Preview des Knicks 2018-19 : on rêve ou des jours meilleurs sont envisageables à Big Apple ?

Le 18 sept. 2018 à 13:17 par David Carroz

Source image : Instagram - natasha_sen

Après avoir cru se battre pour les Playoffs, les Knicks ont dû abandonner tout rêve lorsque Kristaps Porzingis s’est écroulé sur le parquet, le genou ayant lâché. Même si elle ne devrait pas – ou peu – joué cette année, les dirigeants gardent toute confiance en leur licorne comme en attestent les moves de l’été : on mise sur du jeune, on construit une nouvelle culture avec Fizdale aux manettes et on voit ce qui peut arriver dans douze petits mois.

Résumé des transferts de l’été

  • Ils sont arrivés : Kevin Knox (Draft), Mitchell Robinson (Draft), David Fizdale (Coach), Noah Vonleh, Mario Hezonja, Kadeem Allen
  • Ils ont prolongé : Isaiah Hicks, l’attente du buy-out de Joakim Noah
  • Ils sont partis : Jeff Hornacek, Jarrett Jack, Kyle O’Quinn, Troy Williams, Michael Beasley, Allonzo Trier (TW)

On ne pensait plus jamais pouvoir dire ça tant les décisions du front office des Knicks ont été de piètre qualité depuis de nombreuses saisons, mais on peut annoncer sans trembler du menton que l’été new-yorkais a été intelligent. Rien d’exceptionnel, mais des mouvements réfléchis et cohérents avec. Deux picks intéressants à la Draft qui devraient avoir leur chance de prouver leur valeur dans les mois à venir, des jeunes à fort potentiel qui n’ont pas encore fait leur trou en NBA (Vonleh, Hezonja) signés sans mettre en péril la masse salariale mais surtout l’arrivée de David Fizdale sur le banc pour insuffler une nouvelle dynamique

Effectif pour la saison 2018-19

  • Meneurs : Trey Burke, Frank Ntilikina, Emmanuel Mudiay
  • Arrières :  Courtney Lee, Ron Baker, Damyean Dotson, Allonzo Trier (two-way), Kadeem Allen
  • Ailiers : Tim Hardaway Jr., Mario Hezonja, Kevin Knox
  • Ailiers-forts : Kristpas Porzingis, Noah Vonleh, Lance Thomas
  • Pivots : Enes Kanter, Mitchell Robinson, Luke Kornet, Joakim Noah

Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.

On a beaucoup hésité sur le cinq de départ possible et les rotations avec la polyvalence des joueurs des Knicks. A l’origine, le poste d’arrière et celui de meneur sont bien chargés, donc on a glissé sur du small-ball. De toute façon, de nombreux tests devraient être faits et ceux qui sortiront vainqueurs du camp d’entrainement ne seront pas assurés de conserver leur place tant les alternatives pourraient être nombreuses en fonction des jeunes qui se mettront le plus en évidence. Du coup on se mouille un peu avec des mobylettes ou gâchettes autour d’Enes Kanter en attendant de voir si Porzingis revient et si un autre intérieur peut avoir du temps de jeu conséquent. L’ensemble reste peu équilibré avec trop de jeunes meneurs et peu de défense intérieure.

Question de la saison : quand Kristaps Porzingis retrouvera les parquets ?

Il y a un peu plus d’un an, le départ de Melo ouvrait en grand l’ère Porzingis au Madison Square Garden. Un mouvement qu’on attendait avec impatience pour que le Letton soit dans les meilleures conditions possibles pour s’épanouir et étaler son talent lui qu’on sentait freiner par les mecs qui bouffaient la gonfle à côté de lui. Et les premiers mois étaient concluants. Pas que les Knicks, brillaient, mais on sentait du sérieux et Kristaps en phase avec son rôle de franchise player. Malheureusement on connait la suite : la blessure, le tank qui démarre à Big Apple, une fin de saison sans grand intérêt. Et celle qui arrive ? Il y aura du développement des jeunes, mais surtout l’interrogation de revoir la Licorne sur les parquets.  Faut-il pousser pour son retour au plus vite ? Attendre tranquillement la saison suivante ? Pour draguer les agents libres, le revoir en jersey au Madison Square Garden serait sympa, histoire de prouver qu’il se remet sans souci. Alors retour pour Noël ? Pour le All-Star Game ? Pour les Playoffs ?

Candidat sérieux au transfert : Courtney Lee

Courtney Lee

Que l’on soit bien clair : Courtney Lee a largement sa place chez les Knicks, et même dans le cinq de départ. Son expérience est également un atout précieux dans le groupe. Mais on sent cette saison que du côté de Big Apple, le développement des jeunes va être un aspect prépondérant. En effet, l’ambition n’est pas de cartonner en Playoffs pour les Knicks mais de mettre en avant et tester les prospects qui devront former l’armée de Kristaps Porzingis à l’avenir tout en offrant de la cohérence et du sérieux sur le parquet pour donner envie à des agents libres de rejoindre le Madison Square Garden l’été prochain. Alors quand on voit que Kevin Knox a été drafté à l’aile, que Tim Hardaway Jr. bénéficie d’un bon gros contrat pour squatter soit le poste 2 soit le poste 3 et que New York a fait le pari de voir ce que Mario Hezonja peut donner, on se dit que ce que Courtney Lee apportera de plus à la franchise c’est de la flexibilité financière ou un choix de Draft dans un trade. Et avec un contrat qui s’élève à seulement vingt-cinq millions au total sur deux ans, il y a de fortes chances que les qualités de three-and-D du natif d’Indianapolis intéressent plus d’équipes que la chevelure de Joakim Noah.

Candidat sérieux pour la surprise : Trey Burke

Trey burke

On le sait, Kristaps Porzingis va manquer une brouette de matchs cette saison, si ce n’est l’intégralité de l’exercice. Il va donc falloir supporter une charge offensive supplémentaire. Si l’option numéro un devrait être Tim Hardaway Jr. – qui serait bien inspiré de gagner en efficacité – Trey Burke pourrait bien être un atout non négligeable. bien entendu, les petits Frenchies que nous sommes espèrent voir Frank Ntilikina titulaire et présent le plus possible sur le terrain. Mais il n’est pas le seul meneur des Knicks à aspirer à un maximum de minutes. Et quand on voit comme Trey Burke a cartonné sur les neuf derniers matchs de la saison dernière lorsqu’il a été propulsé titulaire -18,7 points à 48,3%, 7,7 passes – on peut se dire qu’il peut apporter sa pierre à l’édifice en attaque. Que ce soit dans le cinq ou en sortie de banc, en relais avec Frank ou à ses côtés – pourquoi exclure une line-up avec les deux – Trey pourrait enfin prouver que sa neuvième place à la Draft 2013 n’était pas usurpée et que sa carrière était enfin lancée.

Meilleur et pire scénario possible

  • David Fizdale prend rapidement ses marques et les joueurs adhèrent à son discours. Cela ne transforme pas les Knicks en machine de guerre, mais il n’est pas agréable de se déplacer au MSG car les Knickerbockers sont accrocheurs. Ils grattent même quelques victoires de prestiges les soirs de chaleur de la part de Tim Hardaway Jr. Les jeunes progressent, on sent qu’une culture se met en place et Kristaps Porzingis vient taper quelques rencontres avant les vacances, histoire de (se) rassurer sur son état de santé. Le classement étant déjà quasiment entériné et les rêves de Playoffs bien loin, on prépare tranquillement l’été pour refaire de Big Apple une place forte.
  • Les Knicks attaquent la saison en trombe et surprennent du monde. Du coup, ils sont dans la course aux Playoffs en décembre et le retour de Kristaps Porzingis est précipité avant l’arrivée de 2019. Non seulement trouble l’alchimie du groupe qui se basait surtout sur le collectif et qui a du mal à intégrer sa star, mais en plus le Letton se re-blesse avant le All-Star Game. Pas de Playoffs, plus de Licorne, pas de culture d’équipe, pas de progrès des jeunes.

Pronostic de la rédaction : 24 victoires – 58 défaites

Les victoires ne vont certainement pas s’enchainer pour les Knicks cette saison, mais pourtant on sent un vent d’optimisme du côté du Madison Square Garden, même si cela ne se traduira pas par une progression en terme de résultats. Un souffle nouveau a été instauré par des choix estivaux judicieux sans grosse prise de risque mais avec une vraie vision sur le moyen-long terme, autant qu’on puisse en avoir en NBA. Les Playoffs ne seront pas de la partie, mais ce n’est pas le but.

David Fizdale sait ce qu’il a à faire : construire un groupe, voir qui peut épauler Kristaps Porzingis dans le futur, faire progresser les jeunes. Si ce triplé suit bien son cours, les Knicks pourraient intéresser du monde à l’été 2019 et même en cas d’échec avec les gros poissons, une base solide sera en place pour continuer de taffer.  Au boulot