Bilan de l’été des Los Angeles Lakers : quand tu entoures le meilleur joueur de NBA par des candidats de télé-réalité

Le 01 sept. 2018 à 17:54 par Theo Faria

LeBron James Lakers Apéro TrashTalk
Source image : Leonce Barbezieux pour TrashTalk

Cinq saisons que l’on vit des Playoffs sans les Lakers, cinq saisons que l’une des franchises les mythiques de NBA s’aventure dans les bas-fonds de la Conférence Ouest. Après une saison encourageante et prometteuse grâce à ses jeunes talents, L.A. devrait retrouver un peu de sa splendeur dès la saison prochaine, tout ça grâce à un seul homme… Zoom sur les emplettes à Los Angeles sur le Summer 2018. 

Vous sentez cette odeur du côté du Staples Center ? Cette odeur de victoires, de Playoffs, ce qu’on avait pas ressenti depuis maintenant cinq ans du côté de L.A. (désolé les Clippers, no disrespect). Le virage pris par la franchise depuis les arrivées de Luke Walton et Magic Johnson commence à porter ses fruits : les Lakers sont toujours aussi attractifs, avec un bon discours et un beau projet derrière. En plus des récents choix de draft leur permettant de développer des talents en interne, la mayonnaise avec les nouvelles arrivées peut permettre à la franchise de retrouver les sommets. Il restait donc à continuer le bon taff lors de l’intersaison, et on a l’impression que tout s’est passé à merveille, non ? 

ILS ONT BOUGE

Julius Randle, Brook Lopez, Luol Deng, Isaiah Thomas, Channing Frye, Tyler Ennis, Gary Payton II, Thomas Bryant, Andre Ingram

Été plutôt tranquille niveau départ, même si certains auraient préféré garder Randle et Brook, surtout quand on voit les arrivées derrière. Concernant Joulious, la fin de son histoire avec les Lakers est assez décevante. Performant sur le terrain, il ne se donnait à fond que pour trouver un bon point de chute pour cette intersaison. Les Lakers n’ont apparemment jamais voulu le retenir, renonçant même à ses droits avant la free agency. Dernier Laker de l’ère Kobe, Randle s’en va vers NOLA après quatre saisons en Californie. Brook Lopez, de son côté, faisait partie de ces joueurs signés sur une saison l’été dernier afin d’avoir du cap disponible en 2018. Toujours aussi énervant défensivement, Brook a apporté son expérience sur le terrain et dans le vestiaire, ainsi que son jeu poste bas toujours au point. Le voilà qui quitte L.A. pour rejoindre le Wisconsin… faut le vouloir quand même. La nouvelle que tout fan des Lakers attendait : Luol Deng va enfin faire ses valises, après négociation d’un buyout, histoire de gagner quelques millions dans le futur. Arrivé en cours de saison, IT n’obtiendra pas son pactole tant recherché aux Lakers, et vu la gueule de son contrat avec Denver, il risque de le chercher encore longtemps. On continue sur les gars présents que depuis quelques mois avec Channing Frye. Avec neuf petits matchs joués, l’ailier-fort ira prendre ses 3-points dans une ville qu’il connaît bien, Cleveland. Thomas Bryant, sélectionné au second tour la saison dernière, a rarement eu l’occasion de montrer son potentiel, et tentera sa chance à Washington. Gary Payton II, arrivé en cours de saison, n’a joué que onze petits matchs avec les Lakers. Andre Ingram, la belle histoire de la saison dernière, n’a toujours pas re-signé.

ILS ARRIVENT

LeBron James, Rajon Rondo, Lance Stephenson, JaVale McGee, Michael Beasley, Moritz Wagner, Isaac Bonga, Svi Mykhailiuk, Joel Berry, Jonathan Williams, Jeffrey Carroll

Voilà le nom qu’on attendait tous dans la cité des Anges, le King est désormais un Laker. Si on voit L.A. jouer enfin le top 8 la saison prochaine, c’est uniquement dû à cet homme. Certes les jeunes continueront de progresser, certes il y a eu plusieurs arrivées plus ou moins positives, mais l’espoir et la hype côté Lakers ne sont dû qu’à la signature de LeBron. A 33 ans, LBJ est toujours aussi impressionnant, et son projet sur quatre ans avec Los Angeles s’annonce aussi excitant qu’explosif. Derrière LeBron, plusieurs arrivées assez… surprenantes. Commençons avec Rajon Rondo, qui sort d’une très bonne campagne de Playoffs avec les Pelicans. Sa cohabitation avec Lonzo Ball sera à étudier, mais on devrait encore attendre le mois d’avril pour le voir dominer. On arrive ensuite sur deux belles têtes de cons, avec Lance Stephenson et Michael Beasley. Le premier sort d’une très bonne saison avec Indiana, mais on l’a déjà vu jouer dans un environnement qui ne lui correspondait pas… et c’est pas beau à voir. Le deuxième pourra toujours apporter du scoring en sortie de banc, mais attention à ne pas foutre la merde dans le vestiaire. Autre candidat dans ce vestiaire digne d’une télé-réalité d’Hollywood, JaVale McGee. Après trois saisons réussies à Golden State, on espère ne pas retrouver le MVP du Shaqtin’ A Fool mais bien le poste 5 des Warriors énergique et performant. Les autres arrivées concernent, elles, la Draft. Trois choix cette années pour les Lakers : Moritz Wagner (25ème), Isaac Bonga (39ème) et Svi Mykhailiuk (47ème). Le premier pourrait avoir un rôle à jouer dans ce roster des Lakers, étant le seul poste 5 à être capable de s’écarter du cercle (désolé JaVale, on ne te considère pas comme capable de shooter à 3-points). Joel Berry, Jonathan Williams et Jeffrey Carroll sont tous les trois des rookies non draftés cette année. 

L’AVIS DU BANQUIER

Si y’en a bien un qui s’éclate à LA, c’est le banquier. Avec 108 millions de masse salariale, tout roule pour les Lakers. Le seul point noir était bien évidemment les 36 patates de Luol Deng sur les deux prochaines saisons (on en rigole encore). Mais Magic ne baisse pas les bras : faute d’avoir trouvé un pigeon pour ce contrat, les deux parties négocient en ce moment-même un buyout qui va satisfaire tout le monde. Les Lakers économisent quelques millions de dollars, Luol Deng pourra chercher un peu des temps de jeu autre part tout en touchant l’oseille. La technique des contrats d’un an a été reconduite encore cette année, histoire d’avoir du cap pour un contrat max la saison prochaine. Et heureusement, parce que signer le trio Rondo-Beasley-Stephenson sur plusieurs saisons, paye ta catastrophe. Les jeunes sont encore là pour pas mal de temps : Brandon Ingram a encore deux ans de contrat, et les Lonzo Ball, Josh Hart, Kyle Kuzma en ont trois. L.A. peut avancer tranquillou. 

LA NOTE : 8/10

On est obligé de mettre une très bonne note. Par la simple signature de LeBron, les Lakers ont réussi leur intersaison. Il fait oublier la principale perte de l’été, Julius Randle, et par sa présence, les Lakers sont des candidats au top 8 à l’Ouest. Difficile de mettre une meilleure note lorsqu’on voit les autres arrivées : on rigole à propos du vestiaire, mais Luke Walton et LeBron auront beaucoup de boulot pour éviter que tout parte en vrille. Avec des joueurs concentrés sur et en dehors du terrain, l’équipe devrait tourner autour de LBJ. Dans le cas contraire, Hollywood risque de prendre feu. On prend rendez-vous pour l’intersaison 2019, parce que les Lakers n’ont pas fini de faire leurs courses aux All-Stars.