Le discours de Jason Kidd pour son intronisation au Hall of Fame, entièrement traduit par TrashTalk
Le 08 sept. 2018 à 16:00 par Bastien Fontanieu
C’est cette nuit, du côté de Springfield dans le Massachusetts, que l’intronisation de la cuvée 2018 au Hall of Fame a eu lieu. Jason Kidd a ainsi monté les marches et délivré un beau discours, qu’on vous propose en VOSTFR ci-dessous.
Parce qu’on n’a pas tous fait Anglais LV1 ou qu’on a la flemme, parce qu’il manque du vocabulaire ou qu’on souhaite un peu de lecture, vous pourrez retrouver les paroles du meneur dans les paragraphes un peu plus bas. Jason Kidd a été accompagné par un certain Gary Payton afin d’entrer au paradis des basketteurs, les deux hommes ayant grandi yeux dans les yeux du côté d’Oakland. Avec une carrière aussi fantastique que mouvementée, Kidd a remercié de nombreuses personnes présentes dans les franchises où il a joué. Chacun y trouve sa petite dédicace, et on apprend quelques anecdotes bien sucrées de la part d’un joueur qui n’a jamais été radin sur la distribution. Impeccable dans son costard, Jason fait donc son entrée au Hall of Fame après 10 petites minutes sur le podium : on vous laisse avec le texte ci-dessous, et la dernière phrase de son discours qui est sacrément fun quand on check la vidéo ci-dessus.
Merci à tous. Avant de commencer, j’aimerais remercier Gary Payton, qui me présente ici ce soir. J’ai connu Gary depuis que je suis petit du côté d’Oakland. Il était plus vieux que moi, et c’est lui qui a installé en moi les bases pour jouer dur et savoir comment travailler dur. Merci à toi. Je peux honnêtement dire que je ne serais pas devant vous ce soir si Gary ne m’avait pas donné la confiance en moi de jouer ainsi au fil des années. Merci d’être là pour refermer ce cercle, en ayant été présent quand tout a commencé et en étant maintenant ici ce soir. Cela fait pas mal de choses de racontées sur lui (rires).
J’aimerais commencer par dire que je suis touché de recevoir un tel honneur ce soir. J’aimerais donc remercier le comité, et féliciter les autres athlètes intronisés, ainsi que David Stern et Adam Silver, qui ont été de grands leaders pour notre sport.
Je dois commencer par l’équipe qui m’a drafté, les Dallas Mavericks. Les propriétaires, les coachs, et comment pourrais-je oublier les “Trois J” (Jason Kidd, Jim Jackson, Jamal Mashburne), on avait simplement besoin de plus de temps. Puis les Phoenix Suns, la famille Colangelo, Danny Ainge qui a coaché le small ball avant même qu’il ne soit aussi popularisé. Le staff technique, et quelques coéquipiers comme Shawn Marion, Kevin Johnson, Steve Nash, félicitations. Rex Chapman et Danny Manning, c’est à ce moment précis que j’ai appris comment gagner des matchs en NBA. Ensuite, New Jersey. Le management, Rod Thorne, merci de m’avoir offert la possibilité de jouer sur la plus grande des plateformes. Les entraîneurs, Byron Scott et Eddie Jordan. Le staff, je ne savais pas ce que vous utilisiez pour me garder en forme sur le terrain, mais merci de l’avoir fait. Je ne peux pas oublier mes coéquipiers, Kenyon Martin, Richard Jefferson, Kerry Kittles, Keith Van Horn, Vince Carter. Vous m’avez tous permis d’avoir l’air bon sur le terrain, on a vécu de grands moments, c’était le bon moment pour être un membre des Nets.
Et maintenant, de retour à la case départ, chez les Mavericks. Merci Mark Cuban, pour m’avoir permis de remporter un titre, c’est un des meilleurs propriétaires de tous les sports confondus. Rick Carlisle, un des meilleurs entraîneurs de ce jeu. Dirk Nowitzki, Jason Terry et tous les coéquipiers de l’équipe championne en 2011, c’était un moment à vivre une seule fois dans sa vie, et je vous en remercie. Vous m’avez offert un grand cadeau donc je veux vous remercier personnellement ici ce soir. Dirk, je t’ai hissé vers le titre, je sais. Donc ne tweet pas que tu nous a hissé, moi et Steve (Nash). Et enfin, ma dernière saison en NBA chez les Knicks. J’aimerais remercier Mike Woodson, pour m’avoir donné la possibilité de les aider à gagner. Malheureusement, nous n’avions plus d’essence dans le moteur dans le dernier virage, mais je tiens tout de même à remercier les Knicks.
Un grand merci à USA Basketball, pour m’avoir offert la possibilité de représenter mon pays et remporter deux médailles d’or aux Jeux Olympiques. Jeff Schwarz, quel chemin nous avons parcouru. Je veux que les gens sachent qu’il n’est pas qu’un excellent agent, c’est aussi un très bon nageur. S’il ne m’avait pas sauvé la vie il y a quelques années, je ne serais pas ici ce soir (rires). Donc merci Jeff, d’être un bon ami avant tout mais aussi un super agent. Les membres de chez Nike, je rigole encore en repensant aux soirées passées chez Phil Knight. Quand les employés de chez Nike m’appelaient par différents noms, mais que je ne le réalisais pas car j’étais simplement content de mater un match de basket chez Phil. Mes conseillers business, c’est bon de se sentir bien entouré pour être conseillé. Et cela vaut aussi pour mes années plus jeunes, mes profs au collège, mes coachs au lycée. Frank LaPorte, qui a eu cette vision selon laquelle il allait mettre un freshman titulaire à la tête de son équipe. Je ne serais pas ici sans cette vision, merci Frank.
Grant Hill, un grand merci à toi. Nous étions co-Rookie de l’année, et nous voici tous les deux intronisés au Hall of Fame dans la même cuvée. Je pense que nous nous inspirons vraiment chacun, afin de travailler encore plus dur et accomplir davantage de choses. C’est un honneur d’être avec toi ici ce soir.
Enfin, j’aimerais terminer avec ma famille. Il faut garder le meilleur pour la fin. Ma mère, qui était une très forte supportrice mais était aussi dure. Ce n’était pas le genre de mère qui scandait que tout ce que faisait son fils était formidable. Elle a été et est, encore aujourd’hui, ma plus grande critique sur comme en dehors des terrains. Son amour pour le basket est puissant, quand je ne jouais pas bien je savais que j’allais recevoir un texto ou un appel. Chaque ajustement pour le match suivant venait d’elle, à chaque fois. Merci maman, pour ton soutien au fil des années et être resté toi-même. Je t’aime. Mon père, qui m’a montré comment travailler dur et être déterminé à réaliser ses rêves. Il a toujours eu du temps pour ses enfants, tu nous manques mais nous t’aimons. Mes soeurs, merci pour votre amour et votre soutien inconditionnel.
Ma femme, merci d’être un tel soutien et d’être toujours aussi honnête. Tu es incroyable, et toujours directe. Un exemple, vers la fin de ma carrière, quand on voyait tous les deux que ça prenait une mauvaise direction. J’étais avec les Knicks, on jouait face aux Pacers en Playoffs, j’ai pris plusieurs shoots lors d’un match et j’ai tout loupé. Tu m’as dit d’arrêter de tirer, et qu’il était temps pour moi de mettre un terme à ma carrière. Et tu avais raison, je suis allé voir mon coach dans la foulée et lui ai dit que c’était terminé pour moi. Tu as tout traversé à mes côtés, merci pour ton amour et ton soutien.
Mes enfants, je souhaite que vous grandissiez pour devenir de bonnes personnes, des personnes honnêtes, d’être déterminés et passionnés dans le domaine que vous choisirez. N’ayez pas peur d’échouer. Je vous aime.
J’ai fini, je voulais juste apprécier ce dernier moment (rires).