Anthony Davis ne sort pas le lance-flammes mais annonce la couleur à DMC : “Maintenant c’est l’ennemi”

Le 01 août 2018 à 13:34 par Fabien Passard

Anthony Davis - Pelicans TrashTalk Fantasy League
Source image : NBA League Pass

C’est sans aucun doute le premier joueur à qui l’on a pensé lors de l’annonce de la signature de DeMarcus Cousins aux Warriors au tout début juillet. Anthony Davis formait avec lui la paire d’intérieurs la plus terrifiante de la Ligue et nombreux étaient ceux qui attendaient de voir ce que leur alliance pouvait donner sur une campagne de Playoffs. Las, l’expérience ne se fera pas, et Boogie est attendu au tournant par son ancien coéquipier. Ça va cogner.

Avec DeMarcus les histoires d’amour ne s’écrivent pas dans le temps. Ce sont des histoires courtes, compactes, passionnelles. D’aucuns ont des aventures, DeMarcus est une aventure. Anthony Davis l’a appris à ses dépens cet été, dix-huit mois seulement après le début de son idylle avec la bête venant de Sacramento. Pourtant, Boogie entretenait auparavant une relation de fidélité rare avec la franchise qui l’a drafté en 5ème position en 2010, à la manière de Davis avec les Pelicans, depuis 2012 lui. Mais voilà, un manque de Californie, une envie soudaine de bagues, ou bien tout simplement un pétage de plombs à la sauce DMC aura coupé court à l’expectative dans laquelle étaient placés les fans des Pelicans depuis ce foutu 26 janvier et la rupture du tendon d’Achille de l’animal. Si son ex a mis du temps à s’exprimer, il a fini par confier la semaine dernière avoir été choqué par la décision de DeMarcus Cousins. Interrogé par le reporter Angel Diaz, pour Complex, Anthony Davis n’est pas rentré dans le lard mais s’est montré droit dans ses ailes de Pelican.

“Je suis content pour lui. Il a fait ce qu’il a fait. Il a choisi la bonne équipe pour sa carrière à l’heure actuelle avec sa blessure. J’assume, je lui souhaite bonne chance. Nous allons le rencontrer trois peut-être quatre fois cette année, et essayer de le battre. Maintenant c’est l’ennemi. Quiconque n’est pas chez les Pelicans est un ennemi pour moi. Il est passé de coéquipier à ennemi.”

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Un discours politiquement correct comme nous a habitué à tenir AD, qui a peut-être préféré attendre que la rancœur ne baisse d’intensité avant d’accorder des interviews. La page DMC aux Pels, c’est fini. Mais que les fans des Pelicans se rassurent, s’ils en doutaient, leur franchise player n’abandonne, lui, pas le navire. Et chaque opportunité qu’il a pour faire savoir qu’il se projette avec NOLA sur le long-terme, Anthony Davis la saisit. Comme en février dernier lorsqu’il affirmait qu’il se voyait aller au moins jusqu’au bout de son contrat en Louisiane, en 2021. Si la donne aurait pu changer avec le départ d’un gars qui compilait tout de même du 23-13-5 sur les 48 matchs qu’il a disputé la saison dernière, le recrutement par sa franchise d’un autre jeune intérieur prometteur formé à Kentucky lui-aussi (comme AD et DMC) en la personne de Julius Randle, désiré par The Unibrow cet été, a donné quelques certitudes au roster des volatiles version 2018-19. En effet, la raquette sera tout sauf ridicule avec les Mirotic, Davis, Randle, Diallo, Ajinça voir même Emeka Okafor, si un nouveau contrat lui est proposé. Suffisant pour rivaliser avec les Warriors, contre qui Anthony Davis s’est cassé le sourcil lors de ses deux seules campagnes de postseason, au premier tour en 2015 (4-0) et en demi-finales de Conf’ cette année (4-1) ?

“Um… Je n’ai pas eu beaucoup de succès avec eux (rires). C’est vraiment dur parce qu’ils jouent si bien en équipe. Ils font bouger le ballon, ont les meilleurs shooteurs, le meilleur scoreur ; tu dois vraiment jouer un match parfait. Quand ils font leurs runs, tu dois être suffisamment prêt pour les combattre. C’est un jeu de runs, quand ils font les leurs, tu dois être capable de faire les tiens également. […] Nous sommes bien. J’aime notre équipe, j’aime ce que nous sommes en train de faire et la direction que nous prenons. Nous avons beaucoup de gars qui peuvent shooter et créer du jeu pour les autres. (Mais) si des shooteurs et autres gars deviennent disponibles, nous allons essayer de les ajouter à ce que nous avons déjà.”

Car c’est (encore) là que le bat(on rouge) blesse en Louisiane, à l’extérieur. Le départ de Rondo a été compensé par l’arrivée d’un meilleur shooteur mais moins bon créateur en la personne d’Elfrid Payton, qui composera certainement la base arrière associée au All-Star retrouvé Jrue Holiday. Si, dans la seule victoire de la série face aux Warriors l’an dernier, l’ancien des Dubs Ian Clark avait pris feu en sortie de banc (18 points à 7/11), les Pelicans ne disposent pas d’un joueur pouvant réaliser ce type de perfs régulièrement. Le Smoothie King Center doit pour le moment se préparer à compter encore sur les E’Twaun Moore, Solomon Hill, Darius Miller ou encore le vet Jordan Crawford pour envoyer de la filoche de loin. À moins que le deal avec Kent Bazemore ne se fasse et là, ça pourrait donner toutes les armes à AD pour pousser les gros oiseaux à voler encore un peu plus longtemps la saison prochaine.

Le départ de DeMarcus Cousins a, semble-t-il, été digéré par Anthony Davis. Sa franchise a su rebondir rapidement sur une solution de repli intéressante avec le prometteur Julius Randle. Il n’empêche, le Pelican en chef n’a pu s’empêcher de froncer le monosourcil en direction des futurs confrontations avec son ancien collègue quand il sera de retour. Ce jour-là il va falloir cacher les yeux des enfants, car la match-up s’annonce épique.

Source texte : Complex


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