Les Hornets expérimentent : Batum, Walker, Parker, Monk et MKG, le quintet le plus létal à Charlotte ?

Le 19 oct. 2018 à 14:51 par Bastien Fontanieu

Kemba Walker - pari
Source image : NBA League Pass

Si les Hornets se sont inclinés au buzzer face aux Bucks pour leur tout premier match de la saison, c’est dans un scénario assez fou que cette soirée s’est terminée. Un script qui a même permis à Charlotte de découvrir un nouveau cinq…

On se demandait s’il allait le tenter, et il n’a pas hésité à se mouiller. James Borrego, nouveau coach des Hornets, était au fond du trou contre une équipe de Milwaukee tout simplement intenable. Trop grands, trop patients, trop en réussite à distance et sans compter sur un énorme Giannis au scoring, les visiteurs prenaient une vingtaine de points d’avance et les fans présents à Charlotte se demandaient quelle allait être l’addition finale. Comment faire ? Que tenter ? En galère totale, Borrego décida alors d’envoyer un cinq minuscule mais diablement dynamique offensivement, avec 4 joueurs capables de porter la balle et un col-bleu prêt à tout faire pour aider. Tony Parker, Kemba Walker, Malik Monk, Nicolas Batum et Michael Kidd-Gilchrist, bienvenue dans le riquiqui-ball des Hornets. En gros ? Trois arrières et deux ailiers, en espérant que la longueur de bras des deux derniers sera suffisante en défense. Et petit à petit, sans faire de bruit, Charlotte reviendra au score en gardant les deux pieds sur l’accélérateur. Bombes de Kemba, pénétrations de Tony, hustle de MKG et sanctions signées Monk, la salle qui était bien silencieuse deviendra un putain de chaudron, vivant une fin de match irrespirable. Et si la défaite fût au bout avec un shoot de la gagne raté par Nico au buzzer, et si Walker était dépité devant un tel comeback mal ponctué, le principal n’était pas là. Il était dans la découverte de ce cinq, un cinq dans lequel Batum est limite pivot et qui pourrait être bien utilisé cette saison.

“La dernière fois que j’ai joué pivot, ça devait être en France. Mais la NBA a tellement changé aujourd’hui, j’ai démarré en tant qu’arrière l’an passé et maintenant je me retrouve parfois pivot. Cela peut marcher, parfois. On n’a pas besoin de le faire à chaque rencontre mais dans certaines situations ça peut nous aider pour espacer le terrain..”

Maintenant, plusieurs questions rentrent évidemment en compte. Est-ce que ce cinq était efficace car Kemba et Monk étaient en feu ? Est-ce que ce cinq marchait par surprise et face aux Bucks, ce qui pourrait changer dans un autre contexte ? Une chose semble sûre, et elle vient ponctuer l’approche globale de Borrego sur la saison à venir : Charlotte veut jouer petit, Charlotte veut jouer vite, Charlotte veut tester sa traction arrière minuscule mais culottée. En pré-saison, les Hornets avaient déjà expérimenté des petits cinq en réduisant au maximum l’utilisation de l’horloge des 24 secondes. Fini le jeu sous Steve Clifford, posé et exécuté à outrance, on part sur du jeu plus fun et dynamique, basé sur l’improvisation, la création balle en main et reposé sur le talent des guards locaux. Il sera intéressant d’observer, par la suite, comment ce quintet arrivera à défendre de manière régulière face à d’autres équipes. Autant les rotations défensives étaient bonnes et actives contre Milwaukee, autant cela pourrait devenir un calvaire contre des franchises plus disciplinées dans le mouvement de balle et la punition intérieure. Ce mercredi, les Hornets ont étouffé Giannis en étant 3 ou 4 à le croiser sur la moindre pénétration. Le Freak ayant pas mal forcé, ça a payé, mais qu’en sera-t-il contre des teams faisant la passe extra ?

Excitant, plein de talent, petit mais dynamique, le riquiqui-ball des Hornets a été une des sensations de cette première semaine de NBA. Sachant que ce quintet n’avait jamais fait d’entraînement ensemble, le staff de Charlotte a peut-être trouvé quelque chose d’intéressant à développer. Affaire à suivre.

Source : Charlotte Observer


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