Aaron Gordon et Steve Clifford, la connexion démarre bien et doit fermer des bouches cette saison

Le 09 sept. 2018 à 13:42 par Bastien Fontanieu

Aaron Gordon
Source image : montage youtube

Ce n’est pas le duo le plus attendu ou excitant de la saison à venir, mais c’est pourtant un duo qui sera surveillé de près du côté d’Orlando. Aaron Gordon et Steve Clifford, deux hommes désormais alliés et qui ont un paquet de détracteurs à calmer.

Ce qu’il y a de beau et parfois d’éprouvant en NBA, c’est que vous pouvez obtenir la plus belle des étiquettes à un moment A, avant de la voir être arrachée pour hériter d’une nouvelle étiquette à un moment B. Foutue Ligue, foutus médias, foutus fans, qui dictent la loi de la jungle et peuvent cadenasser des joueurs comme des coachs durant des périodes plus ou moins longues. Les deux hommes en question, Gordon et Clifford, le savent mieux que quiconque. De la gloire au doigt pointé droit dans la gueule, l’ailier et l’entraîneur ont tout connu et se retrouvent aujourd’hui dans le même navire. Il y a Aaron, l’inconnu du bataillon lorsqu’il est arrivé en NBA, soudainement propulsé sur le toit de la planète basket après un Dunk Contest inoubliable en 2016. Et il y a Steve, le geek planté à Charlotte pendant des années, soudainement propulsé dans l’élite des stratèges après avoir redonné les Playoffs aux Hornets. D’abord adoubés pour leur succès dans leur domaine de prédilection, Clifford et Gordon ont profité du tremplin mentionné initialement (foutue Ligue) sans même savoir qu’un trou se formerait en un rien de temps sous leurs pieds. Dunk Contest loupé l’année suivante pour Aaron, Playoffs loupés l’année suivante pour Steve, ajoutez des choix douteux, quelques galères physiques pour l’un ou un manque de stabilité pour l’autre, et vous avez des prisonniers de la Ligue obligés de cravacher pour retrouver le respect qui leur avait été offert.

Les voici désormais unis, pour y arriver main dans la main. Clifford, mine de rien, est un coach qui n’a jamais passé le premier tour des Playoffs et s’embarque dans une sacré reconstruction à Orlando. Avec un nouveau management à ses côtés et des joueurs à fort potentiel à développer, l’entraîneur a du pain sur la planche mais il peut aussi devenir la nouvelle darling de la Ligue d’ici deux ou trois ans. Gordon, sans en faire une tonne, nous a aligné une campagne à 18 points et 8 rebonds de moyenne, tout en haussant sa réussite globale dans le tir extérieur. Avec un nouveau coach à ses côtés et de nouvelles responsabilités récupérées sous un nouveau contrat, le marsupial a des critiques à effacer mais il peut aussi devenir un nouveau membre de l’élite à son poste d’ici deux ou trois ans. Et c’est justement dans cette dynamique commune que les deux hommes bossent déjà d’arrache pied. Selon John Denton du site officiel de la franchise, Aaron Gordon aurait déjà davantage vu Steve Clifford cet été en tête à tête… que ses 4 anciens entraîneurs en combiné. De quoi créer un lien précieux entre un coach et sa star ? Peut-être bien. C’est en tout cas la direction que le Magic souhaite prendre, en ayant prolongé AG sur 4 ans. Les attentes ne seront donc pas énormes à Orlando cette saison, mais une première brique pourrait être posée (sans mauvais jeu de mot) dans le but de construire une maison solide dans quelques années. Cela passera avant tout par une star en devenir et un entraîneur en parfaite connexion avec lui. Que les fans du Magic se rassurent, c’est un départ plus rassurant que n’importe quel autre depuis 5 ou 6 ans.

Steve Clifford ne sait pas passer un tour de Playoffs, Aaron Gordon n’est pas un vrai ailier, Steve Clifford manque d’autorité, Aaron Gordon est surpayé : tout a été entendu sur les deux hommes depuis quelques mois. La meilleure façon de changer d’étiquette ? Prouver le contraire, sur le terrain. Messieurs, au boulot.