Preview des Hornets 2018-19 : nouveau coach, nouvelle team, toujours les mêmes résultats ?

Le 19 sept. 2018 à 07:15 par Bastien Fontanieu

Nicolas Batum
NBA League Pass

Plusieurs années passées sous Steve Clifford auront finalement soûlé Michael Jordan, le boss des Hornets préférant tourner la page pour en écrire une nouvelle sous les décisions de Mitch Kupchak. Avec un nouveau GM en place et des gros mouvements à gérer, qu’ont fait les frelons et que vont-ils donner cette saison ? C’est tipar.

Résumé des transferts de l’été

  • Ils sont arrivés : Tony Parker, Bismack Biyombo, Miles Bridges, Arnoldas Kulboka, Devonte Graham, James Borrego.
  • Ils ont prolongé :
  • Ils sont partis : Steve Clifford, Dwight Howard, Michael Carter-Williams, Julyan Stone, Timofey Mozgov.

Pas de grands noms, c’est devenu une habitude du côté de Charlotte, mais quelques mouvements notables tout de même. Tu changes d’entraîneur, pour commencer, en laissant désormais la place à Borrego qui faisait le bonheur des Spurs en tant qu’assistant de Gregg Popovich. Le jeune coach n’est pas le seul à venir de San Antonio puisque Tony Parker débarque afin de s’éclater un peu avec Batum, le tout entouré par la belle Draft de Miles Bridges et le retour de Bismack Biyombo dans son tout premier club. Le projet Dwight n’aura duré qu’un an en conclusion, pas d’immenses pertes hormis celle du pivot, sachant que MCW était un simple test qui s’est avéré sympathique en défense. Le groupe à 36 victoires ne gagne pas en talent mais n’en perd pas tant que ça, c’est surtout ce changement d’entraîneur qu’il faudra surveiller de près car mine de rien, Clifford était là depuis quelques temps et son groupe avait pris de bonnes habitudes sous ses ordres.

Effectif pour la saison 2018-19

  • Meneurs : Kemba Walker, Tony Parker, Devonte Graham
  • Arrières : Jeremy Lamb, Malik Monk, Dwayne Bacon
  • Ailiers : Nicolas Batum, Miles Bridges, Michael Kidd-Gilchrist
  • Ailiers-forts : Marvin Williams, Frank Kaminsky
  • Pivots : Cody Zeller, Bismack Biyombo, Willy Hernangomez

Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.

Autant les lignes extérieures peuvent être intéressantes avec des options interchangeables et plusieurs possesseurs de balles, autant à l’intérieur… on a de la peine. Quand t’as Marvin Williams et Cody Zeller en titulaire, on va où en 2018 ? Avec tout le respect qu’on a pour ces deux bosseurs, c’est ultra-léger pour peser en-dessous et ce n’est pas en changeant de rotation que ça va dynamiter quoi que ce soit. Le débat reste cependant ouvert, sur cette doublette AF-P qui sera certainement déterminée pendant le camp d’entraînement. Un peu de Kaminsky en titu ? Un Biyombo envoyé au charbon ? Une chose semble sûre, en tout cas, c’est que l’arrivée de Borrego sur le banc des Hornets annonce le retour de Batum sur son poste naturel. Décalé en arrière sous Steve Clifford, notre Nico national devrait apparemment retrouver l’aile dans ce nouveau dispositif. Attention également au potentiel tandem Parker-Walker, avec deux créateurs doués et expérimentés sur le même backcourt.

Question de la saison : que faire de Kemba Walker ?

Ce n’est pas tous les jours qu’on peut l’écrire, donc on va le faire aujourd’hui. Les Hornets sont une franchise qui va rentrer dans une saison au terme de laquelle, qu’ils le souhaitent ou non, le meilleur marqueur de leur histoire deviendra agent-libre. Et avec tout l’amour qu’on a pour eux, difficile de savoir quelles sont les intentions de Walker Kemba Ranger. Lui répète qu’il ne veut pas bouger, mais on connaît la chanson. Et à Charlotte, pendant ce temps-là, Kupchak vient de s’installer et n’a pas perdu de temps avant de dégager Clifford et Dwight. Avec une trade deadline qui arrivera en février et donc un compte-à-rebours déjà enclenché, la question est de savoir si les Hornets vont rouler les dés en espérant que le meneur All-Star accepte de prolonger sur place, ou bien s’ils vont totalement nettoyer la banquette et donc transférer le briseur de chevilles local. Plusieurs camps se sont créés face à cette question, mais un dénominateur commun rassemble les observateurs sur cette affaire. La décision qui sera prise par le management dessinera énormément les intentions de la franchise sur les années à venir. Tic… tac… tic… tac…

Candidat sérieux au transfert : Jeremy Lamb

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Auteur de sa meilleure saison en carrière l’an passé avec quasiment 13 points à 37% de réussite à trois-points, Jéjé l’Agneau est un de ces copains qui –ding dong– va rentrer dans sa dernière année de contrat. Ce qui offre plusieurs options, au joueur comme à sa franchise. Sachant que bibi a une cote plus élevée que jamais sur le marché, les Hornets peuvent tout à fait le marchander et récupérer quelque chose en échange, avant qu’il ne demande une blinde sur le market en juillet 2019. Le joueur aura, du coup, envie de se défoncer sur les parquets pour montrer qu’il mérite bien une augmentation sérieuse à peine après avoir soufflé ses 27 bougies. Et donc, quand on prend le premier aspect et qu’on le lie au second, ça donne envie de renifler ce qui se dit entre franchises intéressées par son profil. Bonus non-négligeable : il y a un arrière que Charlotte a envie de développer et qui pourrait prendre en confiance s’il n’a plus la route barrée par Jeremy Lamb. Indice, c’est ci-dessous.

Candidat sérieux pour la surprise : Malik Monk

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Il a vécu une saison rookie compliquée, entre blessures et manque de rythme à Charlotte. Mais doué, Malik l’est toujours autant qu’à sa Draft il y a un an et demi. Et au centre des envies des Hornets sur l’avenir, également. Le camp d’entraînement n’a pas encore commencé que de nombreuses personnes liées à la franchise considèrent cette saison comme celle qui va permettre à Monk d’envoyer un message. Fort scoreur, le produit formé à Kentucky doit maintenant apprendre à créer balle en main de manière régulière, afin de devenir un pur arrière en NBA. Il a tout ce qu’il faut pour s’éclater, Borrego essaye déjà de lui trouver le meilleur espace possible pour s’exprimer, et en sortie de banc Malik pourrait devenir le go-to scoreur dont les Hornets ont besoin. De toute façon il va falloir que le garçon montre son full potentiel cette saison, sinon des sourcils vont se froncer en Caroline du Nord et certains vont se demander si le bonhomme fait bien partie du futur à Charlotte.

Meilleur et pire scénario possible

  • Enfin, enfin, enfin. Plus aucun souci physique pour les cadres des Hornets, qui font une saison complète et retrouvent donc, sans véritable surprise, le niveau d’équipe de Playoffs qui était le leur il y a trois ans. Kemba est All-Star, Batum est le soldat polyvalent qui met tout le monde à l’aise, et les jeunes de Charlotte s’éclatent dans un tout nouveau système signé Borrego, faisant un majeur au basket old-school de Clifford. L’engouement est tel que les Hornets sont dans la bataille pour une place dans le Top 8 de l’Est, ce qui permet notamment à Walker de lâcher quelques clins d’oeil à son nouveau management. Oui, la sortie au premier tour est violente car le bonhomme n’a pas les armes suffisantes pour se battre, mais avec quelques gros contrats bazardés pendant l’été et une prolongation à chouette prix, l’avenir a une gueule séduisante en Caroline du Nord. Cerise sur le gâteau, TP marque le floater de la gagne pour son retour à San Antonio. La base.
  • Borrego est tellement persuadé que son système fonctionne qu’il refuse de développer les jeunes, bombardant sur les anciens afin de se faire un peu respecter dans le monde du coaching. Le problème, c’est que l’effectif des Hornets manque de talent, Malik Monk est carrément vénère d’avoir des miettes derrière Jeremy Lamb, les défaites s’enchaînent et Kemba n’offre toujours aucun signe sur ses décisions futures. La deadline passe, Charlotte stagne à la place du con, donc entre la neuvième et la douzième place, et personne ne semble vouloir récupérer les contrats des autres copains un poil surpayés. On termine la régulière sur le même tarif que celui de l’an dernier, donc une dixième place frustrante et un Walker obligé de s’en aller dès le 3 juillet. C’est sympa les pulls Jordan gratos, mais connaître une demi de conférence c’est un peu plus chouette. Départ logique du All-Star, tu reconstruis avec des clopes mouillées.

Pronostic de la rédaction : 28 victoires – 54 défaites

Les Hornets ont des joueurs d’expérience dans leur roster, mais ils ne peuvent être placés devant certaines franchises à l’heure actuelle. Trop bons pour paraître derrière Atlanta, New York, Chicago, Orlando ou Brooklyn pour ne citer qu’eux, trop peu talentueux pour discuter avec Detroit, Washington, Miami ou Milwaukee par exemple, la bande à Nico a une bonne tête de team calée entre les places 8 et 11. De quoi quand même kiffer le All-Star Game à la maison ? Oui. De quoi garder Kemba Walker ? Pas sûr. De quoi tanker à partir de mars ? Encore moinsIl va falloir choisir un chemin et le suivre avec conviction.