Al Jefferson coupé par les Pacers : on imagine que c’était un très gros couteau

Le 03 juil. 2018 à 09:37 par Giovanni Marriette

éléphant, TrashTalk Fantasy League
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C’est l’histoire d’un gros patapouf, devenu beaucoup trop anachronique pour pouvoir exercer son métier. Cette histoire c’est celle d’Al Jefferson, coupé cette nuit par les Pacers et qui se retrouve donc au chômage en ce 3 juillet 2018. Autant vous dire qu’il a intérêt à trouver une bonne conseillère d’orientation.

Boy, on fait plus le même sport toi et moi

Pour vous faire comprendre un peu la situation dans laquelle se trouve ce pauvre Al Jefferson, imaginez un accordéoniste qui tenterait de se faire une place dans le Youtube Game. Complètement dépassé par les évènements et offrant un profil malheureusement bien désuet, Big Al est désormais demandeur d’emploi, profession basketteur. Dans une NBA blindée de tchoins grands qui courent et qui shootent de loin, le sumo n°3 de la Draft 2004 n’a tout simplement plus sa place, malgré des moyennes en carrière de 15,7 points et 8,4 rebonds et une saison 2014 magnifique avec feu les Bobcats. Une année qui correspond aussi au virage à 180° de la Ligue en termes de profils de joueurs. Pivot lourd dans les deux sens du terme, incontournable à moins de prendre deux métros et trois trams pour rallier la cote gauche à la cote droite, l’ami Jefferson est aujourd’hui beaucoup trop lent et unidimensionnel pour faire le bonheur d’une franchise NBA. Des blessures à répétition tout d’abord, puis une accélération globale du jeu auront finalement eu raison de la bête, lui qui n’a joué que 36 matchs la saison dernières avec les Pacers, pour des statistiques de 7 points et 4 rebonds, des chiffres indignes de son talent mais malheureusement significatives de ce que le bonhomme es devenu au fil du temps.

Y’a t-il encore une fenêtre pour lui en NBA ?

L’avenir d’Al Jefferson est désormais bien sombre en NBA. 33 ans au compteur, 130 kilos de lenteur sur la balance, peu de franchises semblent préposées à offrir du taf à l’ancien pivot des Celtics, des Wolves, du Jazz, des Bobcats, des Hornets et donc des Pacers. On ne serait pas étonnés de le retrouver à la rentrée dans une ligue autre que la NBA, voire dans une ligue autre qu’une ligue du basket. Triste constat mais constat tout de même, celui d’un sport qui évolue et qui laisse de côté quiconque aime un peu trop les cheeseburgers…

On reste à l’affût en ce qui concerne la suite, mais la belle histoire entre Al Jefferson et la NBA semble toucher à sa fin. L’occasion d’adresser nos sincères félicitations à un mec à la carrière parfaite quasiment du début à la fin, en espérant qu’un amateur de grosses fesses se laisse tenter pour la saison prochaine. C’est dingue, ça ressemble un peu trop à un adieu ça.


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