Officiel : Rudy Gobert nommé Défenseur de l’année 2017-18, le bonheur pour Gobzilla !
Le 26 juin 2018 à 05:35 par Bastien Fontanieu
Cocorico ! La France de la balle orange peut se lever avec le sourire aujourd’hui, car elle possède la meilleure muraille possible à l’intérieur : Rudy Gobert a bien été élu Défenseur de la saison 2017-18 en NBA.
L’image était touchante, forcément. Sans pouvoir enlacer sa mère à ce moment précis mais en pouvant tout de même faire la teuf avec ses agents, Rudy était un peu comme un poisson hors de l’eau. L’intensité du moment, certainement, mais le reflet de semaines, de mois et d’années de travail pour en arriver là, également. Oui, dans son magnifique costume flashy, Rudy Gobert a été appelé par Tyson Chandler pour recevoir le titre de Défenseur de l’année, un qu’il souhaitait depuis pas mal de temps. Il en parlait d’ailleurs avec un feu hardent, il y a deux ans, lorsqu’on lui demandait quel était son objectif individuel principal. Plutôt All-Star ou Défenseur de l’année ? En s’étant mis le DPOY dans le viseur, Rudy a validé sa mission avec une domination remarquable. Le Jazz, en premier, peut le confirmer. Et leurs adversaires aussi. Car même si le pivot tricolore n’a joué que 56 matchs cette saison, chaque soirée en sa présence se ressentait dans les résultats de l’équipe. Et bien évidemment, en premier lieu, dans sa propre moitié de terrain. En couverture sur pick and roll, en communication auprès de ses coéquipiers, en intimidation sur les pénétrations, en véritable phare humain autour duquel toute la défense de Utah a été construite, Gobzilla a été exceptionnel de discipline et de technique, confirmant une belle saison passée qui l’avait emmené dans la All-Defensive 1st Team. Cette fois, il fallait la récompense individuelle pour le natif de Saint-Quentin.
Le discours de Rudy Gobert, très ému, en recevant le titre de Défenseur de l’année. 🇫🇷♥️pic.twitter.com/l7MOItuUwp
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) 26 juin 2018
C’est donc sur une longue liste de grands intérieurs-contreurs que Gobert inscrit son nom aujourd’hui, lui qui pourra désormais bomber le torse dans n’importe quelle salle en agitant ses immenses bras. 10,7 rebonds, 0,8 interceptions et 2,3 contres de moyenne, bien au-delà des stats c’est une présence forte que Rudy a imposé à sa défense. C’est d’ailleurs cette identité, celle d’un géant-intimidateur à l’ancienne, qui l’a aussi aidé à séduire les votants par rapport à Joel Embiid et Anthony Davis, ses deux concurrents pour le trophée cette année. Alors que les deux copains All-Stars sont respectés avant tout pour leur jeu offensif, Gobert est lui aussi devenu une star mais dans sa raquette. C’est simple, pour n’importe quel dunkeur évoluant en NBA aujourd’hui, monter au tomar sur le Français est devenu un trophée en lui-même. Voilà le niveau qu’a atteint RG27 en quelques années, de joueur de G-League en qui le Jazz doutait à véritable tour de contrôle d’une équipe qui ne fait que grandir. Loin d’en avoir fini aujourd’hui, Rudy aura probablement envie de réaliser le back-to-back, avec cette fois une saison complète dans les bottes et un Jazz qui voudra voir encore plus loin. Ils peuvent, ils en ont les moyens.
La France possède le meilleur défenseur au monde, c’est un fait. On peut en débattre pendant des heures, féliciter d’autres candidats, mais la NBA a reconnu le travail de Rudy Gobert en lui donnant le trophée de Défenseur de l’Année : félicitations, c’est une immense fierté !