capela enchaînaient les défaites et le déplacement à Brooklyn servait de vrai test. Pas un test en vue du mois de juin, le jour où Houston et les Nets se retrouvent en Finales NBA, on aura tous rejoint Drazen Petrovic dans les nuages. Mais un test pour calmer la tempête et remettre de l’ordre dans les médias locaux comme nationaux, oui, il était bien là. Et face à une équipe new-yorkaise réputée pour se battre pendant 48 minutes, à l’image d’un Caris LeVert encore une fois tranchant dans ses initiatives offensives, les Rockets n’avaient pas le choix. Il fallait l’emporter, quelle que soit la manière. Heureusement d’ailleurs que la manière n’a pas été demandée, car il aura fallu un gros troisième quart-temps et une partition sérieuse de tout le monde pour finir la soirée en vainqueur, la défense ne parvenant pas à stopper les hommes de Kenny Atkinson. De Melo à Gordon en passant par Capela, chacun a mis sa main dans le cambouis et Houston a pu stopper la mini-crise récente avec un succès. Un, au moins, avant un back-to-back fatigant à Chicago demain soir.

Celui qu’on attendait le plus, forcément, c’était Chris Paul. Question de contrat ? Un peu. Question de hiérarchie ? Beaucoup. Sanglant en sortie de banc, Carmelo Anthony régalait de ses banderilles assassines mais ce n’est pas lui qui était demandé à la barre. Solide sous les arceaux, Clint Capela se permettait de faire suer Jarrett Allen et compagnie, mais ce n’est pas lui qui était demandé à la barre. Pareil pour Eric Gordon, Gerald Green, PJ Tucker et consorts. Celui qu’on voulait voir dominer, c’était CP3, en logique meilleur joueur des deux équipes. Et le patron a répondu présent. Concentré et agressif d’entrée, le meneur a d’abord fait parler le scoring avant de distribuer ses habituelles perles balle en main. Allen était d’ailleurs victime des grigris du vétéran, sur une séquence en isolation qui nous rappelait l’excellence de Paul lorsqu’il se défonce pour les siens. Après s’être battu à Los Angeles puis avoir chié en l’absence de James Harden, Popol devait être dur à Brooklyn et c’est ce qu’il faisait, pendant que le barbu rechargeait une dernière fois les piles. Oui, sauf cataclysme, Harden devrait retrouver les parquets dès demain et ainsi aider sa franchise à confirmer le succès de ce vendredi soir. Mais si Chris a offert une ligne de stats royale, elle n’a cependant pas rassuré tout le monde. Un one-shot face aux Nets, sans vouloir manquer de respect pour Spencer Dinwiddie et sa bande, c’est un peu léger. Ce qu’il faudra, désormais, c’est rappeler à quiconque où doit se situer Houston cette saison. Pas dans les équipes qui balbutient leur basket, mais plutôt dans les équipes qui débarquent chez toi en te filant la frousse. On en redemande, donc, de la part de Chris Paul et de ses coéquipiers.

En faire une caisse sur un succès à Brooklyn, très peu pour nous, ni pour CP3. Cependant, on ne peut que remercier le vétéran pour s’être pointé en mode All-Star chez les Nets : c’est ce gars là qu’on veut voir chaque soir sur les parquets, pas un président-voyou qui se chamaille avec des gosses. Vamos.