Marvin Bagley frustré par son premier match : 12 minutes pour un top pick de Draft, tu m’étonnes…

Le 19 oct. 2018 à 14:00 par Bastien Fontanieu

Marvin Bagley III
Source : YouTube

Dans la défaite des siens ce mercredi à domicile face au Jazz, Marvin Bagley n’a pas pu se montrer autant qu’il aurait aimé. Le rookie tant attendu par la fanbase de Sacramento n’a hérité que de 12 petites minutes, de quoi logiquement frustrer l’intéressé…

Douze minutes. Douze minutes ? Douze minutes. C’est le temps de jeu qui a été accordé à Bagley pour son tout premier match en NBA, un match qui avait pourtant bien démarré pour les Kings mais qui s’est terminé par une défaite à l’usure. Lorsqu’un rookie obtient un temps de jeu aussi petit, alors qu’il a été drafté en 2ème place de sa dernière cuvée, c’est généralement parce qu’il fait partie d’une équipe de l’élite qui a déjà de la très grosse concurrence à son poste. On l’a déjà vu par le passé, les franchises possédant du pilier au poste attitré ne peuvent se permettre de passer trop de temps à développer leur jeune pépite en l’envoyant directement dans le feu, il faut faire preuve de patience et de discipline. Le problème, c’est que Bagley joue chez les Kings, qui ont certes du monde à l’intérieur mais aucun avec le statut de Marvin. Comme nous allons pouvoir le développer plus bas, il est clair que la raquette de Sactown est bien blindée, ce qui avait d’ailleurs poussé certaines têtes bien pensante à envisager le rookie au poste d’ailier. Mais ailier, ailier-fort, pivot, meneur, arrière, arbitre ou même statisticien à la table de marque, Bagley s’en fout. Ce qu’il veut, c’est du temps de jeu.

“Bien évidemment que j’ai envie de jouer. Je joue à ce jeu depuis longtemps, c’est tout ce que j’ai envie de dire.”

On sent le boudin à trois kilomètres, et en même temps, comment lui en vouloir ? Le garçon rentre chez lui, zappe à la téloche, et qu’est-ce qu’il voit ? Trae Young, Mo Bamba, Luka Doncic, Deandre Ayton et Jaren Jackson Jr, tous responsabilisés dans leur premier match professionnel. Le niveau de frustration est compréhensible, mais il va surtout falloir apprendre à le contrôler, car Coach Joerger n’a pas prévu de bousculer ses rotations du jour au lendemain. Willie Cauley-Stein, Harry Giles, Nemanja Bjelica, Justin Jackson, et c’est sans avoir utilisé Skal Labissiere. L’embouteillage est trop gros dans la raquette de Sacramento, ce qui n’est pas prêt de changer. La seule chose que l’on peut espérer de cette situation, c’est que petit à petit, Bagley impose son talent à son coaching staff et leur montre qu’il doit obtenir davantage de temps de jeu. Que ce soit sur 10, 12 ou 20 minutes, son activité doit montrer à Joerger qu’il ne doit pas y avoir de patience avec un outil athlétique pareil. Jusque là… va falloir inspirer très fort mon gars.

Pourquoi sélectionner un pur joueur en 2nd choix de Draft et le faire jouer ? On aimerait bien arrêter les punchlines sur les Kings, mais il faut avouer que les types tendent la main : bon courage, cher Marvin.

Source : The Athletic


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