Les Nets couvrent Caris LeVert d’éloges : et si c’était la saison du joueur préféré de Booba ?
Le 26 sept. 2018 à 06:48 par Theo Faria
Arrêtons de penser à l’été prochain du côté de Brooklyn car cette saison va être déterminante pour pas mal de joueurs. On a déjà parlé du cas D’Angelo Russell qui entre dans sa dernière année de contrat, il est temps de se pencher sur Caris LeVert, un des joueurs prometteurs qui risquent de faire un bon bout de parcours dans la reconstruction des Nets. On le pense sincèrement, et ses coéquipiers également apparemment.
Pas trop de bruit du côté du Media Day de Brooklyn. Il y a évidemment moins de hype, moins de questions qui nous brûlent les lèvres auxquelles on veut absolument la réponse. Le calme avant la tempête 2019 ? Peut-être, mais restons dans ce climat assez posé qu’est la reconstruction des Nets. Un GM et un coach en parfaite symbiose, de très bonnes décisions prises pour faire relancer la machine. On est vraiment cool au Barclay Center, pas de pression, pas d’attentes, on progresse et on développe. Petit exemple, imaginez-vous sur un transat à la plage, au soleil… voilà l’atmosphère qui règne à Brooklyn. Ce type de situation parfaite pour les jeunes qui peuvent se lâcher et montrer ce qu’ils ont dans le ventre, et c’est le cas pour Caris LeVert. Le joueur rentre dans sa troisième saison en NBA et souhaite s’imposer durablement dans le projet Brooklyn. Véritable leader de la second unit la saison dernière, il a posé des moyennes de 12,1 points et 4,2 passes, une vraie progression par rapport à son année rookie (8 et 2). Même s’il ne devrait pas intégrer le cinq majeur cette saison, il aura l’occasion de continuer à s’affirmer pour devenir, pourquoi pas, la pièce maîtresse de la reconstruction des Nets. Rien que ça. Si on n’en est pas encore là, il suffit d’écouter ses coéquipiers parler de lui pour comprendre le phénomène.
DeMarre Carroll : “Caris, je pense que c’est son année. C’est une année charnière. Je ne veux pas lui mettre la pression, mais je l’ai vu tous les jours. Je l’ai vu travaillé d’arrache-pied. […] Je peux mentionner tellement de choses dans son jeu, mais je choisirais sa maturité… il a ralenti. Beaucoup se souviennent du Caris frénétique, qui se jette par terre, mais je pense qu’il mûrit et il a bien raison de se calmer.
Ed Davis : “Le gars que j’ai le moins vu jouer est probablement LeVert. Je ne savais pas qu’il savait faire autant de choses avec la balle, son jeu de jambes, des choses comme ça.”
Jared Dudley : “Je n’ai vu personne capable de défendre sur lui ces dernières semaines. Il score à volonté, il est athlétique, quand on fait les tests de conditionnement, il est toujours le plus rapide. Je ne savais pas qu’il avait ce handle qui est bien meilleur que ce que je pensais. Il sait aussi shooter en sortie de dribble.[…] C’est comme ça qu’on peut différencier un role player d’un joueur spécial. On regarde son handle, sa capacité à exécuter des pick and rolls… C’est un scorer, un prototype parfait d’un combo guard. Généralement, lorsqu’on arrive dans la troisième, quatrième année, c’est là qu’on passe un cap. Niveau confiance, on le voit avec D’Angelo lorsque lui donne la balle pour qu’il marque : quand un meneur t’inculques ça, il le fait car il t’a déjà vu le faire et il te sent capable de le refaire.”
Pleins de mots doux pour le joueur. Affirmer que LeVert est spécial ne signifie pas prendre un très gros risque. C’est un vrai scoreur, athlétique, capable de jouer sans ballon, de créer son propre tir ou pour ses coéquipiers. S’il poursuit sur sa lancée, on l’imagine mal continuer à débuter un match sur le banc. Tout est loin d’être parfait, il n’a que 24 ans mais il représente ce type de joueur dont on a du mal à fixer des limites de progression. Et les autres franchises l’ont bien compris, car Caris est le joueur le plus convoité de cette équipe et a d’ailleurs été dans les discussions pour un échange avec Jimmy Butler. Désolé Thibs, mais à Brooklyn, il y a une vraie direction qui pour le moment prend les bonnes décisions, et LeVert semble intouchable. Avec encore deux années de contrat rookie avant de tester le marché, rendez-vous l’été prochain car Sean Marks pourrait très bien décider de le sécuriser avant même qu’il ne devienne agent libre. Avec une potentielle star à l’été 2019 et un Caris encore plus performant et mature, Brooklyn tient là une bonne ligne directrice pour le futur de la franchise, sans oublier Jarrett Allen qui a de beaux jours devant lui sur le poste 5. Petit à petit dans son coin, Sean Marks nous donne une leçon de reconstruction de franchise, gérant parfaitement l’ajout et le développement de jeunes talents, mais également les finances. En parlant de sous, la banque de Brooklyn risque d’exploser l’été prochain, et quelques billets verts pourraient très bien aller dans la poser de Caris LeVert.
Ces joueurs pas très médiatisés mais qui font l’unanimité dans leur franchise et en NBA. LeVert a pour le moment vécu deux saisons assez tranquilles, ce qui lui a permis de progresser à un tel point que les caméras commencent à le repérer. Pas de pression, il va continuer à bosser pour cette saison qui s’annonce cruciale pour lui. Futur grand à Brooklyn ou simple role player en sortie de banc ? On met notre pièce sur la première option, on l’attend au tournant.
Source texte : NetsDaily