Derrick Rose semble en paix avec lui-même : une année prometteuse pour Dédé dans le Minnesota
Le 07 oct. 2018 à 01:20 par Bastien Fontanieu
Plus que quelques jours avant la reprise de la saison régulière, plus que quelques matchs de pré-saison pour se faire les dents. Tranquillement, dans son coin, Derrick Rose est en train de retrouver ses sensations chez les Wolves.
Peut-être que le chaos autour de Jimmy Butler en affecte certains, mais ce n’est certainement pas le cas du meneur qui vient de fraîchement souffler ses 30 bougies. Sacré Derrick, toujours dans nos coeurs, toujours là pour nous emmener en arrière afin de revivre sa saison 2011, celle du sacre en tant que plus jeune MVP de l’histoire de la Ligue. Depuis, bien des choses ont changé, et bien des emmerdes lui sont arrivées. Mais après plusieurs galères de différents types, notamment une absence qu’on allait croire définitive l’an dernier à Cleveland, Rose a trouvé un peu de calme. Un peu de paix, un toit sous lequel dormir, une salle dans laquelle jouer, un coach pour lequel se défoncer. Récupéré par les Wolves en fin de saison dernière, Derrick a pu prolonger dans la région et se sent prêt à réaliser une bonne saison. Pas une saison sous la pression médiatique des grandes équipes ou des grands marchés, comme Chicago, New York ou Cleveland, mais plutôt une saison sous le signe de l’accalmie. Avec le bordel ambiant qui plane au-dessus de Butler, Rose en profite et pourrait bien se retrouver titulaire au poste d’arrière, aux côtés de Jeff Teague. C’est en tout cas un test qui a été réalisé en pré-saison, et au cours duquel Derrick a montré qu’il en avait encore dans le moteur. Alors, content le Dédé ?
“Je veux juste trouver ma place dans un endroit où il y a des opportunités. Je ne suis pas là pour voler le job de qui que ce soit. J’ai connu ça plus tôt dans ma carrière, je l’ai fait, mais aujourd’hui je suis là pour aider. Je ne viens pas en challengeant un coéquipier sur son spot. Tout le blabla autour de ce sujet est absurde, ce n’est pas moi. Si on me demande de jouer davantage certains soirs, ça me va.”
Pas de soucis, pas d’inquiétudes, on y va en mode zen et on regarde ce que le lendemain nous réserve. Il faut dire que le cadre a de quoi rendre le meneur serein. Forcément, quand on voit le recrutement effectué par les Timberbulls, Rose pourrait limite se croire à l’aube de sa saison MVP il y a 8 ans : Tom Thibodeau au coaching, Taj Gibson et Luol Deng en coéquipiers, manque juste Joakim Noah pour que la photo soit parfaite. Malheureusement, pas de Jooks prévu chez les loulous, mais une ambiance à l’ancienne qui redonne le sourire à Rose. En même temps, on peut le comprendre, il fallait bien ça pour retrouver l’amour du basket. Un peu de nostalgie, tout simplement. Difficile cependant de savoir combien de temps cette peinture tiendra, Thibs étant sous le feu des projecteurs à cause de ses décisions prises en tant que président des opérations basket. Tant que l’entraîneur sera là, on pourra profiter de Derrick et se frotter les mains en le voyant aller au panier. Responsabilisé et mis en confiance par son staff, le vétéran a envie de jouer, tout simplement. Envie de s’éclater, de courir sans se prendre la tête, de profiter de chaque rencontre pour vivre sa passion comme il aurait aimé le faire tout au long de sa carrière. Et quel que soit le futur bilan final des Wolves cette saison, si Rose arrive à répondre à cette envie sans trop se blesser, on pourra affirmer que cette année sera une victoire.
Allez, on y croit. On peut se le permettre, ça fait déjà 7 ans qu’on croise les doigts. Derrick Rose joue bien, Derrick Rose joue vite, Derrick Rose joue, et c’est déjà énorme. Qu’il profite, on en fera de même en le regardant sur le terrain.
Source : The Athletic