David West annonce à son tour sa retraite : la rumeur l’annonce dans l’hospice le plus référencé du pays
Le 30 août 2018 à 17:20 par Giovanni Marriette
Quelques jours après l’effroi collectif ayant accompagné l’annonce de la retraite de Manu Ginobili, c’est un autre vétéran qui a annoncé aujourd’hui mettre un terme à sa carrière de basketteur. Intérieur respecté depuis quinze ans, David West laisse derrière lui le souvenir d’un poste 4 dur au mal, malgré une dernière ligne droite passée à chasser la bague comme un Indiana Jones des temps modernes.
Crevons l’abcès de suite, histoire d’enchaîner rapidement sur des points positifs. Oui, David West est peut-être celui qui a inspiré le réalisateur de la Casa de Papel, lui qui s’est mis du jour au lendemain en tête de braquer des bagues coûte que coûte. Partant pour les Spurs à l’été 2015 en se disant que c’est probablement ce qui se faisait de mieux à l’époque pour enfin gratter une bague qu’il pensait mériter, David Ouest s’est finalement rendu compte que c’est avec les Warriors qu’il aurait le plus de chances de parvenir à ses fins. Direction donc la baie d’Oakland un an plus tard, un spot bien connu sur lequel il finira donc sa carrière au minimum vétéran et surtout avec deux titres en deux ans. Bien joué morray. Une manière peu glorieuse de clôturer un CV, même si le fond est évidemment beaucoup plus stylé que la forme. Il serait néanmoins dommage de s’arrêter à la manière avec laquelle Davidou a offert son corps depuis deux ans, car c’est à la science qu’il l’avait donné durant ses douze premières années dans la Ligue. Un vrai intérieur scoreur, un mec qui a cartonné tout au long de sa carrière, et qui n’a laissé que des bons souvenirs dans les maisons où il est passé.
Drafté en 18ème position par les Hornets… de New Orleans en 2003, c’est en réalité deux ans plus tard que le jeune intérieur va se faire un nom. Merci Chris Paul, drafté en 2005 par les Frelons et immédiatement catapulté best friend de notre ami David. S’en suivront six saisons aux alentours des 20 points de moyenne, dont deux qui offriront à West une place au All-Star Game. Les pick-and-rolls ne sont pas forcément aériens mais personne ou presque n’est capable d’enrayer la bonne entente des deux loulous, ce à quoi l’intérieur ajoute une petite pincée de thuguerie bien nécessaire dans les raquettes. Après quatre participations aux Playoffs dont une demi-finale de Conf’ en 2008, David West donne un nouveau sens à sa carrière en signant chez les Pacers, franchise émergente à l’Est et candidate au poste très convoité de coupeur de tête de LeBron. Ses quatre saisons dans l’Indiana ne seront pas ses meilleures d’un point de vue statistique mais c’est bien avec les Pacers que sa réputation de compétiteur acharné va prendre de l’ampleur. Les Playoffs 2013 et 2014 sont des must-see et les duels face au Heat sont légendaires, David y prenant un rôle prépondérant à grands coups de coude et de petits jump-shots dans le périmètre. La saison 2015, sa dixième consécutive en tant que titulaire incontestable, sera la dernière au pays des rednecks, le natif du New Jersey se rendant bien compte qu’il n’arriverait pas à ses fins tant qu’il aura LeBron dans les pattes. Il laisse un souvenir impérissable chez les Pacers et la suite vous la connaissez puisqu’après avoir signé un contrat au minimum avec les Spurs, il décidera finalement un an plus tard de jouer les porteurs d’eau à Golden State histoire de s’assurer une retraite dorée et baguée.
Quinze saisons, deux All-Star Games, deux bagues de champion pour des moyennes de 13,6 points et 6,4 rebonds, voilà le condensé de la carrière d’un mec qui aura fait partie du devant de la scène NBA de 2003 à 2018. Un costaud, un dur au mal (cf. ses smacks avec Pero Antic ou Tristan Thompson), même s’il s’est un peu ramolli sur la fin. Ça ne nous empêchera pas en tout cas de rendre hommage à un mec qui a tout donné sur les parquets durant les 32 282 minutes qu’il a passé en short. Allez, bon vent vieille girouette.