Le Hall of Fame, c’est dans la popoche selon Dwight Howard : “Mon palmarès parle pour lui-même”

Si on ne sait pas encore à quoi va ressembler l’intégration de Dwight Howard chez les Wizards, le pivot aux épaules de Tortank ne doute pas trop de sa place dans l’histoire de la NBA : le Hall of Fame, c’est un peu garanti dans sa tête.

En voilà un, de joueur comme de dossier, qui va faire parler du monde. Lorsqu’il s’agit de parler du Hall of Fame et des joueurs qui sont accueillis chaque année, chacun à son petit mot à dire et ses critères d’intégration à poser sur la table. Machin qui mérite, l’autre pas du tout, dernièrement c’était Carmelo Anthony qui était au centre de quelques débats autour de sa future place à Springfield. Si on a peu de doutes sur le fait que l’ailier terminera en costard devant un micro à lâcher quelques larmes et un bon gros fuck the Zen Master, Dwight représente un autre casse-têtes compte tenu de la chute vécue par le joueur au fil des saisons. Solide à Charlotte l’an dernier, Howard a certes fait le job mais lointain semble le statut de meilleur pivot au monde, qu’il s’offrait sans trop sourciller au début de la décennie. Aujourd’hui, s’il peut rendre service à un paquet d’équipes, Dwight reste cette énigme publique et ce bouc émissaire qui ne semble faire l’unanimité nulle part. D’Atlanta à Charlotte en passant par d’autres franchises, les doigts de plusieurs joueurs se sont pointés vers Howard et son attitude de diva. Sauf que pour entrer au Hall of Fame, on juge rarement le caractère d’une personne, on se base plutôt sur ce qu’il a fait en carrière dans ses accomplissements individuels comme collectifs. Et à ce petit jeu-là, même si cela peut irriter certains, l’ex-star d’Orlando a de quoi être confiant. Il a montré ce même optimisme aux micros de TMZ récemment, lorsque la question du HOF a été abordée.

Je ne m’intéresse pas trop à ce que les gens disent sur moi. Mon palmarès parle pour lui-même, alors certes j’ai joué pour plusieurs équipes, mais c’est ok. Je pense que Washington sera ma destination finale. Je ne peux pas vraiment m’exprimer sur les classements des joueurs, mais je sais ce que j’ai fait pendant ma carrière en NBA et je pense que j’ai eu pas mal de succès.

Ce qu’il manque évidemment à Dwight, c’est un titre de champion NBA, et un statut de franchise player qu’il a perdu au bout de quelques années. Mais si on se penche sur ce qu’Howard a sur son CV ? Le débat risque de couper court. Pour commencer, rappelons ceci : les 20 meilleurs rebondeurs de l’histoire sont tous Hall of Famers, et Dwight est le 15ème gobeur all-time à l’heure actuelle. Les 14 devant lui (manque Duncan et Garnett mais ce n’est qu’une question de temps) et les 5 derrière ont eu droit à leur place à Springfield. Chez les Défenseurs de l’année à plus de deux reprises ? Dikembe Mutombo est au Hall of Fame, et Ben Wallace attend sagement son tour. Ajoutez à cela 8 participations au All-Star Game, un statut de meilleur marqueur de l’histoire d’Orlando à l’heure actuelle, 5 titres de meilleur rebondeur de la NBA, 2 fois meilleur contreur, et sauf cataclysme une place dans le club des joueurs à plus de 20 000 points et 10 000 rebonds en carrière, et vous avez un dossier quand même bien fat. Alors certes, beaucoup de ces accomplissements font référence au passé d’Howard, lors de ses années dominantes auparavant, mais ce n’est pas une raison pour rabaisser le taf complet du joueur sur l’ensemble de sa carrière. Pour peu qu’il fasse le défenseur de luxe et ses stats jusqu’à sa retraite, il ira en fermant les yeux rejoindre les autres grands pivots, qui n’ont peut-être pas tous été titrés mais ont dominé à leur poste pendant plusieurs saisons.

Certains observateurs ont encore du mal à faire avec, et pourtant on regardera probablement la carrière de Dwight Howard dans quelques années en se disant que c’était un sacré monstre. Tout ce qu’il lui faut, pour garantir définitivement sa place au Hall of Fame, c’est la bagouze. Mais alors bon courage pour la chercher à Washington…

Source : TMZ