Sophomore de l’Année 2018-19 : présentation des phénomènes, et y’a une sacrée promo de cinglés à surveiller
Le 02 nov. 2018 à 13:27 par Giovanni Marriette
La cuvée rookie de 2017-18 fut tout bonnement exceptionnelle. Des mecs déjà franchise players, des types qui postérisent LeBron en Finales de Conf’, on en passe et des meilleurs. Ah oui au fait avant de prendre des seaux de seum : Ben Simmons était bien rookie la saison passée. C’est dit. Pour le deuxième opus de la carrière de cette bande de tarés, on opérera donc un focus particulier, en suivant de près à quel point le millésime peut s’imposer très vite comme l’un des plus talentueux de… l’histoire. On commence tranquille avec un petit Top 10 complètement subjectif puis quelques mentions, avant de passer aux choses sérieuses dans un mois avec les premières vraies “certitudes” quant à la forme des uns et des autres.
10- Frank Ntilikina (New York Knicks)
Même si d’un pur point de vue statistique le French Prince a encore quelques longueurs de retard, on ne pouvait débuter cette rubrique sans adresser un premier big-up franco-français. Les premiers matchs de Frank Ntilikina avec les Knicks ont déjà montré que l’ancien strasbourgeois avait la dalle. Que ce soit au poste 1, au poste 2… ou maman au poste 3, Franky est tranchant, toujours aussi efficace en défense (le meilleur défenseur de la promo ?) et de plus en plus actif en attaque. Fini la sale époque lors de laquelle prendre un shoot semblait le pétrifier, Niggalina tire aujourd’hui toutes les cartouches de son fusil et tous les soirs. La concurrence n’est franchement pas folichonne, les perfs peuvent vite devenir cochonnes, et chez nous ça n’étonnera personne. Quand la musique est bonne, quand la musique sonne, sonne, sonne.
9- Lonzo Ball (Los Angeles Lakers)
On passe directement sur du high level avec celui qui semble être le seul mec intelligent Ball le plus intelligent de la famille. Critiquez tant que vous voudrez son shoot, nous on vous rappelle que Jason Kidd shootait comme Andris Biedrins à son arrivée dans la Ligue, ou encore que Ben Simmons est ROY et quasi All-Star sans avoir pris un seul tir du parking dans sa carrière. Le tir parlons-en, puisque Lonzito a déjà beaucoup progressé, alors que ses capacités à monter sur les défenses et – surtout – créer pour les copains sont déjà connues de toutes et tous. La présence de tauliers comme LeBron James ou Rajon Lama ne peut que lui permettre de progresser toujours plus vite, et faudra pas parler le finnois quand le gamin terminera sa saison avec une dizaine de triple-doubles au compteur.
8- Josh Jackson (Phoenix Suns)
Le début de saison est timide mais Josh Jackson est surtout en train d’apprendre à vivre avec deux superstars à ses côtés, trois si on compte le futur Hall of Famer Elie Okobo. Fabuleux sur sa fin de saison rookie lorsque le temps de jeu et les missions étaient réparties par Christophe Yolo et Jean-Luc WTF, le double J nous a fait découvrir quel genre de joueur il était, à savoir un two-way player efficace et spectaculaire. Clairement au centre de la reconstruction du Cactus le plus périmé d’Arizona, on attend un JJ polyvalent et déjà leader aux côtés de Deandre Ayton et Devin Booker. Plus d’afro mais toujours autant de swag, en espérant que ses skills ne se soient pas évaporées chez le coiffeur.
7- De’Aaron Fox (Sacramento Kings)
Renart sacripant, sacripouille, coquet coquin, renart chenapan, sacripouille, sacré vaurien. Si tu as reconnu cet air, c’est déjà que tu es plus vieux que De’Aaron Fox. Le jeune renardeau des Kings a offert un exercice rookie encourageant à défaut d’être exceptionnel, et on attend en tout cas un gros step-up dès cette nouvelle saison. Le meilleur ami de Lonzo Ball est à la mène d’un groupe talentueux mais inexpérimenté, et ses qualités de vitesse et d’explosivité seront scrutées chaque soir. Le coffre est déjà suffisant pour faire de Foxy un leader, et dans le sillage de leur jeune meneur… les Kings pourraient bien devenir la belle surprise de 2018-19. On n’en est pas encore là puisque l’on sait qu’à Sacto un mois à 1-15 est vite arrivé, mais de ce qu’on a vu pour l’instant, De’Aaron Fox fait plaisir et ses teammates tiennent le rythme. Allez, rendez-vous en janvier quand les Kings seront derniers à l’Ouest ?
6- Dennis Smith Jr. (Dallas Mavericks)
On parle beaucoup de Luka Doncic, à juste titre, on ne parle pas assez de Maxi Kleber, c’est bien dommage, mais alors s’il y a un jeune joueur par qui la hype passe à Dallas c’est bien lui. Dennis Smith Jr., pour ne pas le citer, est ce genre de gars qui dynamite n’importe quelle défense, capable qu’il est de sanctionner à distance mais surtout de monter aspirer l’âme de n’importe quel intérieur sur des finitions aussi aériennes que violentes. DSJ a les clés du camion texan et il devra s’affirmer comme un leader plus que comme un artiste voltigeur. Rapide, puissant, les qualités de Dennis se comptent sur les doigts de douze mains et les Mavs ne réussiront pas leur saison si peur meneur ne passe pas un cap. Et ça tombe bien, ici on pense qu’il va le passer.
5- Lauri Markkanen (Chicago Bulls)
Resté coincé dans les starting-blocks à cause d’une blessure, le Finlandais devrait faire son retour aux alentours de la mi-novembre. Les Bulls en auront bien besoin, et nos yeux aussi parce qu’on ne crache pas sur un mec qui pète des records à 3-points dès son année rookie tout en étant capable d’aller tomar sur les golgoths d’en face. Basketteur du futur, exceptionnel nulle part mais très bon partout, déjà. Les chiffres pourraient être fous dès son retour, parce que le mec n’a pas peur de prendre quinze tirs du parking par match malgré un look de modèle de peintre. Stay tuned, Finland is coming.
4- Kyle Kuzma (Los Angeles Lakers)
Comme son coéquipier Josh Hart, Kyle Kuzma est l’un des gros steals de la dernière Draft. Déjà auteur de nombreux cartons au scoring, le n°27 de la cuvée 2017 va profiter un max des espaces laissés par LeBron James pour aller exploser ses moyennes au scoring et cela pour sa deuxième saison seulement en senior. Parmi la tripotée de mecs capables dans un bon soir d’aller cher les… 40 ou… 50 points, KK a des initiales pourries mais un poignet de feu. Il l’a déjà prouvé plusieurs fois depuis la reprise et sera un danger à surveiller tous les soirs pour les amateurs d’incendies volontaires. On vous rappelle d’ailleurs que tout ça est interdit par la loi, sauf si l’allumette est en fait un ballon et que le panier représente l’Amazonie. Poke Jean-Vincent Placé, on t’oublie pas man.
3- Donovan Mitchell (Utah Jazz)
Là on rentre dans le haut du panier, avec un joueur déjà officiellement catapulté leader offensif de son équipe. Il y avait une gâche à prendre après le départ de Gordon Hayward et Rodney Hood n’en avait pas les épaules, alors le n°13 de la Draft 2017 a pris les choses en main. Un début d’exercice plus que prometteur, l’explosion au cœur de l’hiver avec notamment une victoire au Slam Dunk Contest, puis un combo fin de régulière/Playoffs proprement hallucinant. Scoreur dans l’âme, ultra-athlétique, clutch, le gamin nous rappelle tout simplement un certain Kobe à son arrivée dans la Ligue à la fin des années 90. Les attentes sont déjà énormes.
2- Jayson Tatum (Boston Celtics)
Si les Celtics ont su se construire au fil des années le roster le plus complet de la Ligue, le postulat le plus fou à Boston pourrait bien être de se dire que l’homme le plus talentueux du groupe… est un sophomore. Sans faire injure à Kyrie Irving, l’ailier des C’s nous a tellement vendu de rêve lors de sa saison rookie, et plus particulièrement en Playoffs, que comme pour Mitchell les attentes sont aussi énormes que sa zenitude sur le terrain. Jayson semble déjà indéfendable, il est bercé au biberon Stevens et entouré de vrais darons, autant d’indices qui laissent à penser que la suite de la croissance devrait être bien sympathique. Avoir mis LeBron sur un poster dès sa première saison pourrait être une fin en soir pour pas mal de joueurs, mais Jayson, lui, n’en est qu’à 1% du téléchargement de la fabuleuse carrière qui s’ouvre à lui. Terrifiant.
1- Ben Simmons (Philadelphia Sixers)
A tout seigneur tout honneur, last but not the least, les derniers seront les premiers. Nommé Rookie of the Year à l’issue d’une course effrénée face à ses deux camarades du dessus, Benny possède ses détracteurs du fait d’un statut de rookie parfois remis en cause, mais on parle bien d’un mec capable d’envoyer plus d’une dizaine de triple-doubles lors de sa première saison en NBA, capable également de tenir la dragée haute à LeBron James pendant 48 minutes. Incroyable à la distribution, solide à la finition, le meneur de… 2m08 n’a plus qu’à apprendre à shooter pour devenir l’arme la plus létale de la Ligue. Apprendre à shooter comme Mitchell, dans le bon tempo comme Tatum, et on aura sous nos yeux le cyborg le plus parfait de la new generation…
Mentions : O.G. Anunoby qui redéfinira bientôt le terme two-way player, Jarrett Allen aka l’afro la plus dissuasive des États-Unis, Malik Monk au cœur du projet excitant des Hornets, John Collins qui se partagera bientôt les rênes des Hawks avec Trae Young, Bam Adebayo qui est déjà le meilleur ami de Dwyane Wade, Zach Collins qui commence à montrer le bout de sa frange, Jonathan Isaac qui progresse aussi vite qu’il a grandi, Derrick White quand il sera debout, Josh Hart on t’oublie pas, Harry Giles le Process des Kings et Jordan Bell qui tentera de se faire une place chez les Monstars. On en oublie évidemment certains mais no worries, on parle ici de projection alors soyez en sûrs, si votre pouliche préférée fait du sale, on en parlera justement dans ces lignes.
Prochain checkpoint lors de la première semaine de décembre pour dresser un premier classement et voir qui s’en sort le mieux parmi les secondes années !