Al Horford est ravi de jouer poste 5 : bienvenue en 2018, magnifique époque où un pivot de 2m08 peut dominer une raquette

Le 28 sept. 2018 à 20:41 par Theo Faria

Al Horford
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La NBA évolue au détriment de certains intérieurs mais dans certains cas, cela permet à d’autres joueurs de se sublimer. Anthony Davis en 5, Draymond Green en pivot dans un cinq small-ball, et aujourd’hui Al Horford. Même s’il a toujours joué à cette position notamment aux côtés de Paul Millsap à Atlanta, son impact est devenu maximal, et le joueur est plutôt ravi de cette situation. 

Quel est le point commun entre Ben Simmons et Al Horford ? Quel est le point commun entre le meneur des Sixers et le pivot des Celtics ? On peut le résumer très simplement : 2m08. Oui, un poste 1 et un poste 5 font la même taille, bienvenue en 2018. Certes, Simmons est une anomalie sur le poste de meneur, on pense tout de suite à Penny Hardaway (2m01) et Magic (2m06) lorsqu’on parle de postes 1 de plus de deux mètres. Horford l’est tout de même moins si on parle de l’époque actuelle, mais cette comparaison avec le Sixer est une illustration de l’évolution du jeu et des postes. Comme l’a affirmé un homme important de la NBA actuelle, il n’y a plus vraiment de positions précises : tu es soit un joueur avec du handle, soit un ailier, soit un intérieur. Cet homme n’est autre que Brad Stevens, le coach d’Al Horford, et il devrait pousser sa philosophie de jeu à son maximum cette saison. Avec les retours d’Irving et d’Hayward, l’éclosion de Tatum et l’explosion de Brown, on se dirige vers un cinq majeur Irving – Brown – Hayward – Tatum – Horford. Et n’essayez pas de savoir qui va jouer arrière, ailier, ou ailier fort, car aucun poste n’en est réellement un. Seules deux choses sont certaines : Irving est meneur et Horford est pivot. Le seul “big” de l’équipe mesure donc 2m08… Est-ce qu’on est inquiet ? Pas du tout, et lui non plus apparemment.

“La façon dont le jeu change aujourd’hui, le fait de jouer 5 est un avantage. Et avec la lineup et les gars que nous avons, je pense qu’on serait plus explosif si je joue plus 5. […] Je n’étais pas hyper enthousiaste de jouer pivot avant, mais avec ce genre d’équipe, c’est ce dont j’ai besoin. Donc je pense que je vais jouer majoritairement 5, puis un peu 4 quand Aron Baynes ou Daniel Theis rentreront en jeu, et ça me va très bien.”

Jouer pivot c’est bien, mais pas avec n’importe qui. C’est ce qu’explique Horford et c’est assez compréhensif. A Atlanta, il jouait avec Millsap, qui a un style de jeu assez éloigné de celui de 2018 à base de post-ups avec très peu de spacing. En revanche, avec Boston, il a un meneur et trois ailiers qui gravitent autour de lui, chacun capable jouer le pick-and-roll, d’attaquer le cercle ou de sanctionner de loin. Horford doit s’éclater sur le terrain entouré de ses coéquipiers tel un enfant à Disney. Il compense son manque de taille par un QI basket, offensif et défensif, bien au-dessus de la moyenne. Et tout comme ses partenaires, il est également capable de scorer au large ou au poste bas, de rouler vers le cercle et créer pour les autres. Horford fit parfaitement avec Boston et Boston fit parfaitement avec son intérieur. Brad Stevens aide beaucoup à faire tourner la machine et se sert de la polyvalence de son joueur, notamment lorsqu’il lui met à ses côtés un autre big man. Comme il l’a mentionné, il peut très bien se décaler en 4 en étant associé à un autre pivot, ce que Stevens a beaucoup fait la saison passée. Horford a joué 43% du temps en tant qu’ailier-fort, un pourcentage qui devrait un peu diminuer cette saison selon les minutes qu’il passera avec un membre de la second unit. Mais diminuer ne veut pas dire s’effondrer, le coach des Celtics devrait donc continuer à s’appuyer sur la polyvalence de son joueur selon les situations que Boston rencontrera. Avec un coach et un joueur intelligents qui comprennent le jeu, on ne peut s’attendre qu’à de gros dégâts. On était pas mal l’année dernière, un autre cap devrait être franchi cette saison.

Al Horford joue pivot depuis un bail, mais le rôle qu’il avait aux Hawks est bien différent de celui qu’il occupe avec les Celtics. Une équipe dans laquelle il s’intègre parfaitement, un coach qui l’utilise à la perfection et une évolution de la ligue qui va dans son sens… Il n’y a pas à dire, l’intérieur prend son pied en 2018, et nous aussi.

Source texte : Sportando