Tony Parker passe les 19 000 points en carrière : premier classique avec Charlotte, pile ce qui manque aux Spurs

Le 31 oct. 2018 à 10:51 par Benoît Carlier

Tony Parker
Source image : NBA League Pass

Meilleur marqueur et plus gros fournisseur d’assists des Hornets la nuit dernière face à Miami, Tony Parker prouve qu’il n’a pas encore la tête à la retraite. A 36 ans, notre héros national a toujours de beaux restes et vient de franchir un nouveau milestone dans sa carrière.

Une fois le choc du maillot passé, il faut sécher ses larmes pour retrouver un peu d’objectivité afin analyser les débuts de TiPi dans sa deuxième franchise NBA. Repositionné sur le banc, comme en fin de saison dernière où il avait cédé sa place de titulaire à Dejounte Murray chez les Spurs, le numéro 9 s’éclate et emmène toute son équipe derrière lui. Collectivement, les Hornets de James Borrego ont encore du boulot mais ils sont plaisants à voir jouer et possèdent un bilan équilibré (4-4) dans les eaux de ce que l’on pouvait attendre en début de saison. Faisant le choix de la défense pour aller à contre-courant de la tendance actuelle, le successeur de Steve Clifford ne bride pas pour autant ses joueurs en attaque et ça a l’air de marcher. L’exemple parfait concerne notre client du jour, un Tony Parker vintage qui a fait la totale au Heat avec 24 points et 11 assists à 8/15 au tir et 7/8 sur la ligne pour seulement deux balles perdues, son premier double-double depuis mars 2016. Gestion du rythme, percussion et surtout pénétrations létales sans que Tyler Johnson ni Goran Dragic ne puissent rien faire pour l’arrêter. Spin move, floater, ou passe caviar en ressortant du trafic, notre porte-drapeau en NBA depuis plus de 17 ans a ressorti sa recette de grand-mère pour rendre fous les défenseurs adverses. Une cuisine qu’il adapte au fil des saison et qui lui a permis d’atteindre le plateau symbolique des 19 000 points en carrière au Spectrum Center la nuit dernière. Violente crise de nostalgie en approche pour les fans des Spurs à qui ses petits-plats doivent manquer terriblement depuis le début de la saison.

Il ne pouvait pas le prévoir avant, mais R.C. Buford a fait une grave erreur en laissant partir son meneur starter depuis 2001. Le karma est passé par là et son poulain Dejounte Murray a déjà été déclaré out pour la saison suite à une rupture des ligaments croisés alors que le deuxième meneur dans la hiérarchie des Spurs, Derrick White, est également forfait pour quelques semaines. Pendant ce temps, le président de l’ASVEL a retrouvé une deuxième jeunesse et forme peut-être le duo de meneurs le plus performant de la Ligue avec Kemba Walker sur ce début de saison. Appelé très tôt par son coach et utilisé en fin de match, le natif de Bruges se connait par cœur et joue juste. A tel point qu’il fait partie de la death line-up locale avec le Texas Ranger, Malik Monk, Nicolas Batum et Michael Kidd-Gilchrist. Un cinq de lilliputiens qui permet à Borrego de contrer les équipes small-ball alors que les Hornets affichent l’une des paces les plus lentes de toute la NBA (en-dessous des 100 possessions par match, 25è). Pour l’instant, ça a l’air de plutôt bien marcher puisque l’écart était de deux points ou moins dans trois des quatre défaites de Charlotte. En fait, il ne manque plus que le retour de Clutch Tony pour mettre tout le monde d’accord dans le money time.

Plus qu’un vétéran en pré-retraite, les Hornets ont misé sur le bon cheval cet été pour apporter un peu d’expérience à la mène. Arrivé en provenance de San Antonio pour un contrat de 10 millions de dollars, TP9 nous fait revenir dans le temps avec son jeu vintage qui nous a fait tant rêver depuis le début des années 2000. Allez, santé !

HIGHLIGHTS: @tonyparker finished with his first double-double since 3/17/16#Hornets30 @HornetsOnFSSE pic.twitter.com/lhMWyKP5S4

— Charlotte Hornets (@hornets) October 31, 2018